Travail

J'entends "ceux qui travailleront plus, seront exonérés d'impôt"

Mais les petits salaires ne payent pas d'impôt ...

Dans les grandes entreprises où il y a du travail en plus, certains optent regulièrement pour des heures supplementaires de nuit, pour payer une maison par exemple. C'est un coup de collier devenu necessaire pour un petit salaire qui verra ces heures defiscalisées.
dans les petites entreprises, trop souvent on ne compte pas les heures avec précision

rotko a écrit:

dans les petites entreprises, trop souvent on ne compte pas les heures avec précision

Il y a aussi l'option "on ne les compte pas du tout". Tu travailles plus mais il n'est pas question de te payer, heures défiscalisées ou pas. C'est simplement "normal".
Je parle de mon expérience dans la restauration, au smic hein, pas d'un boulot de cadre.

rotko a écrit:

Dans les grandes entreprises où il y a du travail en plus, certains optent regulièrement pour des heures supplementaires de nuit, pour payer une maison par exemple. C'est un coup de collier devenu necessaire pour un petit salaire qui verra ces heures defiscalisées.
dans les petites entreprises, trop souvent on ne compte pas les heures avec précision

Je voudrais juste réagir sur le verbe "opter".
Oui il y en a c'est sur et notre société de consommation les aide à faire des heures supplémentaires (sans parler de ceux qui attendent au chômage, mais c'est une autre histoire).

Mais j'en connais beaucoup qui n'ont jamais opté pour ces heures payés ou non d'ailleurs et qui ont toujours été obligés d'en faire, qui n'ont jamais connu les 35h un peu plus les 39h mais pas toujours.
Et si on rajoute qu'à Paris, - mais ds les grosses villes cela doit être pareil -, on a 3h voire plus de transport en commun par jour. Vive la vie :/ après on parle de divorce, d'enfants laissés à eux-mêmes, d'école à 2ans, etc.

Dans le privé c'est monnaie courante et ce depuis 1977 jusqu'à ce jour, j'imagine qu'avant aussi.

C'est bien là le problème, comme pour bosser le dimanche dans peu de temps.

Pour les impôts, deux petits revenus et des enfants, ils ne payent pas d'impôts mais on les met bien dans les rails du bon consommateur. (Célibataire, on en paye bcp.)

N'est-il pas temps de considérer autrement le travail et les valeurs enseignées par le passé dans notre société ... N'est-il pas urgent de découpler "salaire" et "travail", de considérer "l'emploi" d'un point de vue qui ne soit ni mutuelliste, ni socialiste ?

http://xianhenri.be/politik/travail1.html#vivant

xian a écrit:

N'est-il pas urgent de découpler "salaire"

Il est urgent de décupler "salaire"

On pourrait aussi envisager d'abolir le salariat... Bon, d'accord, ce n'est pas une idée totalement nouvelle !

joce22 a écrit:

On pourrait aussi envisager d'abolir le salariat... Bon, d'accord, ce n'est pas une idée totalement nouvelle !

Tu veux bien m'expliquer l'idée ...

Utopie a écrit:

joce22 a écrit:

On pourrait aussi envisager d'abolir le salariat... Bon, d'accord, ce n'est pas une idée totalement nouvelle !

Tu veux bien m'expliquer l'idée ...

Je ne me sens pas le courage de résumer Marx et Proudhon en quelques lignes... Mais c'est l'idée.

merci Joce !

En fait je venais de lire les textes proposés par Xian, pas tout compris pour le RBI et je me demandais si tu parlais de la même chose que lui

Citation :

N'est-il pas urgent de découpler "salaire" et "travail"

A chacun selon ses besoins ....

Chacun ne fera que ce qu'il aura besoin de faire pour être heureux et ne demandera rien aux autres.
C'est l'anarchie pure et dure et utopique mais tellement belle à penser et à imaginer!

