la lecture aujourd'hui

selon un sondage TNS-Sofres, rapporté par Libération,

30 % des Français déclarent ne lire aucun livre.

Et près de 2 Français sur 3 en lisent moins de cinq par an.

les deux-tiers des Français (65%) choisissent un livre pour son sujet, l’autre tiers pour son auteur.

Les conseils d’amis ou de proches sont déterminants dans le choix de 31% d’entre eux, et seulement 6% choisissent en fonction des conseils des libraires ou des vendeurs.

50% des Français lisent « pour se détendre » et 49% d’entre eux privilégient « le côté instructif et culturel de la lecture »

D'après mes sources, la lecture serait en baisse dans les bibliothèques publiques.

Si peu de gens lisent ?
Je ne pensais pas que c'était à ce point là.

Selon un rapport de l'insee, le recul du livre touche toutes les générations.

les jeunes lisent plus de livres que leurs aînés, mais boudent davantage les journaux et les magazines.

Les femmes achètent plus de livres que les hommes (15%) et le célibataire est plus avide de lectures que l'homme en couple.

les résultats détaillés avec graphiques et analyses sur le document de l'INSEE

Au cours de l'histoire, le livre a pu sembler aussi dangereux qu'édifiant ou éducatif.

Et, comme l'a écrit Martine Poulain,"plus encore que la lettre du texte, que son contenu, ce sont ses lectures potentielles qui sont à l'origine de toute censure", ce sont les lectures incontrôlées que l'on redoutées.

On a craint en particulier un dispositif où le lecteur serait comme aspiré, possédé par l'image qui lui est tendue, courrait le risque de suivre le héros ou l'héroîne dans ses pires dérives - ce qui revenait à reconnaître au livre un immense pouvoir.

Dans la tradition des lumières, seule la lecture disciplinée, soigneusement choisie, permettait, pensait-on, d'édifier la raison. Pendant longtemps les autres usages du livre furent jugés socialement néfastes, assimilés à l'oisiveté, à la prise de narcotique ou à l'autoérotisme.

Auteur : Michèle Petit
Extrait du livre "Eloge de la lecture"

saint homme a écrit:

Au cours de l'histoire, le livre a pu sembler aussi dangereux qu'édifiant ou éducatif.

[...]

Auteur : Michèle Petit
Extrait du livre "Eloge de la lecture"

Voilà qui rejoint comment lisez-vous ? et les enquêtes de Michèle Petit.

rotko a écrit:

30 % des Français déclarent ne lire aucun livre.
Et près de 2 Français sur 3 en lisent moins de cinq par an.

Pourrais-tu nous donner des chiffres concernant d'autres pays, pour comparer ? (Italie, Allemagne, Grande-Bretagne, Suède, Espagne...) ?

LeVoyageur a écrit:

Pourrais-tu nous donner des chiffres concernant d'autres pays, pour comparer ? (Italie, Allemagne, Grande-Bretagne, Suède, Espagne...) ?

je crois que je pourrais sous-traiter Bonne question, j'essaierai de me renseigner, mais n'hésitez pas à fournir des données. La comparaison sera intéressante.

Avec tout le gouspin entassé sur les têtes de gondole, ça ne m'étonne guère. Quel grand auteur fait figure de grande plume comme l'étaient jadis les écrivains de belle facture? Quel grand lettré a-t-on envie d'acheter en se baladant dans les rayons des hypers? Marc Levy? Guillaume Musso? Michel Houellebecq? Ah! Ah! Ah! Ah! Ah! Ah! Ah! Ah! Ah! Ah! Ah! Ah! Ah! Ah! Ah! Ah! Poilant. Faut pas rêver, les gens n'ont pas envie d'aller trainasser dans les librairies à la sortie du turbin, si ce n'est pour aller chercher le livre du petit.

Citation :

Pourrais-tu nous donner des chiffres concernant d'autres pays, pour comparer ? (Italie, Allemagne, Grande-Bretagne, Suède, Espagne...) ?

j'ai transmis à mes réseaux en ce qui concerne les statistiques ou habitudes de lecture en Europe.

Citation :

Quel grand auteur fait figure de grande plume comme l'étaient jadis les écrivains de belle facture ?

propos intemporel.

