Ron Howard: DaVinci Code

J'ai vu DaVinci Code... et j'ai survécu.

J'ai résisté à des acteurs insipides et à une intrigue à la mords-moi le nœud. Ce film a autant d'ambiance qu'un camion de déménagement vide (la nuit). Pas un poil de poésie, ce qui est une faute de goût impardonnable.

Mais comme je n'avais pas lu le livre (il m'était tombé des mains à la vingtième page) je n'y ai consacré que 2 h 20 (générique exclu) au lieu de beaucoup plus.

Donc, globalement, le bilan est positif... :joker:

j'ai vu la presentation, par hasard ! j'en avais le tournis ! une musique forte et des courses précipitées... du spectaculaire à tout prix.

N'ayant vu que la bande-annonce, tu as gagné encore plus de temps que moi...

Dorian

Dorian a écrit:

J'ai vu DaVinci Code... et j'ai survécu.

J'ai résisté à des acteurs insipides et à une intrigue à la mords-moi le nœud. Ce film a autant d'ambiance qu'un camion de déménagement vide (la nuit). Pas un poil de poésie, ce qui est une faute de goût impardonnable.

Mais comme je n'avais pas lu le livre (il m'était tombé des mains à la vingtième page) je n'y ai consacré que 2 h 20 (générique exclu) au lieu de beaucoup plus.

Donc, globalement, le bilan est positif... :joker:

2h20?...Bon...Comme je ne l'ai pas lu, je vais faire comme toi...Séance de rattrapage filmée...Ca me suffira...

C'est un peu dommage, à mon avis, qu'un film comme da vinci code, dont chacun pensera ce qu'il veut - et du film et du roman, relègue au second plan les oeuvres d'un réalisateur comme ken loach.

On vient de voir "Sweet Sixteen" à la télévision, et "Le vent se lève".parle de la résistance irlandaise contre les black tans de Londres, venus réprimer les indépendantistes.

Sans même parler du talent des réalisateurs, qui est quand même, vous en conviendrez, un élément important au cinéma je pose une question :

Se passionnerait-on pour des histoires fumeuses, sans queue ni tête, au lieu de regarder l'histoire et les véritables problèmes ?

"That is the question..."

L'erreur, je crois, serait de confondre divertissement et approfondissement de sa culture personnelle.
De même qu'il ne faut pas comparer Dan Brown à Valerio Manfredi, Umberto Eco ou même plus récemment C.J Samson.

Ce n'est que mon opinion.

Je ne suis pas certaine non plus qu'il faille obligatoirement opposer les deux, Sinon !

On peut se divertir avec des oeuvres de qualités, enrichissantes. Pour ma part, ce genre de cinema m'ennuie profondément (ce genre de livre aussi d'ailleurs :face: )

Je propose un grand rassemblement et une pétition, en vue de conspuer contre cette pompe à fric dépourvue de toute grandeur, qu'est le D* V!nc! C*de (même plus envie de voir le nom).

Tous ensemble, disons:

NON AU DA V!NC! C*DE !!

- interdiction de la pub.
- sanctions pour les chaines de télé et pour les magasines qui dépasseraient un certain quota de reportage sur ce triste événement.
- campagne nationale de sensibilisation à la décadence de la culture

Nous devons lutter, pour nous, pour nos enfants.

Afin de préparer dans le futur UN MONDE CULTURé,

OSONS DIRE NOOOOOOOOON!

Je ne dis pas qu'il faut obligatoirement opposé les 2, Provence. Surtout pas et au contraire, je dirais même. Simplement, ceux qui lisent Da Vinci Code en espérant appronfondir leur connaissance de la bible ou autre se trompent complétement. Et à partir de là, la critique devient facile.
Le Da Vinci Code est loin d'être une merde comme le dit Citro avec humour. Le problème est que l'on a absolument voulu lui coller une étiquette de roman révolutionnaire ou je ne sais quoi.

Comme le sous-entend peut-être Rotko (qu'il n'hésite pas à me le dire si j'interpréte), si le Da Vinci Code avait relaté l'histoire plus fidèlement, cela aurait intéressé moins de monde...

Sans l'avoir lu (fallait-il le préciser), je pense que cet ouvrage est affecté de la tare suivante:

Il prétend avoir une base historique. Ce n'est donc point totalement une fiction. Or cette base historique (d'après les connaisseurs) est entachée d'erreurs.

D'un autre côté, si l'on prend le parti que c'est une fiction. Dans ce cas tout serait permis, ou presque. Mais alors, il est incongru de faire référence à des lieux et surtout des personnages connus, cités nommément.

Le titre seul est une aberration. S'il est fait référence à une personne, ces références doivent être exactes. Sinon l'auteur aurait dû choisir un autre titre, ou modifier le nom (par ex. Da Vinco ou mieux Da vincon)

C'est à mon sens une faute impardonnable, la façon dont notre passé historique et la fiction sont mêlées...