Plus de salaire, plus de patrons plus d'employés, chacun sera maître de son destin. L'ai je bien résumé Joce22?

Quant à "découpler" salaires et travail? mais mon petit Xian c'est déjà fait !! le salaire octroyé au salarié n'est pas du tout la résultante de son travail mais une petite part de ce qu'a rapporté le travail de ce dit-salarié... suis je claire?

marie chevalier a écrit:

A chacun selon ses besoins ....

Chacun ne fera que ce qu'il aura besoin de faire pour être heureux et ne demandera rien aux autres.
C'est l'anarchie pure et dure et utopique mais tellement belle à penser et à imaginer!

Plus de salaire, plus de patrons plus d'employés, chacun sera maître de son destin. L'ai je bien résumé Joce22?

Parfaitement bien, pour plus d'info je renvoie aux oeuvres de Proudhon...

Oui car comme tu dis on ne peut résumer en quelques lignes.
Ce sont des pavés si vous aimez lire perso, j'étais jeune et je crois que je ne pourrais pas relire le "capital" entre autre sans abandonner avant la fin; mais il est vrai que je crois avoir compris au premier tour

Désolé pour une série de coq-à-l'âne :

Bon je suppose que l'on parle de travail rémunéré ici. Parce que le travail, ça recouvre des tas d'autres choses.

Dans le texte de Boris Vian (lien de xian), je relève cette phrase, ô combien importante :

Bobo Vivi a écrit:

On conçoit entre parenthèses l’importance de l’éducation de façon absolue

Par contre, outre le fait que j'apprends avec stupéfaction que tu n'as pas d'ongle au petit doigt, il faut faire attention avec la phrase qui conclut :

Citation :

La révolution commence toujours dans les têtes !

Oui-da, mais souvent, elle est inoculée dans les têtes. Je préfèrerais la phrase : La recherche du bien-être commence toujours en parlant avec votre voisin.

Le problème dans les idées de gauche et leur rapport au travail (outre le fait que comme beaucoup d'idéologies, elles "pensent" pour tout le monde), c'est que beaucoup associe travail rémunéré et bonheur. Pour moi ces deux concepts n'ont strictement rien à voir, ou à tout le moins, ne sont pas forcément liés.

J'aime bien la phrase : "Fais ce que tu aimes, ou aime ce que tu fais". L'être humain est parfois plus adaptable que ce que certains théoriciens aiment à penser.

C'est le féminin de Xian qui m'a troublée, sur le (2)

Merci Marie et Joce, j'ai compris, pas tout évidemment, mais le sens, je ne tiltais pas, je n'ai jamais pu finir Marx

Finir Marx ?

C'était le rêve de Groucho, non ?

Bonne soirée à tous, ...
comme il va y avoir ( bientôt) un nouveau gouvernement en Belgique, je vais ( encore ) me farcir d'un texte concernant travail et salaire (bon, vous en aurez la primeur mais faudra plus venir qu'à m'embêter avec des remarques sexuelles, je ne pense pas qu'à ça, enfin, j'essaye).

Seuguh a écrit:

Le problème dans les idées de gauche et leur rapport au travail (outre le fait que comme beaucoup d'idéologies, elles "pensent" pour tout le monde), c'est que beaucoup associe travail rémunéré et bonheur. Pour moi ces deux concepts n'ont strictement rien à voir, ou à tout le moins, ne sont pas forcément liés.

J'aime bien la phrase : "Fais ce que tu aimes, ou aime ce que tu fais". L'être humain est parfois plus adaptable que ce que certains théoriciens aiment à penser.

