rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Les SCOP, un rapport démocratique au travail. Mer 10 Nov 2010, 06:29 | |
| Les Scop (société coopérative de production) ces entreprises de forme SA ou SARL reposent sur un principe de démocratie d’entreprise et de priorité à la pérennité du projet. Avec au moins 51 % du capital et 65 % des voix, les salariés associés participent aux grandes décisions stratégiques en Assemblée Générale selon le principe "1 personne = 1 voix" : chacun en effet, quel que soit le nombre de part sociale qu’il détient, son travail ou sa fonction, bénéficie du même pouvoir et devient co-responsable de l’entreprise.
Démocratie, égalité, équité, solidarité, transparence et responsabilité sociale sont les valeurs défendues par les Scop. Ces Scop renversent complètement l’organisation prescrite du travail et la division dirigeants/exécutants qui aujourd’hui imprègnent l’ensemble de notre société et de son fonctionnement. Cette organisation redonne du sens au travail des salariés et plus généralement à leur vie.
Les Scop sont présentes dans tous les métiers, y compris les plus innovants comme les biotechnologies, l’édition de logiciels, le conseil en innovation et connaissent un développement régulier en France depuis plus de quinze ans.
À fin 2009, on comptait 1 925 sociétés coopératives et participatives adhérant à la Confédération des Scop réunissant 40 424 salariés hors filiales non coopératives et plus de 50 000 en comptant ces filiales.
D’un point de vue purement économique, les Scop résistent souvent mieux aux turbulences et aux crises, du fait de l’engagement de chacun dans l’activité de l’entreprise, mais aussi parce qu’une grande partie des bénéfices sert non pas à rétribuer les associés, mais à alimenter un fonds de réserve qui leur permet de faire face en cas de difficultés.
- Spoiler:
Ainsi, sur le dernier exercice connu (chiffres 2008), le chiffre d’affaires toutes Scop confondues reste constant à 3,9 milliards d’€, de même que la valeur ajoutée à 1,8 milliard. Malgré une conjoncture défavorable, l’activité a encore progressé de 2,6 % et la valeur ajoutée s’est maintenue. Même si les excédents nets de gestion (bénéfices des Scop) ont baissé de 12 %, le niveau de 158 millions d’€ reste pour autant bien au dessus des résultats nets enregistrés jusqu’en 2006, qui avait vu un record à 140 millions d’€. Enfin, les Scop ont continué de consolider leurs fonds propres, qui passent de 1 à 1,125 milliard d’€, soit une progression de 12,5 % en un an.
La taille moyenne de 21 salariés par Scop cache une forte disparité des situations. Comme pour les autres PME, les plus petites sont les plus nombreuses (plus de 1 000 Scop font moins de 10 salariés), mais ces Scop rassemblent moins de 12 % des effectifs salariés des Scop.
A contrario, moins de 10 % des Scop sont des entreprises de 50 salariés et plus et qui rassemblent plus de la moitié des emplois Scop. Les entreprises de 10 à 50 salariés représentent quant à elles un tiers du total des Scop, tant en nombre d’entreprises qu’en emplois. Dans la durée, la part des Scop de 10 à 50 salariés tend à diminuer, avec des emplois relativement plus nombreux dans les Scop les plus petites (moins de 10 salariés) et les plus grandes (plus de 50 salariés).
La présentation ci-dessous vient de cette page. | |
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rotko pilier
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| Sujet: Re: Les SCOP, un rapport démocratique au travail. Mer 10 Nov 2010, 06:41 | |
| Ce problème a été évoqué à la suite du film entre nos mains de mariana Otéro dans un débat avec des specialistes de cette organisation du travail. Cela repose sur des principes autres que ceux de la subordination de l'employé à l'usine, du rendement à tout va (sans toutefois le négliger, evidemment) et dans un rapport à autrui qui n'est plus uniquement hiérarchique ou d'une scandaleuse différence de salaire. Voici quelques chiffres que j'ai retenus : Actuellement les usines Renault du Mans produisent une voiture toutes les 58 secondes, ce qui donne une idée des cadences. Le rapport des salaires dans certaines entreprises : le dirigeant gagne 200 à 300 smic de l'employé de base. Dans des coopératives, le rapport des salaires peut être de 1 à 3, ce qui paraît humainement plus équitable. On imagine aussi que l'ambiance au travail n'est pas la même quand on a l'impression de travailler pour soi, et non pour enrichir des actionnaires prédateurs. | |
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