Quand je vais dans le train ou le métro, je vois des lecteurs plus exigeants qu'on ne croirait. Les séances de lectures publiques ou d'entretiens avec les auteurs sont très suivies.

Quand je vais aux entretiens de la MEET ( maison des ecrivains et des traducteurs), je dois arriver tôt pour avoir une place assise. Je vous donnerai le programme en temps utile.

Citation :

Chaque année au mois de novembre, la Maison des Écrivains Étrangers et des Traducteurs de Saint-Nazaire invite dix auteurs du monde entier à venir se rencontrer et rencontrer leurs lecteurs autour d’un sujet sur lequel nous leur demandons auparavant d’écrire quelques pages qui paraissent dans un ouvrage bilingue au moment du colloque.

Pour l'Espagne, voici les chiffres (désolé, c'est en espagnol) :

Citation :

El último informe de la Federación de Gremios de Editores de España arroja conclusiones sobre los hábitos lectores de los españoles. El 45,4% de la población no lee nunca o casi nunca.
El último informe sobre hábitos lectores de la Federación de Gremios de Editores de España, señala que los hábitos lectores en España avanzan, pero los registros aún quedan lejos de otros países de nuestro entorno.

En este estudio, disponible en formato papel y en pdf, que cruza datos como la producción editorial, los puntos de venta de libros, la situación de las bibliotecas y la lectura en el sistema educativo, concluye además que la lectura a través de medios digitales se abre camino, al afirmar que la mayor parte de los que usan internet leen periódicos electrónicos (un 93%). Los jóvenes y profesionales son los que más leen en lenguas extranjeras y la mayoría de los que tienen un e-book son hombres.

Las conclusiones del estudio, plasmadas en el libro "La lectura en España, informe 2008", son contundentes: la lectura en España “avanza, mejora poco a poco y goza de buena salud, pero aún queda mucho trabajo por hacer y existen carencias que impiden a nuestro país situarse entre los países líderes en lectura”. El propio Antonio María Ávila, Director Ejecutivo de la FGEE, presentó la obra, junto a Luis González, Director General Adjunto de la Fundación Germán Sánchez Ruipérez y José Antonio Millán, coordinador del Estudio.

Confirman, así mismo, “unos indicios que ya teníamos y que apuntan progresos en la costumbre de leer, más allá del soporte tradicional del libro, como la lectura en pantalla o la lectura de periódicos electrónicos. Son los jóvenes y los profesionales los que más leen en lenguas extranjeras, sobre todo en inglés. La lectura instrumental, aquella que se realiza para reforzar momentáneamente un conocimiento, está aumentando considerablemente. Hablamos de padres que preparan el nacimiento de un hijo, libros sobre destinos para vacaciones o recetarios de cocina”.

En España, la industria editorial mueve anualmente cerca de 4.000 millones de euros, según el estudio, un 0,7% del PIB, y da empleo, directo e indirecto, a más de 30.000 personas. Las 836 empresas editoriales agrupadas en la FGEE representan cerca del 95% del sector y a lo largo de 2007 editaron casi 358 millones de libros y una cifra próxima a los 70.500 títulos con una tirada media por ejemplar de más de 5.070.

En cuanto a los jóvenes, el estudio señala que "el estereotipo de que los jóvenes de hoy en día no leen tendría que matizarse. El informe de Hábitos de lectura y compra de libros en España 2007 [FGEE 2008] revela que es precisamente la franja entre 14 y 24 años la que tiene un mayor hábito de lectura. También se comprueba una vez más que la lectura está claramente asociada al nivel de estudios lo que, a su vez, cierra el círculo del análisis que este capítulo ha querido ofrecer al poner claramente de manifiesto la importancia de la educación escolar en la apropiación de este maravilloso logro cultural que constituye la alfabetización." También se señala que, en muchas ocasiones, no se trata de que los jóvenes rechacen leer, sino que suelen relegar la lectura en favor de otras actividades lúdicas más como salir en compañía de amigos o jugar a juegos, sin por supuesto, señalar que sean incompatibles con la lectura.