Je ne te conseille pas de lire P.J Farmer ou P.K Dick dans ce cas. Ou même du James Ellroy, pour rester dans un domaine plus proche. Vu l'image personnelle qu'il nous donne de Charles Manson.
Certes, Manson n'est pas De Vinci, mais là n'est pas le problème.

Oui, mais entre divertir et instruire, ne faut-il pas faire un choix? Et si l'on choisit d'instruire, que ce soit du moins sur une base juste, indemne de grosses erreurs.

Ne défendons pas une contre-culture, qui met en exergue de fausses données pour seul but de séduire.
Ou dans ce cas, l'auteur doit éviter de présenter de fausses données comme vraies...

Simple question de respect, mais peut-on en attendre d'un peuple qui a construit par le feu et le sang...

je partage l'avis de Citro. Les livres de farmer et de pk dick ne pretendent nullement reposer sur des documents authentiques. Fatherland de thomas Harris non plus, mais joue sur la ligne de crète.

Chacun sait que ce sont des uchronies, un sous-genre de la SF comme dirait M Temple.

Pour Dan Brown c'est "faux et usage de faux", tromperie sur la marchandise. Bof...ceux qui se laissent abuser sont des aveugles volontaires, non ?

Chacun a le droit de lire et d'aller voir le film. Je déplore surtout le manque de respect de la vérité historique, lequel devient sans doute un manque de respect tout court.

L'histoire La vérité, je le crains, est sacrifiée sur l'autel du Dieu Pognon.

Je pense qu'il faut marquer son opposition par rapport aux détournements et aux distorsions de l'histoire.

Sinon, dans 20 ou 30 ans, que dira-t-on? Que Hitler, Mussolini et Pol Pot étaient des bienfaiteurs?

Le respect de l'histoire, c'est sacré. L'histoire est écrite, univoque et indéformable. Je pense qu'il ne faut pas autoriser la moindre appropriation.

Ce n'est pas un faux ni usage de faux. Brown se permet des interprétations pour servir son intrigue. S'il dit "ca s'est passé comme cela", c'est d'une façon indirecte (dit par l'un des ses personnages). A aucun moment - outre dans sa fiction - il ne prétend tenir des paroles d'évangiles.

Ce qui est triste c'est que si le bouquin avait été écrit par PK Dick et estampillé "Uchronie", personne n'aurait rien trouvé à redire. Pourtant, ce n'est pas parce qu'il s'agit d'un polar que ce n'est pas une fiction. Mêlant des personnages et des lieux réels, certes, mais fiction quand même.
C'est une erreur de prendre le livre comme argent comptant.

Là je ne sais pas... pas lu le livre donc je n'affirmerai rien.

Mais ce n'est pas le livre qu'il faut prendre pour argent comptant. C'est le passé, l'histoire. Elle ne doit pas être revisitée. J'ignore si elle l'est dans le livre, mais d'après les échos (de gens qui l'ont lu et qui sont historiens), il y a quelques erreurs insignes. Fût-ce paraît-il dans les descriptions des lieux.

Donc je m'en remets à ces avis éclairés. Du reste il semble de plus en plus courant dans les fictions de ne plus avoir aucun respect de rien: aucun respect de ce qui est connu et reconnu: la science, l'histoire, la géographie.

Dans un monde de plus en plus dépourvu de culture, tout devient permis.

Précisément, n'est-ce pas le manque de culture qui autorise les plus extrèmes détournements?

D'où cette phrase que j'ai lue quelque part ici (mes excuses pour l'auteur dont j'ai oublié le nom):

Quel monde demain?

sinon a écrit:

C'est une erreur de prendre le livre comme argent comptant.

une erreur très répandue, au debut, tout au moins - et entretenue par un système pour gogos...

Les amis de GDS qui ont VU DaVInci code me diront s´ils sont d´accord avec une certaine critique cinematographique lue sur le journal " El País" d´hier, indiquant que Tom Hanks et Audrey Tautou appartenant à des écoles interpretatives si differentes, donnent l´impression de n´être jamais très à l´aise ensemble. Ils ont beau figurer dans les mêmes scènes, être confrontés à la resolution des mêmes enigmes, chacun d´eux semble jouer son propre film, de manière paralléle, et ne coincidant que rarement avec son partenaire. Aucune empathie conclut l´auteur de la critique.
Décidément, les raisons qui restent sont maigres pour me pousser à voir á l´ecran ce que je n´avais pas envie de lire sur papier.

swallow a écrit:

Tom Hanks et Audrey Tautou appartenant à des écoles interpretatives si differentes, donnent l´impression de n´être jamais très à l´aise ensemble. Ils ont beau figurer dans les mêmes scènes, être confrontés à la resolution des mêmes enigmes, chacun d´eux semble jouer son propre film, de manière paralléle, et ne coincidant que rarement avec son partenaire. Aucune empathie conclut l´auteur de la critique.

