Lin Yuan Shang, l'art de la guerre.

Lin Yuan Shang s’inspire librement de L’Art de la guerre, un texte du philosophe chinois Sun Tzu.

L’art de la guerre, c’est la stratégie du faible face au fort pour conquérir une égalité de puissance.

Sur le plateau trois danseurs issus de différentes disciplines artistiques, la danse, le taï chi, l’acrobatie, et un musicien, Thierry Madiot, performeur du souffle, tromboniste et cultivateur d’expérimentations de sons acoustiques en connexion avec le mouvement dansé

Au départ on voit les trois danseurs s'affronter, se repousser, s'éviter, s'étreindre ou abattre l'autre.

A vrai dire, ce passage préliminaire au spectacle m'a paru long et répétitif, même si on est sensible à la souplesse des corps, à la dextérité des mouvements, ou à l'ingéniosité de certaines figures. L'interêt renaît lorsque sur scène apparaissent des objets qui servent à la fois de projectiles ou d'obstacles, créant un espace ludique.

Par la suite d'autres situations mettent en valeur les artistes, à l'étroit dans une sorte de tunnel plastique vertical, ou sur la scène avec des plaques métalliques sonores qui font penser à un navire malmené par les flots.

Citation :

Je sens vibrer en moi toutes les passions
D’un vaisseau qui souffre ;
Le bon vent, la tempête et ses convulsions

(Baudelaire).

Le tout dans un univers sonore qui évoque des bruits d'helicoptère ou de vibrations métalliques originales, oeuvre de Thierry Madiot, performeur du souffle, tromboniste, créateur d'instruments inédits, et qui accompagne musicalement les évolutions chorégraphiques.

Ce spectacle, qui rompt avec nos habituelles chorégraphies, se regarde avec intérêt et sympathie.