Editeurs, critiques, et forums littéraires.

J'ai appris il y a quelques jours, au festival du livre de Nice, et ce par une écrivaine, que les éditeurs, et les critiques, regardaient de plus en plus les forums tels que celui-çi pour connaitre les goûts et les avis des lecteurs.

Certaines grandes maisons d'édition, auraient même crées des bureaux où ils emploieraient une à plusieurs personnes, pour fouiller, savoir, se renseigner sur "ce qui se dit" sur internet.

Accordez-vous du crédit à ces propos?
Il y a t il parmi vous ce genre d'employé? des éditeurs? des critiques? des écrivains?

Possible. En tous cas, ils devraient se manifester ouvertement, ce serait plus honnête. Pour ma part, j'ai les éditeurs sur le bout du nez...

Penser que nous pouvons avoir une influence même minime, infime sur leur choix, donne une certaine importance à nous grand(e)s lecteurs(trices). Car c'est vrai, où mieux que sur internet, peut on prendre la température du lectorat potentiel?

On voit même l'editeur XO demander une participation financière et selective pour quelques titres !

Citation :

L'internaute peut miser au minimum 10 euros sur un des romans proposés en ligne.

Si le livre récolte 20.000 , il est édité par XO et tiré à 10.000 exemplaires. En retour, les internautes-éditeurs se répartissent 25% sur les ventes.

L'article de Slate.

Le premier bilan des Inrocks –qui met des guillemets à «littérature» et parle des livres comme des «produits» «insipides»– est sans détours: à défaut de dénicher de nouveaux talents, le site permet surtout de présenter des grands spécialistes de l'auto-promo. Car les candidats se présentent dans des clips où ils n'hésitent pas à s'épancher sur leur vie. Et pour s'attirer le succès, trois recettes en or:

Citation :

L'orphelin, le clochard ou l'accidenté, ça plaît toujours

litterature insipide, ça se rattache a ce que nous disions de la mauvaise littérature, à la portée de tous !

Oui, c'est très possible. Et même des auteurs s'y emploient à faire des recherches sur ce qui se dit sur eux-même. J'hésite à citer un nom là...

allons, l'émane, surmonte ta timidité légendaire et glisse-nous ce nom dans le creux de l'oreille...

C'est très possible, internet est un média qui échappe au plus grands médias. Pour ma part je ne consulte que des sites d'informations alternatifs et n'accorde que peu de crédit aux médias nationaux. Les forums de lectures doivent être consultés par les maisons d'édition qui prennent ainsi la température et affinent leurs produits.
Car les livres, du moins certains, sont devenus des produits qui peuvent être améliorés. J'ai vu que Levy, contre qui je n'ai rien, avait vendu 18 millions de son dernier livre au travers du vaste monde. Ceci étant les adeptes des forums sont souvent des lecteurs compulsifs qui ont un certain niveau de lecture et d'exigence qui me paraît difficile a calibrer. Maintenant plus rien ne m'étonne, surtout pas l'intelligence mise au service du capital

Hexagone a écrit:

Ceci étant les adeptes des forums sont souvent des lecteurs compulsifs qui ont un certain niveau de lecture et d'exigence qui me paraît difficile a calibrer.

Ah...


J'aime bien te lire Hexagone...

Bah, tout dépend des forums...

Ils regroupent en gros certaines familles d'esprit,

les enthousiastestouzazimuths,
les jtecritiquelesintellos,
les lalitteraturecestnulyaquemoiquicompte,
les j'aimebeaucoupcequetécris,
les renvoiemoilascenseur,


toute ressemblance avec des organismes existant ou ayant existé serait pure coincidence...

L'émane a écrit:

Oui, c'est très possible. Et même des auteurs s'y emploient à faire des recherches sur ce qui se dit sur eux-même. J'hésite à citer un nom là...

Halte à la vanité tout de même! J'espère que c'est dans une optique d'amélioration, et non pour se faire enfler les chevilles ^^

Il y a forum et forum.

Celui avec une bonne culture classique et de vrais amoureux - comme nous.

Puis d'autres totalement à côté de la plaque, truffés de fautes, avec trublions...qui ne sortent pas de Werber, Musso, Levy et Gavalda.

Gavalda, justement, propose, appuyée par France Loisirs, une opération : “écrivez un livre avec votre romancière favorite”.

Elle donne le début, et vous écrivez la suite ; prenez votre place dans la liste d'attente pour avoir l'agrément...

