Claude Chabrol

A nouveau la bourgeoisie provinciale dans la mire de Claude chabrol avec

la fille coupée en deux.

les milieux de la television et de l'edition : ludivine Sagnier come présentatrice meteo et François Berleand en écrivain pervers : c'est le menu ! Il apparaît donc riche en saveurs



eh oui !!

Sur la fille coupée en deux liberation reste reservé,

et quand on voit que lemonde consacre son article à Ludivine sagnier,ou que d'autres rapportent des entretiens avec Chabrol, on se demande si ce n'est pas pour eviter de parler du film lui-même.

Citation :

C'est vrai que je préfère tourner en province plutôt qu'à Paris. Et vrai aussi que la bourgeoisie provinciale ne change que lentement. Un peu comme l'Église catholique. Ils n'avalent les couleuvres que lentement, mais ils finissent par les avaler. Les bourgeois d'aujourd'hui se sentent moins forts et moins puissants qu'autrefois, mais c'est plus une impression qu'une réalité.

je n'ai pas du tout été convaincue par ce film de chabrol que j'ai trouvé finalement assez caricatural (donc consensuel...) et plutôt frileux. Alors que le thème se voulait sulfureux.
c'est plan plan et légèrement ennuyeux, tant on sait exactement tout ce qui va se passer à l'avance.
Je trouve que les acteurs ne sont pas parfaits non plus, leur jeu n'est pas assez intense par rapport à leurs personnages psychologiquement interessants. Ils restent en surface, et privilégient les grimaces et postures d'apparat plutôt que le travail de l'interprétation.

Voila qui confirme l'impression ressentie à la lecture de la presse.

Quand elle parle d'autre chose que le film, c'est souvent une technique d'évitement.

J'avais vu la presentation: bof !

Citation :

d'après un livre présenté sur GDS*, à moins que je me trompe, voir marie C

ce dimanche soir 8 mars : une affaire de femmes de Claude chabrol Arte 20 h 45 avec isabelle huppert, marie Trintignant

en effet il s'agit de :

Qui touche à mon corps je le tueValentine Goby

LA

Ce soir j'ai vu cela, c'est un film que l'on peut revoir sans problèmes. il est très bien rendu et les acteurs et actrices sont à la hauteur.

oui, mais d'autres indiquent comme source une affaire de femmes, de l'avocat Spizner publié chez Balland.

En tout cas il s'agit bien de la même femme, Marie louise Giraud, qui fut exécutée le 30 juillet 1943 .

je crois mais n'en suis pas certaine qu'il y a plusieurs ouvrages parlant de cette "affaire" effectivement
moi je n'avais lu que Valentine , mais ce ne serait pas étonnant.

J'avais vu ce film [une affaire de femmes ] au cinéma à l'époque et je l'avais beaucoup aimé. La grande Isabelle y est excellente, François Cluzet également et puis il y a l'envoûtante Marie.

Une affaire de femmes

Le film de Claude Chabrol venait à point pour ce 8 mars, journée de la femme.
Il est difficile de croire aujourd’hui qu’une telle période (le régime de Vichy et la France occupée) ait pu exister.

Misère matérielle misère morale et « bien-pensante » engendraient les combines avilissantes et les pratiques dangereuses.

Tout est réussi dans ce film, mais qu’il est déprimant, le regard du jeune fils de Marie Louise Giraud par les yeux duquel on voit toute cette histoire.

Hier je suis allée voir Bellamy. J'avais entendu à la radio que c'était un film chiant et ennuyeux. Y'a des fois, je me demande comment les gens regardent les films... Bellamy c'est un commissaire en vacances, c'est Depardieu fabuleux, pour une fois tout en retenue, dans le genre de rôle qui lui va à merveille. Des dialogues excellents, beaucoup d'humour et d'ambivalence dans un film entre farce et tragédie, un régal.

