P. Madiot : L'école expliquée aux parents

Dans le chapitre tu feras des maths, mon fils !, on vante une concertation entre élèves pour savoir si 4/5 et 9/10 sont superieurs, inferieurs ou égaux.

Certains pensent que 4/5 < 9/10, d'autres pensent que c'est pareil, et au cours de la discussion, ceux qui, comme vous, "avaient bon" changent d'avis !

je trouve ces séances une parfaite perte de temps, comme dans le film "entre les murs" de Begaudeau où abondaient à mon sens des discussions interminables dont personne ne profitait.

Les echanges humains sont certes à privilégier, mais en ce qui concerne la connaissance, c'est au maître d'expliquer et de transmettre.

rotko a écrit:

Dans le chapitre tu feras des maths, mon fils !, on vante une concertation entre élèves pour savoir si 4/5 et 9/10 sont superieurs, inferieurs ou égaux.

Certains pensent que 4/5 < 9/10, d'autres pensent que c'est pareil, et au cours de la discussion, ceux qui, comme vous, "avaient bon" changent d'avis !

Je ne comprends pas l'exemple...
4/5 (soit 8/10) est bien évidemment inférieur à 9/10...


Comment peut-on se poser ce genre de question ?
J'ai encore raté un truc ?

Harelde78 a écrit:

Je ne comprends pas l'exemple...
4/5 (soit 8/10) est bien évidemment inférieur à 9/10...


Comment peut-on se poser ce genre de question ?
J'ai encore raté un truc ?

il s'agit sans doute de jeunes élèves. Au besoin une démonstration par l'exemple illustre le propos, mais inutile d'en faire un débat.

rotko a écrit:

mais inutile d'en faire un débat.

Je voyais mal sur quelle base le lancer !

Le cours magistral où les enfants et adolescents n'ont pas la parole a de sérieux inconvénients, notamment en primaire et en collège, mais aussi au lycée, je crois. Au prof de decider quelle participation il accorde aux élèves pour qu'ils ne soient pas passifs, et livrés à l'ennui.

j'ai abordé le livre de Madiot avec un prejugé favorable, et je trouve que son optique et beaucoup de ses remarques sont interessantes.

L'alternative au cours magistral est-elle un atelier où chacun se déplace comme il veut et mène son travail activement en équipe ? c'est sans doute possible, avec de petits groupes et des élèves qui s'y prêtent... pas facile d'être un chef d'orchestre avec certains instrumentistes

on me racontait qu'une prof interrogée à la radio sur "la prime à la presence"(1) distinguait trois sortes d'élèves : ceux qui viennent pour travailler, ceux qui viennent pour "foutre le bazar" (elle voulait dire pour retrouver les copains, sans doute ) et les absents.

Elle craignait que la récompense à l'assiduité n'augmente le groupe des présents non motivés, donc plus ou moins gênants.

(1) selon l'expression judicieuse de KomA

je ne fais que rapporter les propos.

rotko a écrit:

L'alternative au cours magistral est-elle un atelier où chacun se déplace comme il veut et mène son travail activement en équipe ? c'est sans doute possible, avec de petits groupes et des élèves qui s'y prêtent... pas facile d'être un chef d'orchestre avec certains instrumentistes

Ce genre d'organisation est également très gourmande en temps. Temps de préparation pour l'enseignant et temps de mise en oeuvre en classe. Pas facile de boucler dans ces conditions un programme surchargé.
Ma femme me parle beaucoup de son travail et notamment de ses angoisse quant au programme. Nous ne sommes que début octobre et elle est déjà convaincue de ne pas le terminer.

Citation :

Pas facile de boucler dans ces conditions un programme surchargé.

C'est toute la difficulté que ne masque pas le livre de Madiot. Il s'interroge sur la difficulté à faire avancer une classe hétérogène, par des groupes à allure différente.

je préfère ces interrogations au verdict tranchant - et polémique de Brighelli qui, même sil dit des choses justes, voit l'unique solution dans la methode autoritaire de son grand père.