El índice de lectura en España en 2008 fue del 54,6% (en 2007 fue de 56,9%):

-El 40,4% de los lectores declara leer casi todos los días y el 14,2% al menos una vez al trimestre, pero un 45,4% de la población asegura que no lee casi nunca.

-Aumenta la media de libros leídos al año hasta los 8,9 y llega a los 13,2 en el caso de los lectores frecuente.

-Se amplía el número de hogares con niños menores de 6 años que fomenta la lectura (78,7%) y les dedica una media de 3 horas semanales.

-El 85,3% de los niños entre 10 y 13 años se declaran lectores.

-El 10,5% de la población lee o descarga literatura a través de Internet y un 9,2% participa en blogs o foros sobre libros o temas literarios.

-El perfil del lector español sigue siendo el de mujer, universitaria y joven que prefiere la novela, lee en castellano y en casa, por entretenimiento.

-Los Pilares de la Tierra de Ken Follet es el libro más leído, seguido de La catedral del mar de Ildefonso Falcones y El niño con el pijama de rayas de John Boyne.

En 2008, el número de lectores frecuentes u ocasionales mayores de 14 años que leen libros en España (54,6%) sigue superando al de no lectores en 9 puntos. Así lo confirman los datos del Barómetro de hábitos de lectura y compra de libros elaborado para la Federación de Gremios de Editores de España (FGEE) con el patrocinio de la Dirección General del Libro, Archivos y Bibliotecas del Ministerio de Cultura.

El 40,4% de los entrevistados se considera lector frecuente, lo que significa que lee libros diaria (25,6%) o semanalmente (14,8%), y un 14,2% son lectores ocasionales que leen alguna vez al mes (9,3%) o al trimestre (4,9%). El 45,4% de la población no lee nunca o casi nunca.

Al estudiar la tipología de lectores de libros se observan diferencias entre los lectores frecuentes, ocasionales y no lectores. Entre los lectores frecuentes, los que más leen son las mujeres, los menores de 55 años, aquellos con estudios universitarios, residentes en poblaciones de más de 50.000 habitantes, que actualmente trabajan o son estudiantes.

En cuanto a los lectores ocasionales, destacan los menores de 45 años, con estudios secundarios, ocupados o estudiantes. Sin embargo, no se encuentran diferencias significativas en función del sexo entre los lectores ocasionales.

Entre los no lectores, despuntan los hombres, los mayores de 55 años, con estudios primarios, que residen en hábitat pequeños de menos de 50.000 habitantes, así como las amas de casa y los jubilados.

En líneas generales, las mujeres leen más que los hombres, con un 57,2% y un 51,9% respectivamente. No obstante, esta diferencia es notoria entre los lectores frecuentes (43,2% ellas frente a 37,5% ellos) y sin embargo insignificante entre los lectores ocasionales.

Por edades, se observa que la tasa de lectura disminuye según aumenta la edad. Los más jóvenes, de 14 a 24 años, presentan el mayor índice de lectura con un 71,1%. Los lectores de 25 a 54 años presentan tasas de lectura próximas al 60% y se aprecia un descenso brusco entre la población de 55 a 64 años (46,2%) y de 65 años en adelante (28,3%).

Sigue existiendo una estrecha relación entre la frecuencia de lectura y el nivel de estudios. Los universitarios ostentan el mayor índice de lectura con un 82,8%, mientras que el mismo disminuye entre aquellos con estudios secundarios (61,6%) y se reduce considerablemente entre la población con estudios primarios (32,1%). Como es habitual, la tasa de mujeres lectoras se mantiene por encima de la de los hombres hasta los 64 años, edad a partir de la cual los hombres superan a las mujeres en índice de lectura.

El Barómetro ofrece la siguiente información sobre intensidad lectora:

-El porcentaje de población española mayor de 14 años que leyó al menos un libro durante 2008 es del 59,1%.

-Se leyó una media de 8,9 libros en 2008, promedio que sube hasta los 13,2 libros anuales entre los lectores frecuentes.

-Los lectores frecuentes emplean una media de 5,6 horas semanales a la lectura de libros, lo que supone una media de unos 48 minutos al día.

