À Nantes, une incroyable «odyssée de l'art» jusqu'au 19 Août, et même au delà pour des oeuvres qui restent.
Nantes. De Jules Verne à Jacques Demy, de Tri Yann à Barbara, des surréalistes Vacher et Breton à Julien Gracq, la ville est aimée des artistes. Avec «Le voyage à Nantes», ce n'est plus de l'amour, c'est la ruée vers l'art. Il faut un vrai espace, pour ne pas dire un horizon ouvert sur le large, pour proposer pareil programme (40 étapes, 27 lieux culturels) sans étouffer l'appétit du visiteur, qui se doit d'être curieux, réceptif aux changements de décors et bon marcheur.
«Le voyage à Nantes» commence dès la gare TGV et se poursuit en autant de haltes que l'esprit en demande, sortes de cailloux blancs du Petit Poucet laissés par les artistes jusqu'à l'estuaire de la Loire (Huang Yong Ping et son Serpent d'Océan à Saint-Brévin, Felice Varini et sa Suite de trianglessur 2 km à Saint-Nazaire).
Du cours des 50-Otages à la place Royale, la ville est déjà belle. Du merveilleux cours Cambronne, aménagé à partir de 1791 sur les plans de l'architecte nantais Mathurin Crucy pour relier la place Graslin au quai de la Fosse, le calme ombragé de ses 16 immeubles inscrits au titre des Monuments historiques, aux Cales de l'île en plein air océanique, elle devient contemporaine, écolo, joueuse et bon public.
article du figaro.