marc Villard

Les personnages des portes de la nuit chez Eden appartiennent bien à l’atmosphère du roman noir :

l’écrivain alcoolique repenti découvre dans un atelier d’écriture les drames adolescents des cités, le flic évoque avec son fils sa jeunesse à Guyancourt, drogue et drames conjugaux défilent sur des airs de blues cafardeux, la vie est pleine de bourdes et l’espoir agonise "à moins que…"

Les photos de Cyrille Derouineau, complice de didier Daeninckx dans le crime de Sainte Adresse, font défiler des ombres dans un paysage hivernal, ou au coin d’un parking souterrain.

On voit des esseulés dans des cabines téléphoniques, ou pris en plongée dans les rues glauques.

Un livre de 60 pages où les qualités d’écriture épousent les prises de vue du photographe.

Des romans

Légitime démence, Sanguine 1980
Corvette de nuit, Fayard 1981/Gallimard 1994
La Vie d‘artiste, NéO 1982/ Rivages 1993Ballon mort, Gallimard 1984,
Le Castor Astral 2008
Le Sentier de la guerre, Gallimard 1985
Le Roi, sa femme et le petit prince, Gallimard 1987
Rebelles de la nuit, Le Mascaret 1987 (prix Jazz et Polar) Postface de Claude Mesplède, Gallimard 2002
La Dame est une traînée, Gallimard 1989
La Porte de derrière, Gallimard 1993/Folio 1999
Cœur sombre, Rivages 1997
La Guitare de Bo Diddley, Rivages 2003
Quand la ville mord, Suite Noire, 2006
Bird, Joëlle Losfeld, 2008

Des nouvelles

Rosario, La Loupiote 1997
L’Ange Bleu, Joca Seria 1997
Matador, La Voûte 1997
Les Rosbifs de Montorgueil, Baleine 1998
1 Chat, 2 privés, 10 coronas, Eden 2003
Petite mort, sortie Rambuteau, Autrement, 2004
Entrée du diable à Barbèsville, Rivages (H.C.), 2005

Spoiler:

Poésies


L’Amer, La Grisière 1971
Dernières nouvelles du paradis, Millas Martin 1974
Nous sommes ailleurs, Stardust 1976
Mouvement de foule autour du bloc 9, Le Castor Astral 1979
Le gaucher, Vrac 1982
Carnage pâle, Le Castor Astral 1986
Black Rain, ça presse 2002 (avec Marc Giai-Miniet)
Chorus, ça presse 2009 (avec Michel Tyszblat)


j'ai lu:

Un jour je serai latin lover (folio)

Quatrième de couverture

De jeunes loups ambitieux qui s'affrontent, des employés de bureau terrorisés par un cégétiste enragé, des ivrognes et des drogués, un défilé de haute couture, l'atmosphère sinistre d'un festival du polar, des vacances dans les Alpilles... À travers toutes ces nouvelles, Marc Villard dresse un tableau sans complaisance de la vie d'aujourd'hui où, entre le burlesque du quotidien et le pathétique le plus discret, surgit un personnage qui nous parle en fin de compte de nous-mêmes.

Mon avis :

Quand je pense que je ne connaissais pas cet auteur !
Je viens de terminer ces nouvelles et j’ai aimé la façon, mi-drôle, mi-fataliste de ces descriptions de la vie de tous les jours. Je vais continuer avec « personne n’en sortira vivant »

Personne n’en sortira vivant

je viens de terminer un second recueil de nouvelles de Villard:

beaucoup plus noir et plus pessimiste que le premier. Ces histoires sont sans espoir pour la race humaine.
On a l'impression qu'il baisse les bras? et surtout il nous emmène dans des milieux où la vie n'est rien et peut être supprimée à tout moment, pour de la drogue, pour de l'argent... il m' a fait penser un peu à Philippe Claudel par son regard sans concession sur la société : du défaitisme et de la désespérance face à la terre et ses habitants.

Cela dit, toujours aussi bien écrit et je continuerai à lire autre chose. la prochaine fois je vais commander un de ses romans pour voir sur la longueur ce qu'l vaut?

entrée du diable à barbesville

encore des nouvelles dans un milieu qu'il commence à bien connaître:
des flics ripoux, de la drogue, des ados perdus, des réglements de compte. Marc Villard, nous montre une fois de plus, la lie de la société nocturne et misérable.

Il parle de tous ces gens avec beaucoup de talent car il ne réussit pas à nous en faire détester un. Il y a de l'amour aussi dans tout "ça" . ils ont tous des bonnes raisons d'être différents et hors norme. Bref du grand talent mais aussi, très acide.

Sharon Tate ne verra pas Altamont ! Marc Villard Biro éditeur

Prenant comme points de repère des faits divers qui marquèrent l'année 1969, Marc Villard a écrit un formidable roman où l'on entend sonner le glas des espérances du peuple hippie.

Je n'ai lu que" Bird", mais je dois dire que je n'ai pas été emballé plus que ça. Je ne peux pas dire que ce soit mal écrit, juste un peu léger...