Les grands lecteurs

Enquête : y a t-il autour de vous (famille, amis, relations...) des GRANDS LECTEURS ?

Non pas le gars qui lit un livre tous les 2 mois (son cadeau d'anniversaire), mais des "dévorateurs" s'empiffrant de bouquins, les dévorant sans relâche de janvier à décembre.

Je pose la question, car moi, pas beaucoup de gens comme ça.

Une ou deux connaissances, voire 3 ou 4. Mais de toute façon, je ne les vois pas souvent.

Je me sens bien seule dans ma passion.


(La société ne semble pas considérer la lecture assidue d'un bon oeil. Mais sors un peu le nez de tes livres ! Ca t'abrutit ! Comment leur expliquer...)

les devoreurs de livres ont mauvaise presse.

on leur reproche d'être superficiels, de ne pas laisser au bon livre le temps de les imprègner, de passer sans précaution d'un genre à l'autre, de vivre dans un monde imaginaire etc.

De là à être schizophrénes...

J'en connais quelques grands lecteurs que je trouve fréquentables, et qui me donnent de bonnes idées.

C'est ainsi que récemment j'ai découvert Cacucci (Nahui) et Adrian Van Diis (le promeneur) dont je parlerai bientôt.

Mêler les genres me paraît interessant pour l'ouverture d'esprit. D'ailleurs beaucoup d'écrivains le font aussi.

J'en connais beaucoup. J'en ai toujours eu autour de moi.
Ca ne veut pas dire que ça a déteint automatiquement sur la gamine que je suis j'étais.

Je me souviens d'une ado avec laquelle je discutais et qui avait fait partie, à 16 ans, d'un jury de lecteurs adultes. Ses parents (tous deux scientifiques ... gnark, gnark) lui reprochaient de passer son temps dans les livres, de s'enfermer ans un monde imaginaire. Elle avait expliqué qu'au contraire, elle avait rencontré plus de monde grâce aux livres qu'en se forçant à suivre certaines de ses copines.

Autre conversation (tiens, encore une scientifique ) qui me disait qu'elle éprouvait toujours une sorte de culpabilité à s'installer pour lire, comme si elle perdait son temps volontairement à ne pas faire de choses plus utiles. Question d'éducation disait-elle.

(je ne dirai plus de mal des scientifiques, c'est quand même grâce à eux que j'ai pu passer beaucoup de temps à lire !)

Intéressant, tout ça. :yes:

J'ajoute une idée.

On critique beaucoup Internet, monde "virtuel" par excellence. Tout est factice, truqué, mensonger et j'en passe...

Mais c'est un peu fort de café.

Les livres sont un monde virtuel, à travers lesquels nous vivons un maximum d'émotions.

Et les contes oraux, qui précédèrent les livres ? (Et sont vieux comme le monde, toutes contrées confondues...)

Bien sûr que c'est virtuel aussi. Qui n'a pas assisté à un one man show par exemple et n'a pas "décollé" de sa réalité ? Le cinéma, le théâtre, la musique ont cette même prétention atemporelle.

N'où tirer d'en bas.

Alors, si la lecture à haute dose fait de nous des schizophréniques, j'en accepte l'idée.

Car l'existence même fait de nous des fous !

Je me heurte souvent à des lecteurs "ordinaires" (2 bouquins par an) qui ne cachent pas leur mépris à mon égard.

Cela m'agace à un point...

Arc a écrit:

Je me heurte souvent à des lecteurs "ordinaires" (2 bouquins par an) qui ne cachent pas leur mépris à mon égard.

Cela m'agace à un point...

"Ouais, t'es une intello, tu fais rien ka lire !
- Intello ? ça vient de quel mot ça ?
- Ben ... euh ... intellectuel
- Mais encore ?
- "Intelligence" ?
- Ben oui, et quel est le contraire d'intelligence ?
- "Bêtise" ? ( ou "connerie" ... ça dépend du niveau de langue de l'autre)
- Alors choisis ton camp, mon gars, moi c'est déjà fait"


En général ça coupe toute discussion

Je m'en souviendrai !




Parfois aussi, je gagne le respect "elle en a dans la tête" (ce qui est strictement FAUX )

Attention, quand on manie le concept "d'intello" : on pourrait vite être assimilé à BHL et là, c'est la grosse cata.

Arc a écrit:

JAttention, quand on manie le concept "d'intello" : on pourrait vite être assimilé à BHL et là, c'est la grosse cata.

Tu remarqueras que c'est en général l'autre, le jaloux, qui lâche le mot en premier. Donc, dans ce cas, c'est facile de le retourner contre lui.
Enfin, parmi les moqueurs, je n'en connais pas beaucoup qui se réjouissent d'être reconnus pour leur "bêtise" plutôt que pour leurs capacités de réflexion.

Bien vu pour la grosse cata...

Rarement eu de commentaires sur mon goût pour la lecture. Il faut dire que je préviens tout de suite : je déteste que l'on me dise comment je dois vivre. Si les gens ne veulent pas le comprendre, je les évite. En contrepartie, je ne permets pas non plus de leur dire comment ils doivent vivre. Il paraît que c'est très verseau comme attitude. Je ne sais pas... J'ai déjà connu des verseau chi.nts qui voulaient me refaire. Ca devait être l'ascendant...