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Nombre de messages : 4596 Age : 71 Localisation : Thrace Date d'inscription : 16/07/2009
Sujet: La litterature dans la musique Lun 15 Aoû 2011, 08:15
Leo Ferre chante Rimbaud
Ma bohème
Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ; Mon paletot aussi devenait idéal ; J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal ; Oh ! là ! là ! que d'amours splendides j'ai rêvées !
Mon unique culotte avait un large trou. - Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse. - Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou
Et je les écoutais, assis au bord des routes, Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;
Où, rimant au milieu des ombres fantastiques, Comme des lyres, je tirais les élastiques De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur !
Maya pilier
Nombre de messages : 4596 Age : 71 Localisation : Thrace Date d'inscription : 16/07/2009
Sujet: Re: La litterature dans la musique Lun 15 Aoû 2011, 08:29
Marc Lavoine chante Apollinaire
Le pont Mirabeau
Sous le pont Mirabeau coule la Seine Et nos amours Faut-il qu'il m'en souvienne La joie venait toujours après la peine. Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure Les mains dans les mains restons face à face Tandis que sous Le pont de nos bras passe Des éternels regards l'onde si lasse Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure L'amour s'en va comme cette eau courante L'amour s'en va Comme la vie est lente Et comme l'Espérance est violente Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure Passent les jours et passent les semaines Ni temps passé Ni les amours reviennent Sous le pont Mirabeau coule la Seine Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure
Maya pilier
Nombre de messages : 4596 Age : 71 Localisation : Thrace Date d'inscription : 16/07/2009
Sujet: Re: La litterature dans la musique Lun 15 Aoû 2011, 08:43
Carla Bruni chante William Butler Yeats
Those Dancing Days Are Gone Analysis
Come, let me sing into your ear; Those dancing days are gone, All that silk and satin gear; Crouch upon a stone, Wrapping that foul body up In as foul a rag: I carry the sun in a golden cup. The moon in a silver bag.
Curse as you may I sing it through; What matter if the knave That the most could pleasure you, The children that he gave, Are somewhere sleeping like a top Under a marble flag? I carry the sun in a golden cup. The moon in a silver bag.
I thought it out this very day. Noon upon the clock, A man may put pretence away Who leans upon a stick, May sing, and sing until he drop, Whether to maid or hag: I carry the sun in a golden cup, The moon in a silver bag.
Quetschup pilier
Nombre de messages : 1739 Localisation : Tachkent Date d'inscription : 24/08/2011
Sujet: Re: La litterature dans la musique Mer 31 Aoû 2011, 09:22
Damien Saez chante Baudelaire :
"Femmes damnées"
https://www.youtube.com/watch?v=TE1rcGk4NvU
Avons-nous donc commis une action étrange?
Explique, si tu peux, mon trouble et mon effroi:
Je frissonne de peur quand tu me dis: "Mon ange!"
Et cependant je sens ma bouche aller vers toi.
Ne me regarde pas ainsi, toi, ma pensée!
Toi que j'aime à jamais, ma soeur d'élection,
Quand même tu serais un embûche dressée
Et le commencement de ma perdition!"
"Qui donc devant l'amour ose parler d'enfer?
Maudit soit à jamais le rêveur in utile
Qui voulut le premier, dans sa stupidité,
S'éprenant d'un problème insoluble et stérile,
Aux choses de l'amour mêler l'honnêteté!
Celui qui veut unir dans un accord mystique
L'ombre avec la chaleur, la nuit avec le jour,
Ne chauffera jamais son corps paralytique
A ce rouge soleil que l'on nomme l'amour!
On ne peut ici-bas contenter qu'un seul maître!"
Mais l'enfant, épanchant une immense douleur,
Cria soudain: - "Je sens s'élargir dans mon être
Un abîme béant; cet abîme est mon coeur!
Brûlant comme un volcan, profond comme le vide!
Rien ne rassasiera ce monstre gémissant
Et ne rafraîchira la soif de l'Euménide
Qui, la torche à la main, le brûle jusqu'au sang.
Que nos rideaux fermés nous séparent du monde,
Et que la lassitude amène le repos!
Je veux m'anéantir dans ta gorge profonde,
Et trouver sur ton sein la fraîcheur des tombeaux!"
Descendez, descendez, lamentables victimes,
Descendez le chemin de l'enfer éternel!
Plongez au plus profond du gouffre, où tous les crimes,
Flagellés par un vent qui ne vient pas du ciel
Jamais un rayon frais n'éclaira vos cavernes;
Par les fentes des murs des miasmes fiévreux
Filtrent en s'enflammant ainsi que des lanternes
Et pénètrent vos corps de leurs parfums affreux.
Faites votre destin, âmes désordonnées,
Et fuyez l'infini que vous portez en vous!
"Hippolyte, cher coeur, que dis-tu de ces choses?
Comprends-tu maintenant qu'il ne faut pas offrir
L'holocauste sacré de tes premières roses
Aux souffles violents qui pourraient les flétrir?
Hippolyte, ô ma soeur! tourne donc ton visage,
Toi, mon âme et mon coeur, mon tout et ma moitié,
Tourne vers moi tes yeux pleins d'azur et d'étoiles!
Pour un de ces regards charmants, baume divin,
Des plaisirs plus obscurs je lèverai les voiles,
Et je t'endormirai dans un rêve sans fin!"
Maya pilier
Nombre de messages : 4596 Age : 71 Localisation : Thrace Date d'inscription : 16/07/2009
Sujet: Re: La litterature dans la musique Ven 02 Sep 2011, 07:25
Charles Trenet & Django Reinhardt - La Cigale Et La Fourmi - version jazzy