Comme souvent quand il s’agit de nouvelles, j’ai tendance à les lire dans le désordre, et j’ai eu tort en ce qui concerne
la saison des mangues introuvables.
La fin de
Notre Dame de Paris n’a pas, contrairement à ce que j’ai dit, à donner la décision des amants, puisque dans les récits précédents on connaît la réponse.
Nous sommes tellement habitués à des nouvelles avec une chute que leur absence déçoit et déconcerte ; Or les récits de Daniyal Mueenuddin scrutent la société qui gravite autour de KK Harouni. Aux relations amoureuses de
Notre Dame de Paris qui concerne les maîtres, correspond
Saleema, consacrée à la vie amoureuse d’une domestique.
La femme brûlée raconte une affaire de justice. Le juge de la haute cour de Lahore prend lui-même la parole pour la raconter, car l’accusé est un de ses serviteurs.
Nawabdin l’électricien présente un technicien de village auquel tout le monde fait appel en cas de panne de pompes. Ses méthodes sont empiriques
, mais couronnées de succès, ce qui lui vaut la considération de tous - et une mobylette. A ce début comique succèdent des épisodes plus dramatiques car sa mobylette suscite des convoitises...
Il faut lire Daniyal Mueenuddin si l’occasion se présente : les nouvelles, bien écrites et bien traduites, outre le plaisir de lire, nous font connaître la société pakistanaise.
Avouons que l’occasion est rare de lire des auteurs de ce pays, si on excepte
trangression de
Uzma Aslam Khan chez Picquier.