Laura C. a écrit:

Halte à la vanité tout de meme! J'espère que c'est dans une optique d'amélioration, et non pour se faire enfler les chevilles ^^

Nan, nan. Pure vanité. Allez j'vous dis, c'est pas un écrivain mais c'est un dessinateur de BD, c'est Midam.

petit détail pour les contributeurs au roman de Gavalda.

En ayant(1) l'honneur d'écrire pour Madame,

Citation :

vous cédez pour une “durée illimitée tous les droits de reproduction, de représentation et de diffusion en langue française” de vos contributions.

(1) Les gérondifs sont très tendance cette saison.

Laura C. a écrit:

Certaines grandes maisons d'édition, auraient même crées des bureaux où ils emploieraient une à plusieurs personnes, pour fouiller, savoir, se renseigner sur "ce qui se dit" sur internet.

Vu la politique de réduction des coûts et le nombre de postes supprimés ces dernières dans l'édition, ça m'étonnerait vraiment.

rotko a écrit:

Gavalda, justement, propose, appuyée par France Loisirs, une opération : “écrivez un livre avec votre romancière favorite”.

Elle donne le début, et vous écrivez la suite ; prenez votre place dans la liste d'attente pour avoir l'agrément...

Tiens, ça me rappelle un certain concours lancé par Je Bouquine avec Gavalda... Ca ne m'avait d'ailleurs que très peu inspirée.

rotko a écrit:

petit détail pour les contributeurs au roman de Gavalda.

En ayant(1) l'honneur d'écrire pour Madame,

Citation :

vous cédez pour une “durée illimitée tous les droits de reproduction, de représentation et de diffusion en langue française” de vos contributions.

(1) Les gérondifs sont très tendance cette saison.

Non, mais vraiment.
L'art d'être un pigeon... *à défaut d'un smiley pigeon... enfin je crois*

D'accord avec toi.

Un attrape-gogos encore, sous couvert d'une interactivité "littéraire"...

En tout cas, si je vois un jour une offre d'emploi de "regardeuse de sites", je postule.

Trop cool comme boulot...

Mag à l'eau a écrit:

Vu la politique de réduction des coûts et le nombre de postes supprimés ces dernières dans l'édition, ça m'étonnerait vraiment.

C'est ce qu'une écrivaine m'a dit, je n'invente rien, et je ne fabule pas.

Ecrivains de cœur et éditeurs artisans font cause commune au Siel de Paris.

Ils (les bénévoles dynamiques) ont réussi à louer un lieu emblématique pour accueillir le public. C’est en effet à la BNF, Site François Mitterrand, salle du Belvédère au 18ème étage que le Salon ouvrira ses portes les 6 et 7 novembre 2010.

L’entrée sera offerte et le public pourra en plus admirer des toiles d’artistes qui exposeront pour cette occasion.

Si vous êtes auteur, éditeur ou libraire indépendant et que vous souhaitez participer au Salon du livre, il vous suffit de demander le dossier d’inscription à sieldeparis@gmail.com ou contact@sieldeparis.com

le site de ce salon indépendant Écrivains et des Libraires.

Citation :

le livre annuel d'Amélie Nothomb, Une forme de vie (Albin Michel), de l'avis général meilleur que les précédents... susurre l'Express.

Oui, mais en même temps, les critiques littéraires sont-ils une référence de premier choix ?

nul n'est infaillible,

et les intérêts des revues comme des éditeurs sont certainement pris en compte.

On voit mal un(e) critique de "Elle" éreinter un livre dont les lecteurs de la revue sont friands. Chacun s'adresse à des cibles données, fait ses billets en conséquence et/ou ne parle pas des auteurs non recherchés par ce lectorat.

Par ailleurs, dans des revues littéraires, le niveau de qualité requis est sans doute supérieur que dans des magazines bas de gamme.

Lire sera plus indulgent que le magazine littéraire, par exemple.

Je crois aussi que des professionnels, qui ont les compétences et l'expérience, doivent avoir, comme dans tous les métiers, une bonne perspicacité et l'honnêteté requise pour parler sincèrement.

A défaut, il y a des faux-fuyants auxquels nous sommes habitués :

- le silence sur certains auteurs ou certains livres,

- le recours à un entretien plutôt qu'à un billet appréciatif.

- des "détours" : on mentionne le dernier livre, sans s'étendre, et on revient sur la carrière ou les mérites précédents de l'auteur, sans en venir à ses défaillances ou mérites actuels

Je n'aurais su mieux répondre.

tu peux donner des exemples précis de désaccord avec des critiques "officiels"