Elsa Morante

J’ai trouvé un livre pour la rentrée ! Non pour appeler au travail, mais pour rappeler des souvenirs et des émotions. Avec de courts récits.

En ce domaine j’ai goûté les récits oubliés d’Elsa Morante, chez l’excellent éditeur Verdier, (traduction Sophie Royère), comme j’avais beaucoup aimé les histoires simples et attachantes de Maryse Condé

On commence par l’élève ?

Citation :

« j’étais la première de la classe. Les autres petites filles mettaient dans ma poche, en cachette, d petits nougats ou de la dînette, c’est-à-dire de minuscules casseroles en et poêlons en terre cuite. Mais moi je savais qu’elles ne m’aimaient pas et qu’elles n’agissaient que par intérêt. »

A quoi donc rêve une petite fille intelligente et instrumentalisée par les adultes ? Maryse Condé dans le cœur à rire et à pleurer, chez Robert Laffont, parlait merveilleusement des silences de l’enfance, j’aime bien aussi Elsa Morante sur ce terrain.

Et le professeur ?

Citation :

« Son visage grassouillet et rose, avec sa petite barbe, ses boucles grisonnantes, dégageaient dans l’ensemble un air sensé et digne, qui lui attirait le respect universel »

Et pourtant dans sa vie bien réglée, « ses nuits ininterrompues dans son lit de célibataire », quelque chose va intervenir.

C’est familier, d’un humour léger, sans aucune malveillance, bien écrit et bien traduit.