Se observa que existe un alto grado de concentración de la lectura, ya que el 20,2% de los lectores leyeron la mitad (51,6%) de los libros leídos en 2008. Sin embargo, los lectores de baja frecuencia (40,8%) leyeron el 12,7% de los libros.

Al valorar el número de libros leídos según la frecuencia de lectura, se pueden distinguir tres grupos:

-Las personas que leen entre 1 y 4 libros al año, que son el 22,7% (28,5% en 2007).

-Los que leen entre 5 y 12 libros al año, que representan el 22,6% (21,8% en 2007).

-Aquellos que leen más de 12 libros al año, que suponen el 13,8% (10,2%).

Tras evaluar estos datos, se llega a la conclusión de que aunque el porcentaje de lectores es algo menor, ha aumentado la calidad de los mismos en lo relativo a libros leídos, ya que disminuye el segmento de los que leen menos libros y aumenta el de los que leen más.

Si vous avez des questions ou des problèmes de compréhension, demandez-moi

LeVoyageur a écrit:

Pourrais-tu nous donner des chiffres concernant d'autres pays, pour comparer ? (Italie, Allemagne, Grande-Bretagne, Suède, Espagne...) ?

j'aurai d'autres réponses

Citation :

5 millions de personnes occupent un emploi dans le domaine de la culture, soit 2,4 % de l'emploi dans l'UE à 27. Ces statistiques montrent l'importance que revêt la culture aujourd'hui dans le quotidien des citoyens européens.

Selon un sondage Eurobaromètre réalisé en février et mars 2007, à la question "au cours des 12 derniers mois, avez vous au moins une fois lu un livre ?", 71 % des Européens répondent positivement. 41 % d'entre eux affirment s'être rendus au moins une fois dans un musée ou une galerie.


La France se situe dans la moyenne : 71 % des Français ont lu au moins un livre et 43 % ont visité un musée ou une galerie.

En tête du classement se trouve la Suède avec 87 % de la population qui affirme avoir lu au moins un ouvrage en 2006 tandis que moins de 50 % des Maltais et des Portugais ont, quant à eux, lu un livre pendant cette période.


Les visites de musées sont très appréciées dans les pays Nordiques.
Les Danois (65 %), les Suédois (62 %) et les Néerlandais (62 %) en sont les plus friands.
En revanche, les musées portugais et bulgares remportent largement moins de succès. Moins d'un quart des Portugais (24 %) et des Bulgares (20 %) ont visité un musée en 2006.

Voila quelque chose qui va vous faire rire:

C'etait une initiative de la Television nationale pour tirer des conclusions sur plusieurs problemes concernant la lecture des bulgares et le livre en general en Bulgarie de nos jours.

"La Grande Lecture" - BNT : "Le Comte de Monte-Cristo" et "Le Petit Prince" en finale

2 livres français se classent dans le "top 12" du jeu organisé par la BNT pour déterminer le livre préféré des Bulgares : il s’agit du « Comte de Monte-Cristo » et du « Petit Prince ».

Maya a écrit:

2 livres français se classent dans le "top 12" du jeu organisé par la BNT pour déterminer le livre préféré des Bulgares : il s’agit du « Comte de Monte-Cristo » et du « Petit Prince ».

Voilà qui aurait fait plaisir 1 à mon grand père, surtout pour le premier titre, et 2 à Paco Ignacio Taibo II qui y aurait trouvé l'origine de sa vocation.

Il l'a dit en France, ce qui est toujours une façon de flatter ses hôtes

Rotko a dit:

Citation :

On peut faire le50% des Français lisent « pour se détendre » et 49% d’entre eux privilégient « le côté instructif et culturel de la lecture »