coucou Caroline et Solweig!
en fait les films sont jugés comme le sont les livres. Ils ne peuvent pas plaire à tout le monde !
moi j'aime Depardieu et ses folies, ses retenues, et souvent son manque d'assurance, donc un peu de faiblesse. bien sûr ça parait idiot de dire cela d'un Depardieu mais moi je le dis! sans honte en plus

Qui parle de honte à dire ses goûts sur GDS* ?

revenons aux choses sérieuses :

Ces affaires d'avortements soulevées par le film de Chabrol, une affaire de femmes ont traumatisé des générations, et le film des soeurs Otéro Histoire d’un secret le rappelait avec force et justesse.

ce fait-divers aussi

rotko a écrit:

Qui parle de honte à dire ses goûts sur GDS* ?

moi

Des femmes écrivaines en ont parlé : Gisèle Halimi, Benoite Groult et sans doute d'autres !
il est évident que c'était vraiment une catastrophe si la génération qui m'a précédée avait recours à pratiquer ou à subir u n avortement. La honte était sur les deux en plus ! quelle horreur

nicyrle a écrit:

j'ai été très déçue par Le fauteuil hanté : je n'ai pas reconnu Leroux. Ce n'était pas du tout lui, c'était autre chose, je n'aime pas qu'on trahisse l'esprit d'un auteur

Il y a longtemps que je n'ai pas lu Gaston Leroux, et je ne connais pas le fauteuil hanté.

rappel : film de Claude CHABROL, avec Michel DUCHAUSSOY / Gaspard Lalouette, Pierre VERNIER / Hyppolite Patard, Michael LONSDALE / Le grand Loustalot

Les candidats au fauteuil vacant de l'Académie française meurent brutalement les uns après les autres. A qui donc profite le crime ?

moi j'ai bien aimé
une petite musique guillerette donne le ton et le rythme à une comédie où on voit des gens, réputés sérieux, cèder à des gamineries et à de petites ambitions.
J'ai trouvé les dialogues vifs et drôles, une résolution de l'intrigue qui ne demande pas à être crue, un suspens qui fait rire, avec des cris horribles et des chiens menaçants - mais doux comme moutons.

La fidélité à Gaston Leroux ? j'ai cru y retrouver une certaine emphase comique comme dans Chéri-Bibi, un fantastique né d'une intrigue compliquée à laquelle on prend seulement plaisir.

Les acteurs m'ont paru excellents, s'amusant eux-mêmes de précautions de langage et de civilités désuètes, un journaliste adolescent frétillant de curiosité.

Je l'ai regardé hier soir. Et moi non plus je n'ai pas été choqué.
Le ton est effectivement très différent des Rouletabille et du Fantôme de l'Opéra, mais j'ai lu des nouvelles de Gaston Leroux qui me semble assez proche de ce que j'ai vu dans ce téléfilm :
La Double Vie de Théophraste Longuet, par exemple.

Rien ne va plus de Claude CHABROL avec Isabelle HUPERT / Betty, Michel SERRAULT / Victor, François CLUZET / Maurice

Les aventures d'isabelle Huppert et de Michel Serrault en duos d' escrocs inventifs sont rejouissantes. Aucun doute, on ne prend pas partie pour les victimes.
Lorsque par la suite, Isabelle Huppert décide de faire "cavalier seul", la joute entre les deux partenaires stimule leur inventivité respective. Au plus fort des périls, la langue soignée donne une élégance ironique aux situations et ces excellents acteurs se mentent avec le plus grand aplomb, pour le plus grand plaisir de spectateurs.



regardez cet extrait en coupant le son.

