Ludwig Wittgenstein

C'est un nom qu'on rencontre souvent. Heureusement libé lui consacre une petite notice.

Ravel avait dédié son concerto pour la main gauche à son frère, manchot, la faute à la guerre. Le pianiste manchot n'avait pas été séduit. Dommage c'est une belle oeuvre qui gagne à être écoutée.

l'article de libération sur le philosophe Wittgenstein.

biblio

- Ludwig Wittgensteinpar Norman Malcolm, traduit par Guy Durand, Gallimard, «Tel», 423 pp., 1965.
-Wittgenstein, le Devoir de génie, de Ray Monk, traduit de l’anglais par Abel Gerschenfeld, Flammarion «Grandes biographies», 621 pp.,
- Tractatus logico-philosophicus, traduit de l’allemand par Pierre Klossowski, introduction de Bertrand Russell, Gallimard, 1961.

le sujet m'intrigue car je soupçonne ceux qui m'en ont parlé d'avoir essayé de me mystifier

- La Philosophie du Tractatus

Le Tractatus logico-philosophicus est un ouvrage très court mais déconcertant car il se présente sous la forme d'une suite d'aphorismes. Il s'agit de répondre à la question "Que peut-on exprimer ?". Wittgenstein y montre que le seul usage correct du langage est d'exprimer les faits du monde, que les règles a priori de ce langage constituent la logique (celle issue de Frege et de Russell), que le sens éthique et esthétique du monde relève de l'indicible et que la philosophie, parce qu'elle essaie de montrer les pièges du langage, est condamnée au silence.
L'ouvrage est divisé en sept parties, d'où sept aphorismes principaux, numérotés de 1 à 7 :

Citation :

"Le monde est tout ce qui arrive."
"Ce qui arrive, le fait, est l'existence d'états de choses."
"Le tableau logique des faits constitue la pensée."
"La pensée est la proposition ayant un sens."
"La proposition est une fonction de vérité des propositions élémentaires."
Le sixième aphorisme indique la forme générale d'une fonction de vérité.
"Ce dont on ne peut parler, il faut le taire."

La suite à volonté

Je ne savais pas par quel bout l'appréhender!
J'ai suivi un cycle d'études philosophiques,dont les derniers exposés concernaient Wittgenstein .Je dois dire que j'ai été beaucoup aidée par le professeur du séminaire qui nous a incités à commencer cette étude par la lecture des "Carnets 1914-1916"235p. ,puis par "Le cahier bleu et le cahier brun" 328p. auxqelles s'ajoute le texte de Norman Malcolm qui l'a rencontré ,en 1938. en tout 423 p. puis le "Tractus...! enfin "De la certitude" dont les dernières pages ont été écrites deux jours avant sa mort le 27 avril1951 Ce livre comporte 151p.
Avec Spinoza ,c'est le philosophe qui m'a fait le plus souffrir.
Pour Spinoza,j'ai été épaulée par Monsieur Dupouey,qui en avait fait sa thèse! Bon courage, j'ai trouvé cela ardu!

J'ai nettement eu l'impression que ceux qui m'en parlaient, avec désinvolture, faisaient leurs numéros de frimeurs et n'auraient pas résisté à des questions pointues, mais dans ces cas-là, laisser croire aux mystificateurs qu'ils ont réussi leur coup, tout en s'amusant intérieurement de leurs efforts, offre un petit plaisir...

Tout le monde est ainsi content, à bon marché.

Bonne réaction, Rotko.
Pour autant que je l'aie compris (tout le monde a des difficultés avec ce zèbre-là, en revanche Spinoza est pour moi d'une grande clarté, à la différence de ce qu'a vécu Suzanne, et c'est d'une toute autre envergure !), donc pour autant que je l'aie compris, il semble que Wittgenstein cherche à montrer que la vraie pensée logique et "efficace", notre action donc, se déroule comme à l'extérieur de nous-mêmes, dans un langage et dans des faits d'énonciation codifiés qui s'emparent de notre vie intérieure au lieu d'en être, comme nous le croyions, seulement le signe extérieur et audible. Du coup parler, c'est agir, entraîné par la logique du langage, mais le Bien et le Mal, ou le Beau, tels que nous les ressentons intimement, ne sont pas dicibles, car ils sont effectivement dits et décrits hors de nous par des conventions de langage, des "usages". Ceux-ci étant la seule Vérité diffusable et universalisable, d'ailleurs : il ne s'agit pas du tout de dénoncer un "pouvoir médiatique" conditionnant sournoisement notre "sain et noble" jugement, car de jugement nous n'en avons point d'autre que fait de langage précisément, selon W.
Je ne prétend à nul génie, mais cette "vision" n'est guère aisée à prouver - si je l'ai bien restituée, chose malaisée - et elle me semble surtout une tentative (de plus, et aussi vaine que les autres) de détruire le freudisme.