On peut faire les deux...C'est d'ailleurs à mon avis le secret d'un bon livre; du fond et de la forme. Mais tout dépend je suppose du degré d'exigence que l'on a.
Cependant; il faut se méfier des sondages. Combien disent "privilégier le côté instructif et culturel" parce que le livre qu'ils ont lu cette année n'était pas un Arlequin pour une fois...
Je pousse un peu...c'est vrai.
Mais il y a un certain snobisme consistant à lire le livre que tout le monde lit, et à se dire "lettré" ou "cultivé".
Je connaissais quelqu'un ayant fait des études de théâtre qui n'avait jamais lu Shakespeare, ne lisait que des biographies, et trouvait que Hermann Hesse c'était trop compliqué.
Je suis pour la démocratisation du savoir, oui, mais ne soyons pas trop rêveurs. La lecture n'est pas à la mode.
Les livres de qualité, qui apportent quelque chose de plus qu'une distraction passagère, barbent la plupart les lecteurs qui sont rebutés par les textes non aérés, avec des paragraphes de plus de vingt lignes, qui font appel à des connaissances préalables pour les comprendre. Heureusement il arrive de croiser, comme ici, des personnes passionnées qui prennent le temps de découvrir des textes importants et de faire partager le fruit de leur exploration.
Car c'est ainsi que je considère la lecture, une expédition dans un monde inconnu, une chasse au trésor et parfois, par hasard souvent, on tombe sur une pépite.
Au fait, Rotko, quand est-ce qu'on sort dans la rue avec nos livres?
J'ai piqué le mégaphone de Mickael Youn et je t'attends!

fulcanelli a écrit:

les lecteurs qui sont rebutés par les textes non aérés, avec des paragraphes de plus de vingt lignes,:

je fais partie de ces lecteurs, mon poil se hérisse devant les textes compacts.

fulcanelli a écrit:

Au fait, Rotko, quand est-ce qu'on sort dans la rue avec nos livres?
J'ai piqué le mégaphone de Mickael Youn et je t'attends!

reflechissons d'abord sur le titre, ensuite on trouvera les slogans,
à ceci près qu'un slogan est anti litteraire
Des gens sont descendus dans la rue contre des livres, les ont brûlés publiquement, on peut donc envisager une action inverse... voire une contre-manifestation (courir vite, j'ai lu Echenoz !)

Rotko a dit:

Citation :

fulcanelli a écrit:
Au fait, Rotko, quand est-ce qu'on sort dans la rue avec nos livres?
J'ai piqué le mégaphone de Mickael Youn et je t'attends!


reflechissons d'abord sur le titre, ensuite on trouvera les slogans,
à ceci près qu'un slogan est anti litteraire
Des gens sont descendus dans la rue contre des livres, les ont brûlés publiquement, on peut donc envisager une action inverse... voire une contre-manifestation (courir vite, j'ai lu Echenoz !)

Je pensais plus à des lectures publiques, plus simplement. Pas besoin de slogans, ce n'est pas de la poiltique ni une tentative d'instauration d'une dictature littéraire.
Lisons et laissons venir ceux qui veulent venir.
Après on pourra discuter, et installer une buvette licence IV.

fulcanelli a écrit:

Je pensais plus à des lectures publiques, plus simplement.
Après on pourra discuter, et installer une buvette licence IV.

la reponse est ici à propos de cathie barreau : ces lectures drainent un public de qualité.

Certains cinémas pratiquent aussi la comparaison livre-film : j'en ai parlé à propos du Chéri de Colette, et de la version à l'écran de Stephen Frears, mais il y a d'autres comparaisons, notamment sur l'élégance du hérisson, mais je n'ai pas envie d'aller voir le film

le film consacré à l'adaptation des livres à l'écran reste ouvert.

En ce sens un forum est aussi un outil public, mais le vrai mérite revient aux libraires et aux directeurs de salles qui organisent ces rencontres, et bien souvent offrent un pot à la fin.

Librio publie

Les 100 romans contemporains préférés des lycéens : Cent coups de coeur français et internationaux parus après 1990

En gros, la preselection du goncourt des lycéens ne surprend pas

Ce que je sais de Vera Candida, de Véronique Ovaldé (L'Olivier)
La Vérité sur Marie, de Jean-Philippe Toussaint (Minuit)
Les Heures souterraines, de Delphine de Vigan (J.-C. Lattès)

Les Pieds sales, d'Edem Awumey (Seuil)
La Légende de nos pères, de Sorj Chalandon (Grasset)
Alias Caracalla, de Daniel Cordier (Gallimard)

La Délicatesse, de David Foenkinos (Gallimard)
L'homme qui m'aimait tout bas, d'Eric Fottorino (Gallimard)
Le Club des incorrigibles optimistes, de Jean-Michel Guenassia (Albin Michel)

