Catherine Millet

pas de fil Catherine Millet, l'auriez vous lue sans oser en parler ?


En quatre chapitres – le nombre, l'espace, l'espace replié et détails, soit la multiplication des aventures, d'une partouze à l'autre, les relations à l'emporte-pièce, les lieux et le corps apprécié dans ses coins et recoins –, Catherine se livre volontiers et sans fard à toutes les confessions, baisant "comme elle respire".



elle se découvre jalouse. Elle traverse cette crise dans un élan paradoxal de jouissance douloureuse.

elle donne un entretien à Rue 89.

moi, je ne l'ai pas lue sans que ce soit par vertu !

j'oubliais !

j'ai entendu Catherine Millet plusieurs fois, sur le thème de l'erotisme, en particulier à l'exposition

"Eros au secret", cinq siècles d'érotisme et de polissonneries à la BNF

présentation par video

outre les documents en usage à l'époque,


il y avait des intervenants éclairés, dont Catherine Millet, JJ Pauvert, etc. et une vraie réflexion sur le thème.

oui effectivement, elle existe cette dame. Mais je n'ai jamais lu. Cette boulimie de conquètes et + étalées ne m'intéressent pas. Cela dit, je peux changer d'avis
Mais je pense qu'elle n'est pas désignée pour parler d'érotisme, mais de perversité sans aucun doute. C'est son problème, dommage qu'elle déballe, c'est malsain .
Là encore ce n'est que mon avis

Ne sois pas si prudente, tu ne seras pas dévorée vivante.

Je crois que ce qui a marqué dans "l'épisode Millet" est la signature : une femme en vue qui ne pratique pas l'anonymat et révèle ce qui généralement (pudeur, contrainte sociale) reste intime et privé.

Non Rotko, mais je n'aime pas trop "casser" un auteur mais cette femme ne m'intéresse pas et je persiste à trouver complètement inutile son déballage de Q

Merci à Natalia pour le lien. Je débute son livre "La vie sexuelle de Catherine M."

J'ai été amenée à ce livre un peu par hasard ... le hasard d'une rencontre et l'interpellation du monde dit "libertin", et le hasard d'une citation, d'un homme parlant de fidélité d'une façon déconcertante (pour moi) Jacques Henric, le compagnon de Catherine Millet ... ce qui m'a amené à deux livres : celui que je viens de débuter et l'autre "Légendes de Catherine M." écrit par Jacques Henric ... l'idée d'avoir deux points de vue m'a plu sur le principe. Je vous en dirai plus par la suite.

J'ai entendu à la radio un homme dire (désolée, je n'ai pas retenu son nom) qu'il y avait autant de sexualité que d'individus. Je trouve cela très vrai pour ma part.

Sur le principe, je ne trouve cela ni pervers, ni malsain. Je ne suis ni scandalisée, ni envieuse ... juste curieuse.

Je ne suis pas une adepte de la littérature érotique et une connaissance m'a dit que je ne commençais pas forcément par les livres qui me donneraient envie d'en savoir plus ... limite pornographique même pour les adeptes a priori ...

Enfin bref ... je continue ma lecture et je vous dis à bientôt

bonjour mes Grains
Salut Caj oui, j'ai lu catherine millet il y a qq temps, mais j'en ai gardé une impression d'écoeurement, je suis tout sauf prude ! je parle même de la sexualité avec une certaine franchise et sans tabous. Quand ma fille et mon fils étaient ados, j'ai discuté avec eux sur ce thème avec précaution, pour ne pas les heurter (elle avait 15 ans et plus tard, il avait 14 ans : elle est son ainée de trois ans). Ils m'ont posé plein de questions parfois difficiles. J'ai tenté de répondre avec le plus d'honnêteté possible. Et justement, nous avons abordé la pornographie et l'érotisme. Je leur ai dit que pour moi, l'érotisme était naturel, il accompagne l'amour vrai et ne s'en dissocie pas. La pornographie ? il y a du voyeurisme, de l'exhibitionnisme, les animaux ne connaissent pas la pornographie, c'est la partie malsaine de l'être humain qui s'extériorise, c'est Catherine Millet qui en écrivant à fait appel au "plus bas" des lecteurs potentiels, sachant pertinemment que c'était un moyen de se faire du fric. Ce n'est pas parce que l'on écrit bien qu'il faut mettre son écriture au service de n'importe quoi.
Voilà, c'est mon impression. Je répète que je ne suis ni prude ni coincée.....

Merci pour ton avis Ysandre. Très intéressant.