La fille coupée en deux (FRANCE 2) 20:35

de Claude CHABROL, avec Ludivine SAGNIER / gabrielle Deneige, Benoît MAGIMEL / Paul Gaudens, François BERLéAND / Charles Saint-Denis

A Lyon, le destin de Gabrielle Deneige, une jeune femme de vingt ans ambitieuse et dont le rayonnement séduit ceux qui l'entourent, se trouve tragiquement mêlé à celui de deux hommes je vais sans doute regarder la fille coupée en deux sur la DEUX 20:35

Citation :

Fidèle a son habitude, Chabrol joue les entomologistes et décortique avec soin la nature humaine. « Je voulais explorer le thème de la perversion sans jamais en montrer », explique-t-il. « C'est un film d'une chasteté totale alors que les personnages sont hantés par les idées les plus perverses. »

Avec sa maestria coutumière, il met à nu ses personnages apparemment bien sous tous rapports et révèle leur véritable nature. Au fil du récit, les masques tombent. Les pièces du puzzle s'imbriquent alors et le rythme s'accélère. De la gentille comédie de moeurs, le film plonge à corps perdu dans un drame romantique d'une noirceur implacable. Et c'est avec un plaisir coupable qu'on s'y laisse entraîner.

écrit le Figaro.

la fille coupée en deux

je n'ai guère participé au film.

Certes les personnages sont noirs et déplaisants, bien interprètés par les acteurs qui tiennent les rôles, mais justement ces rôles m'ont paru excessifs, et je suis resté exterieur.

Claude Chabrol est décédé.

Pour ma part, cela va me permettre de me plonger un peu plus dans son oeuvre que je connais bien moins que celles de Truffaut ou Godard.

Je préférais assurément l'homme au réalisateur. Toujours blagueur, jamais à l'abri d'un bon mot, plein de vie... ses interviews étaient délicieuses.

sacrebleu !

il s'était retiré près de chez moi, et il était très connu et bien apprécié au Croisic 44. Du coup il parrainait un festival qui avait pris de l'essor. Il va être très regretté.

Citation :

Tout au long de son oeuvre, Claude Chabrol s'est attaché à dépeindre avec cruauté et gourmandise les moeurs de la bourgeoisie de province, avec ses scandales étouffés sous une respectabilité de façade, n'hésitant pas à forcer le trait jusqu'à la limite de la noirceur absolue.

Le sujet le fascinait ainsi que les rapports entre classes sociales, qu'il persistait à considérer comme le moteur de la vie française, à rebours de ceux qui prétendaient que cette donnée de civilisation s'effaçait. "La bourgeoisie, c'est l'air que nous respirons. Le fait qu'il n'y ait plus de classe sociale rassure les bourgeois. La bourgeoisie est tellement dominante qu'on est obligé de créer des sous-groupes"

tout l'article du point avec des videos.

L'hommage local à Claude Chabrol.

Citation :

« Moi, le tempérament breton, il me va bien : ça doit être mon côté creusois, j'ai une prédilection pour les pays de granit. J'ai toujours pensé que les tempéraments, les manières de vivre variaient suivant les climats, selon les sols, un peu comme pour les vins... »

Chez lui, il y avait la mer, un véritable sentiment océanique. Là encore, rien de frontal, pas d'équipées au long cours, mais des senteurs iodées, grèves et rochers.

Citation :

« Je sais bien, c'est bizarre pour quelqu'un de la Creuse, mais ce n'est pas contradictoire. L'océan me fascine. Au cinéma, ça vire au drame, au quotidien c'est autre chose. Je deviens vite contemplatif. La mer m'accapare. Impossible de travailler. »

Contemplatif, il l'était plus encore depuis qu'il s'était installé, en 2004, sur la côte sauvage, en Loire-Atlantique.

Citation :

« Quand j'habitais quai Conty, à Paris, je rêvais de m'installer au sud de la Loire. J'ai suivi son cours : Gennes-sur-Loire, entre Angers et Saumur - un pays de tuffeau - puis une maison de pierre dans le bourg du Croisic. J'aime beaucoup la première sensation désertique que procure ce paysage. Il y a quelque chose de métaphysique là-dedans. »

Ouest-France.

Sait-on déjà les films qui vont être diffusés pour lui rendre hommage ?
J'imagine que les programmations de ce soir et des jours à venir vont être un peu bousculées.

Hier soir, France 2 diffusait L'Ivresse du pouvoir avec Huppert, film sur l'affaire Elf.

Ce soir, France 3 passe Inspecteur Lavardin avec Jean Poiré.