Jan Karsky, de Yannick Haenel (Gallimard)
Mauvaise fille, de Justine Lévy (Stock)
Des hommes, de Laurent Mauvignier (Minuit)

La Lumière et l'Oubli, de Serge Mestre (Denoël)
Trois femmes puissantes, de Marie NDiaye (Gallimard)

rotko a écrit:

En gros, la preselection du goncourt des lycéens ne surprend pas

Il n'y a pas de présélection spécifique du Goncourt des lycéens. C'est la liste du Goncourt, les lycéens font avec, simplement ils ne choisissent pas le même cheval gagnant, en général !

Que lisent les jeunes ?

Marc Levy, Douglas Kennedy, Amélie Nothomb, Mary Higgins Clark ou Harry Potter sont préférés aux auteurs classiques.

- les filles préfèrent la chick-lit, écrite par des femmes, pour des femmes et lue par les femmes (amen)
"Journal de Bridget Jones". Lauren Weisberger pour "Le diable s'habille en Prada" et Candace Bushnell pour "Sex and the City"

- et les garçons s'aventurent dans les domaines politique et sociologique.

Selon un sondage de la Sofres, les habitudes de lecture chez les Français se sont fortement modifiées depuis 1981.
- Baisse des grands lecteurs, c'est-à-dire ceux qui lisent plus de 20 livres par an, est passé de 14% à 9%.
-Hausse des petits lecteurs (de 1 à 5 livres chaque année) , passant de 24% à 35%.

source avec des éléments en plus sur Actua-Litté

Intéressantes ces statistiques... et quand je vois ce que lisait ma classe (de terminale littéraire), c'est assez vrai.

Cependant, je trouve cela un peu (en fait beaucoup) dommage que les auteurs classiques se perdent au profit de livres que je trouve superficiels et pas fortement instructifs (en général).
Un exemple : des Terminale L qui vantent Stephanie Meyer alors qu'ils ne connaissent pas Anne Rice, fin ça se passe de commentaires.

Si l'auteur d'Harry Potter a au moins l'imagination fertile et organisée pour un public de tout âge et tout sexe, je ne vois pas comment Meyer a eu autant de succès. Il faudra qu'on m'explique les qualités de ce bouquin (à part qu'il offre des fantasmes vampiriques aux jeunes filles). D'ailleurs aujourd'hui chez mon libraire j'ai vu une nouvelle saga (en tout cas sur le présentoir) avec des histoires d'amour et de vampires, je pense que c'est tout simplement la mode.

Pour revenir sur le sujet de la lecture aujourd'hui, je pense que depuis que le livre est devenu un produit de masse et que tout le monde peut accéder à la lecture, les genres et style de bouquins se sont diversifiés. On trouve de tout (même des livres de 3 centimètres ou des adaptions de séries TV genre Plus belle la vie en livre je crois et même de manga -j'ai vu Naruto en livre !! non mais LOL-) et on a le choix ;

donc forcément, ceux que les classiques barbent (j'adore le vieux français, les histoires qui nous ramènent dans le passé et les classiques qui ont fait leurs preuves me déçoivent rarement mais, toujours en observant ma classe de littéraires, ce n'est pas le cas de tout le monde) peuvent accéder des lectures moins compliquées et plus actuelles (avec des histoires qu'on croirait écrites par les ado eux-mêmes). A mon avis, c'est une des raisons de la hausse des petits lecteurs... et la baisse des grands doit suivre avec l'évolution de la société.

Même si on nous force à lire des classiques géniaux à l'école, peu d'élèves semblent les lire en entier (le résumé sur Internet facilite le travail de ces élèves assez nombreux qui ne prennent même pas le temps de voir si le livre peut leur plaire.

J'ai du lire du Maupassant à mon frère de 3ème pour qu'il fasse son travail et, avec mon aide, il a adoré le livre alors que sans moi, il ne l'aurait jamais lu et vraiment compris) donc je pense que ce sont les parents qui forment les lecteurs de demain pour qu'ils aiment lire et aient des aptitudes à comprendre les livres un peu compliqués.
Je remercierai d'ailleurs jamais assez ma grand-mère pour m'avoir offert une petite collection de classiques dès que j'ai su lire. Je m'empresserai de la léguer aux miens plus tard.

j'espère quand même que tu pourras offrir des livres neufs, ce qui "flatte" l'oeil.