Il est évident que si tu relis ce que j'ai écrit plus haut "à chacun selon ses besoins" ces idées de gauche comme tu dis n'associent en aucun cas le bonheur au travail rémunéré! mais il n'en est pas moins vrai que tu as quand même plus de mal à avoir le bonheur quand tu n'as pas un sou en poche non? et que pour avoir u n sou en poche il faut donner sa force de travail donc travailler pour être rémunéré? (on croirait du Utopie quand elle se pose des questions? ) excuse moi Utopie mais c'est très gentil ce que je dis là ! prends le surtout au second degré

Un matin, Monsieur Despy s’éveilla, la faim au ventre, au même instant Monsieur de Lascaux sentit en lui un appétit d’ogre.
Chacun s’en alla sur son territoire et chassa de quoi se nourrir.
Travail difficile, Monsieur Despy oeuvra huit jours pour piètre pitance tandis que de Lascaux après une bonne journée rapportait de quoi barbecuer huit jours durant.

Monsieur Hesbignon se dit qu’il valait mieux semer que se disperser, il fit ce geste auguste une saison, il récolta un quintal de blé à farine pour faire des cramiques et des pistolets.
Monsieur Desvoges qui pensait tout pareil fit l’amère constatation que cet hectare de terre ne rapportait en blé que de quoi fabriquer quelques pains gris.

Ainsi donc, à travail égal, malgré la syndicalisation obligatoire, le revenu n’est pas égal...

Il va réellement falloir penser autrement.

Tu oublies deux choses mon cher Xian, c'est que dans le cas dont nous parlons:
et d'un il n'y a pas besoin de syndicalisation car personne n'a à se défendre et parlementer avec personne

et de deux il existe une forme de vie qui s'appelle l'échange et le partage

Pourquoi ces deux messieurs, qui à priori sont encore sous l'ancien régime: n'ont pas échangé ce qu'ils avaient ? ha? hein?

et de trois: tu emploies le mot qu'il faut: revenu! = gain= contrepartie: dans le cas évoqué il n'y a pas tout cela

tiens ! un fil que je n'avais pas suivi il est temps que je vienne semer la pagaille

Seughu, par ailleurs très sage, a émis

"la revolution est inoculée dans les têtes"

eh, non ! c'est la soumission qui est courante et admise. L'esclave aime sa chaîne, et il faut une prise de conscience pour qu'il la rejette. Ce peut -être un mouvement d'humeur : il sabote car le sabotage était un mouvement de colère des ouvriers du textile, je crois, qui mettaient leurs sabots pour empêcher les machines à tisser.

Quant au lien entre le travail et l'argent, celui-ci, outre l'aspect économique proprement dit, a une valeur de reconnaissance sociale. Travailler dur et acoir un salaire de misère est une deconsidération du rôle de la personne. Mais je ne prétends pas avoir raison.

je trouve par exemple que les joueurs d'echecs qui ont réclamé des salaires importants ont fait reconnaître leur discipline. Autrement on les "traitait de haut", comme des "pousseurs de bois".

j'ai oublié le deuxième réflexe revolutionnaire ! c'est la prise de conscience intellectuelle : les ouvriers typographes, plus instruits que les autres, et plus au contact de l'ecrit, étaient les plus revendicatifs au XIXé.

A propos des typographes, il y a quelques décennies, ils avaient l'une des meilleures conventions collectives.

Je tourne ça mal mais vous me comprenez

Utopie a écrit:

A propos des typographes, il y a quelques décennies, ils avaient l'une des meilleures conventions collectives.

Je tourne ça mal mais vous me comprenez

C'est exact , c'était dans l'imprimerie tout court car c'était supervisé par la CGT il ya longtemps si mes souvenirs sont bons? Mais ils mouraient jeunes du cancer du poumon du aux inhalations d'encre, je crois ? deux de mes oncles sont morts ainsi l'un a 44 ans l'autre à 52 ans alors même si la retraite était de bonne heure pour eux....

rotko a écrit:

Les ouvriers typographes, plus instruits que les autres, et plus au contact de l'ecrit, étaient les plus revendicatifs au XIXé.

Si je ne dis pas de bêtises, en Belgique, ce furent les premiers à avoir un syndicat.