Je n'aborde pas du tout ce livre comme une oeuvre pornographique pour satisfaire une envie ou une recherche personnelle de voyeurisme ou choses de ce genre ... mais comment dire ... vraiment comme un témoignage d'un monde qui m'est totalement étranger. J'aime savoir de quoi je parle ou à quoi je pense en ouvrant au maximum mes "lumières" et je ne pense pas qu'il y ait besoin d'expérimenter les choses pour avoir une idée dessus tant qu'elle n'est pas tranchée définitivement dans son esprit. Je ne sais pas si je suis très claire, mais promis j'essaie

Et je rajouterai que pour l'instant Catherine Millet offre un témoignage sans tabou

ha ça ! oui, sans tabou !!!!
mais tu as raison, il faut s'informer de tout, avoir les yeux et les oreilles ouverts. Je t'ai simplement livré ce que j'en ai pensé. Loin de moi l'idée que tu l'ais lu de la façon dont tu parles, tu fais comme moi, tu t'informes.

Et je t'en remercie

Ce questionnement est né pour moi de la rencontre d'une personne qui se dit libertine.

La liberté semble une notion aussi relative que le temps

oui mais libertine ne vient pas de Liberté, mais de libertinage... une "petite" notion de la liberté. La liberté de l'usage du corps et des attitudes, pas obligatoirement celle de l'esprit.

Je réalise en effet que c'est une petite liberté ... La libération du corps et de son rapport à l'autre me semble une bonne chose sur le principe. Le corps, et surtout celui des femmes, n'a que trop été brimé moralement ou physiquement, volontairement ou non ... il l'est encore beaucoup trop.

Ysandre a écrit:

oui mais libertine ne vient pas de Liberté, mais de libertinage... une "petite" notion de la liberté. La liberté de l'usage du corps et des attitudes, pas obligatoirement celle de l'esprit.

je crois pouvoir dire que c'est faux. Le libertin est quelqu'un qui s'affranchit des normes sociales, qui érige la conquête de la liberté en valeur fondamentale, la sexualité n'est qu'un champ d'application possible du libertinage. Bien entendu, aujourd'hui le sens en est tout autre et on ne voit du libertin que sa volonté de jouir à tous prix, c'est donc un voluptueux et plus un libertin (on pourrait même dire que dans cette époque où jouir d'une sexualité épanouie est un commandement social, le libertin "baiseur" n'est qu'un esclave de la société et n'a donc plus rien du libertin philosophique). Il existe la même dichotomie, ou dérivation, ou galvaudage, concernant la notion de cynisme qui, philosophiquement, est un détachement des valeurs matérielles et des appâts sociétaux, alors qu'aujourd'hui cela désigne seulement quelqu'un qui est "sans foi ni loi".

Initialement, je concevais aussi le "libertin" comme un être fondamentalement libre.

Coucou Ignatius ! contente de te croiser. Merci de remettre les pendules à l'heure. Je suis heureuse que tu m'éclaires sur ce point où je n'étais pas .... au point !

Je pense sincèrement que si Catherine s'appellait Christian, son livre n'aurait choqué personne.
De manière générale, il est encore assez mal vu qu'une femme se livre si ouvertement et de manière très explicite sur sa sexualité. Il est aussi très intéressant de noter que les critiques les plus virulentes proviennent de femmes plus que d'hommes.

On peut ne pas être d'accord avec certaines idées de Millet. On peut aussi estimer que sa sexualité ne reflette pas tout à fait l'expérience de la majorité des femmes. Mais la taxer d'exhibitionnisme gratuit ne me paraît pas justifié. Je trouve que ses propos suscitent une certaine réflexion. Je n'y vois pas pur déballage.

J'en suis à la partie où elle explique ses fantasmes et leur hypothétique base avec un rapport à l'enfance et à certains souvenirs.

Je trouve qu'elle est très franche et sincère dans sa démarche donnant même l'eau à notre moulin de réflexion en plongeant elle-même dans son enfance, adolescence.

Pour l'instant, je reste dans ce ressenti de témoignage. Je n'ai pas l'impression qu'elle essaie de convertir qui que ce soit.

Bon, ça y est. Je l'ai fini hier ... que dire ...

Je l'ai trouvé de plus en plus brouillon ... la tentative d'organisation par thème (nombre, espace, espace replié et détails) se révèle infructueuse ...

je ne sais pas trop quoi dire de plus ...

Catherine Millet rappelle son parcours, et participe à un entretien sur littérature et vérité

Dali et moi, paru en 2005, était une commande de Gallimard que j'avais acceptée parce que cela m'amusait. Or ce travail m'a permis de mettre le doigt sur des mécanismes qui me concernaient, alors même que je ne cherchais rien de ce genre.

En réfléchissant au lien entre pulsion scopique et masturbation chez Dali, par exemple, j'ai été renvoyé à moi-même. Ce détour par Dali a été nécessaire pour que j'écrive Jours de souffrance (Flammarion, 2008), un livre qui raconte une crise de jalousie très circonscrite dans le temps.

tout l'entretien.