La lecture des classiques dans un cadre scolaire me paraît être une obligation qui prend du temps, et elle le prend sur d'autres activités personnelles plus séduisantes.

D'autre part le fruit récolté n'est pas immédiat ; d'où l'idée pour certains, je crois, d'aller au plus pressé, avec des résumés divers, et autres commentaires qui en font un pre-digestion à usage scolaire.

Dans ces conditions l'aspect subversif de la culture disparaît, sauf à être révélé dans le cours.

petit prince, j'ai la chance de l'avoir lu en espagnol; très intéressant ton article, En Argentine la situation est presque la
même. C'est vrai qu'on lit beacoup chez nous, il y a de nombreuses librairies, mais c'est difficile de trouver un livre en langue étrangère. Nous avons pourtant de bonnes traductions. Il existent deux genre de lecteurs, ceux qui cherchent un bon auteur, Argentin ou étranger, et ceux qui lisent seulement les "best sellers" Ici comme tu le remarques en Espagne les femmes sont la plupart des personnes qui lisent.
Nous avons beaucoup d'ateliers littéraires, conférences etc...
toujours fréquentés surtout par des femmes.
pourquoi les hommes lisent moins ,je ne saurais l'expliquer
peut-être manque de temps, les journaux et le Foot.ball.

Rotko a écrit :

Citation :

La lecture des classiques dans un cadre scolaire me paraît être une obligation qui prend du temps, et elle le prend sur d'autres activités personnelles plus séduisantes.

Ta phrase m'a fait sourire Rotko, tu as appuyé là sur un des principaux problème actuel de la lecture et la critique que j'ai pu souvent entendre, dans la mesure où je lis...beaucoup.

Idée selon laquelle, le temps passé à la lecture pourrait être mieux employé ailleurs.
Observons un lecteur : assis, allongé, affalé dans le pire des cas, de toute manière installé dans la position qui lui est, on ne peut en douter, confortable et qui aurait tendance à lui faire oublier son corps pour se concentrer pleinement sur les mots qu'il lit.
En bref, il a une attitude passive pour un regard extérieur, comment ? Pas le moindre signe de suractivité ? Au secours, un inactif !

La lecture se doit de se faire dans des temps perdus, mes propos pourraient paraître exagérés, j'ai pourtant eu l'occasion de les entendre souvent, formulés de manière anodine, comme une évidence, comme si ce n'était pas choquant.

Je travaille avec des enfants et des ados pour qui la lecture n'est pas seulement un autre monde, mais qui transporte avec eux une vraie souffrance face à la scolarité, des situations d'échecs répétés pour aller au plus simple, des enfants pour qui, prendre ne serait-ce qu'une BD n'est pas un geste anodin et qui trouvent malgré tout ce temps (si précieux) pour ouvrir un livre, demander une histoire, si évidemment on leur inculque qu'il y a des choses bien plus intéressantes à faire avec ce temps là !

Vous l'aurez compris le sourire dont je parle au début virait vers le jaune, culte du corps, de l'activisme, on en finit par brasser beaucoup d'air pour pas grand chose.
S'asseoir et prendre le temps n'est pas très à la mode.
Il suffit de regarder le nombre d'activités extra-scolaires que peuvent cumuler certains enfants.

Je rejoins ton point de vue, Caféine, attirer les jeunes générations (et même certaines pas si jeunes) n'est pas évident, dans notre société ouverte sur l'image et où trop souvent lire rime avec ennui.
Il faut commencer tôt pour habituer les enfants à l'univers de la lecture, au moins pour éloigner ce sentiment de souffrance dont tu parlais.
Et lire n'est evidemment pas synonyme de passivité. Moi aussi je lis beaucoup (quoi que pas tout le temps) et je n'ai pas l'impression de perdre mon temps, au contraire.
On n'a pas besoin de regarder BFM en boucle pour être connecté au monde.