Dans la majeure partie des cas, je dirais qu'on ne " se coupe " pas du monde sans un certain sentiment de culpabilité.
La culpabilité peut devenir dégoût de soi, indifférence, réticence au monde extérieur, (engendrée aussi par une timidité maladive par exemple), manque de confiance en soi, sentiment d'infériorité, besoin de dominer, ou encore orgueil.
Mais de là à en venir à se couper du monde ? ...
De quoi est-il question lors d'une mise à l'écart de nous, malgré nous, par rapport aux autres ?
Disons que très souvent, il faut ressentir notre mise à l'écart pour s'en défaire. Et s'il faut le ressentir soi, pour s'en défaire soi, ( c'est à dire en présence des autres, puisqu'une mise à l'écart ne se fait pas sans le monde extérieur), il est probable que ce soit les autres, aussi ! qui progressivement, nous aient conduit à ne pas nous donner la conscience de cette mise à l'écart. Et, parallèlement à ce monde qui nous a englué à nous mêmes, qui nous a appris à le faire, nous avons mené notre vie, en cotoyant nos pires ennemis, qui ne sont devenus guère plus que nous-mêmes, avec le temps.
D'où la nécessité de faire intervenir la conscience alors, car les autres ne vont pas changer d'avis de sitôt, ( il faudrait qu'eux aussi fassent ce travail, chose qui est peu probable en général, car notre déchéance est souvent une manière pour eux d'exister, et car tout de même aussi ! les autres sont les autres !)
De là nous pouvons dire que toute vie humaine est une mise à l'écart, par isolement de soi ( isolation ?) contre soi ; un soi cultivé par les autres, qui ne nous a pas empêché d'être nous-mêmes.
Toute vie humaine est donc naturellement coupée du monde.
La question est plus compliquée lorsque cela devient un symptôme d'une pathologie. Et pour cela il faut connaître chaque cas, donc s'adresser au particulier.