Francis Carco

Né à Nouméa, d'origine corse, élevé par un père tyrannique , le jeune Francis rêve d'évasion. Renvoyé de plusieurs lycées, il finit par passer son bac à Nice, monte à Paris et s'installe à Montmartre non loin du Lapin agile dont il devient rapidement un des piliers. Fréquentant Appolinaire, Picasso, Max Jacob, André Salmon, Dorgelès, Mac Orlan, Utrillo, Modigliani, et bien d'autres artistes qui font la gloire de la Butte dès avant la grande guerre, il publie en 1914 Jésus-la-Caille, roman dont le succès ne s'est pas démenti jusqu'à aujourd'hui.
suivront notamment Les innocents (1916) inspiré par sa liaison tumultueuse avec Catherine Mansfield, et l'Equipe (1919) l'archétype des romans d'apaches.
Partageant son temps entre Montmartre et le Quartier latin, Carco ne cesse d'explorer les bas-fonds de la capitale. Nul ne connait mieux que lui le milieu de la prostitution, de la drogue, des racketteurs en tout genre. Si ses romans ont une valeur documentaire indéniable, ils transcendent pourtant toujours la description naturaliste pour accéder à cette poésie âcre des grandes villes.
Annonciateur du style de Céline, précurseur d'Alphonse Boudard et de Frédéric Dard, "M'sieur Francis", comme on l'appelait dans le milieu et aillleurs devint, dans les années vingt et trente, l'un des écrivains parisiens les plus célèbres.
Sa biographie complète est sur Wilki, si vous souhaitez plus de détails.
Je dois ajouter qu'il avait un goût très sûr en matière de peinture et qu'il a su s'entourer de nombreux tableaux fournis par ses amis. Il a également été journaliste et critique.

Son cousin est jerome Carcopino, bien connu des latinistes et des étudiants en histoire pour avoir été ministre sous Vichy.

De françis Carco, romancier des petits caîds, on retiendra surtout une biographie assez fantaisiste de Villon comme mauvais garçon et étudiant turbulent. Ce petit ouvrage a au moins de la verve, ce qui rend sa lecture agréable.

Par ailleurs Francis Carco a bien senti l'atmosphère des villes dans les poèmes de Baudelaire et il en a parlé avec pertinence dans ses carnets de lecture.

Je ne suis pas d'accord avec toi Rotko ! il n'a pas eu besoin des poèmes de Baudelaire pour restituer l'atmosphère des villes, c'est un bon écrivain et un poète. Il avait le don de décrire, comme s'il peignait, ça n'est pas pour rien qu'il avait beaucoup d'amis peintres à Montmatre. Il a été admis à l'Académie Goncourt.

A T M O S P H E R E !

EST CE QUE J'AI UNE GUEULE D'ATMOOOOSPHEEERE ?

Ysandre a écrit:

Je ne suis pas d'accord avec toi[...], ça n'est pas pour rien [...] Il a été admis [...]

tout doux

je disais seulement qu'il avait bien parlé de Baudelaire, en entremêlant des citations du poète de ses propres impressions. Comment je le sais ? parce que je l'ai lu, de mes yeux lu

Grrrrrrrrrrrrrr !
c'est lui, Carco qui l'a dit ?

oui, et il cite Baudelaire qu'il aime particulièrement.

As-tu vu ce fil ?

oui bien sûr puisque je te y ai répondu. Mais quel rapport avec Carco ?

ou alors, tu trompes de fil !