Oui, je suis d'accord avec cela. Seul Sir Ian Richardson, bien "casté", pardon, distribué, tire bien son épingle du jeu. Cela est dû à la nature complexe du personnage interprété. N'en disons pas davantage afin de ne pas déflorer l'intérêt de l'intrigue pour ceux qui souhaitent voir le film.

On a l'impression que le choix de Reno, Hanks et Tautou correspond aux impératifs d'une agence de placement de produits publicitaires (cf. ordinateurs Apple, whisky J&B, etc.)

Un bon point pour le film : la musique est belle.

Je sais, ça ne suffit pas.

Dorian

Citro a écrit:

Je propose un grand rassemblement et une pétition, en vue de conspuer contre cette pompe à fric dépourvue de toute grandeur, qu'est le D* V!nc! C*de (même plus envie de voir le nom).

Tous ensemble, disons:

NON AU DA V!NC! C*DE !!

- interdiction de la pub.

Dans ma ville (comme partout ailleurs je pense!) les affiches géantes sont en place depuis le début de l'année!
Et la bande annonce est diffusée avant les autres films depuis cette période aussi!
Comment lutter? En allant voir aussi les films d'auteur!

Le "Sweet sixteen" de Ken Loach, comme la plupart de ses autres films, valaient vraiment le déplacement et le prix du billet de cinéma!...
J'essaie de réserver mon budget cinéma à ce genre de films mais encore faut-il que le cinéma d'auteur ait encore une place dans les petites villes...On est souvent obligés d'attendre qu'il soit diffusé sur ARTE(comme c'était le cas l'autre jour pour Sweet Sixteen)!

coline a écrit:

encore faut-il que le cinéma d'auteur ait encore une place dans les petites villes !

Désesperés de voir les grosses productions monopoliser les ecrans - si dans une ville il y a quatre complexes, les films à l'affiche sont les mêmes !, des cinephiles se regroupent et créent des associations pour faire marcher des salles d'art et d'essai.

Grâce à ces bénévoles, on peut voir des films d'auteurs. Mais pas tous ! Beaucoup de films interessants ne sont pas visibles par le public demandeur.

rotko a écrit:

des cinephiles se regroupent et créent des associations pour faire marcher des salles d'art et d'essai.

Grâce à ces bénévoles, on peut voir des films d'auteurs. Mais pas tous !

C'est ce que nous avons fait chez nous...Un film programmé par l'association est projeté 5 fois par semaine (en V.O) dans un cinéma de la ville (propriétaire indépendant)...En général maintenant dans la salle la plus petite...Et de moins en moins de semaines accordées sur l'année (plus aucun accord pour les semaines de vacances)...Cette semaine "Walk the line" de James Mangold (L'histoire de Johnny Cash)

En pleine indigestion de DaVinci Code, ce serait peut-être le bon moment pour se pencher un peu sur l´image diametralement opposée que dresse Karen King de Marie MAdeleine.
http://www.maryofmagdala.com/Karen_King/karen_king.html
Une image qui libère Marie-Madeleine de ses contours actuels à dominance de péché et prostitution, faisant cette fois-ci d´elle une apôtre. ( oui, oui, la 13 eme et en plus une femme prêchant l´Evangile).
Le tout à partir de la traduction et analyse d´1 papyrus en copte du IIe siècle, trouvé au Caire en 1896, sur un marché d´antiquités. ( vous avez la photo sur le lien de l´auteur "Gmary text).
Ce papyrus fut d´abord traduit et analysé par des egyptologues du Musée d´Egypte de Berlin avant d être repris par K King.
Le Livre de Karen King, professeur à Harvard, vient tout juste d´être traduit en espagnol, et je crois que c´est un bon moment pour qu´il se vende en librairie.
http://www.elpais.es/articulo/ensayo/Mujeres/cristianismo/elpbabens/20060513elpbabens_6/Tes/
Google ne me mentionne pas de traduction française pour l´instant.
Cette version de Marie-Madeleine n´est pas aussi attrayante que la version officielle qu´utilise Dan Brown, mais pour contrecarrer un peu les elucubrations de l´auteur du Code DV sur GDS, c´est toujours mieux que rien!
Quant à moi, je reste sur la belle image du tableau attribué à Leonard.

J'ai trouvé l'interprétation de Tom Hanks plutôt correcte. Il ne faut pas oublier que dans le roman Robert Langdon est un personnage assez froid et impassible. Réno est un peu décevant, comme souvent (à croire qu'il prend le chemin d'un Depardieu).

Le film de Ron Howard est réussi et restitue fidèlement l'intrigue du roman. Donc pour ceux qui n'ont pas aimé ce dernier, c'est une opportunité de plus pour démolir le Da Vinci Code.