sujet de débat

habitué(e) Nombre de messages : 10 Date d'inscription : 29/01/2009

" il n'ya pas d'art, mais il ya des innéités,de même qu'en critique il n'ya point de poétique mais le goût, c'est à dire certains hommes -à- instinct qui deviennent,hommes nés pour cela et qui ont travaillé pour cela" Flaubert à Louise Colet...je me demande ,à l'heure où nous vivons, si cette innéité (à écrire ou à critiquer) qui n'est valable selon Flaubert qu' au prix de l'effort (un travail aussi sur le goût pour le critique..)...n'est pas assujettie au souci de plaire_complaire aux attentes de la masse...aller dans le sens du goût général( pour le critique ne soucier que de ce qui fait mouche dans les médias_immédiat...)...Que risque la critique littéraire si elle s'abstient à suivre les ornières tracées par les maisons d'éditions en vue, si elle s'engage dans des sentiers inédits?...SA Notoriété! la notoriété justifie-t-elle assez le risque de rater des oeuvres novatrices qui s'engagent sur des chemins inédits?
Et les auteurs doivent-ils sans cesse se mettre à la portée de la masse ou c'est la masse qui doit suivre?

pilier Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005

C'est quoi, la question ?

habitué(e) Nombre de messages : 10 Date d'inscription : 29/01/2009

c'est quoi la question?

pilier Nombre de messages : 2737 Date d'inscription : 20/07/2008

Je pense qu'il existe encore de ces êtres exigeants et entiers, qui ne répondent à aucun conformisme commercial.
Ils risquent une vie à l'ombre mais dans le fond, n'ébrèchent pas leur idéal.
Est-ce que cela les rend heureux ?
Esseulés sûrement.

Le souci, c'est que nous, public, ne les connaissons pas.

Sur ce thème, le formidable roman de Thomas Bernhard à lire : Le naufragé.

pilier Nombre de messages : 2737 Date d'inscription : 20/07/2008

J'extrapole un peu, mais la notion d'idéal mériterait qu'on s'y arrête. Un livre de philo qui m'a l'air pas mal : Avoir un idéal, est-ce bien raisonnable ? - Michel Lacroix

La 4è de couv :

Faut-il avoir un idéal pour être heureux ? Pour répondre à cette question, n'hésitons pas à affronter nos ambivalences. D'un côté, nous envions ceux qui vivent pour leur idéal et n'ont crainte de proclamer qu'ils ont trouvé un sens à l'existence ; de l'autre, nous sommes assez soulagés de voir que notre propre vie n'est pas envahie par cet encombrant compagnon. Et pour cause : la notion d'idéal suppose un engagement total qui a de quoi intimider. Et nous ne pouvons oublier non plus qu'en son nom ont prospéré les pires totalitarismes du XXe siècle... Pourtant, l'idéal est décisif pour la vie psychique. Il vient du plus profond de notre nature, il nous pousse à nous dépasser et, plus encore que l'émotion ou la capacité de communiquer, il signe notre humanité. D'où vient alors qu'il puisse être si destructeur ? Est-ce un bon ange ou un démon ? C'est à visiter cette notion controversée sur les plans psychologique et philosophique que s'attache ce livre, mais aussi à proposer pour aujourd'hui une autre manière d'être idéaliste, moins toxique, plus sage que par le passé. A l'issue de cette exploration, il se pourrait bien que nous soyons mieux à même de réconcilier en nous ces deux frères.

pilier Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005

la notoriété semble tracasser lecteurat :

Citation :: je me présente, je suis professeur agrégé de francais, auteur ( entre guillemets) puisque n'ayant encore aucune notorieté...

Citation :: Je voulais signifier par notoriété, la rencontre de l'oeuvre avec son public...

Citation :: SA Notoriété!(1) la notoriété justifie-t-elle assez le risque de rater des oeuvres novatrices qui s'engagent sur des chemins inédits?

(1) il s'agit ici des maisons d'edition.

habitué(e) Nombre de messages : 10 Date d'inscription : 29/01/2009

Merci arc pour ton édiffiante remarque et tes pistes de lectures...Merci aussi à Rokto, pour ses beaux clins d'oeil..à lui je dirai" le mépris de la gloriole et du gain est la première démarche pour atteindre le Beau..." G FL
Faut-il avoir un idéal pour être heureux ?
Est Idéal; ...CE qu'on se représente ou se propose comme type parfait ou modèle absolu ds l'ordre pratique,esthétique ou intellectuel, nous apprend le dictionnaire,..., j'admets que ne pas en avoir pourrait être une source de joie( pour certains à qui le bonheur de la quête ne suffit pas,puisqu'un idéal est svt impossible à atteindre..)...et peut-être l'une des plus grandes à condition d'être dans l'ignorance totale, car seule celle-ci nous dispensera d'aspirer au mieux, au parfait, nous dispensera de penser tout court... Mais, à quoi passerons-nous nos vie à défaut d'un idéal......
" les estomacs qui trouvent en la ratatouille humaine leur assouvissance ne sont pas larges...
A quoi donc emploient(-t-ils leurs) heures quand (leurs) lèvres sont oisives?"

pilier Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005

je vois mal où va ce fil, je crois qu'il faudrait lui donner un titre précis.

L'ideal d'un auteur ?

- se pose-t-il la question ?

il écrit car il en éprouve le besoin, et s'il veut s'adapter aux goûts du public, il répète des oeuvres déja à la mode - qui change aussi vite que le vent tourne.
Autant dire que vouloir "produire" un "best seller" dès le premier roman est illusoire.

Se donner des modèles d'ecriture, ie s'inspirer d'auteurs qui lui sont proches me paraît une bonne approche : GDS* en fournit une bonne palette, et discuter de ces auteurs permet fde voir comment réagissent les lecteurs grand public que nous sommes.

Quant aux préoccupations de l'écrivain lui-même et ce qu'il veut transmettre, à lui de voir, et non à nous d'abâtardir son projet.

pilier Nombre de messages : 2737 Date d'inscription : 20/07/2008

L'idéal, ou le Beau, ou l'Absolu (tous domaines confondus) sont-ils élitistes par essence ?

Ou leur universalité a t-elle une chance de toucher le coeur de tous ?

Si oui, il n'y aurait pas antinomie entre célébrité (gloriole...) et quête élevée.

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