Henry Moore [sculpture]

l'exposition temporaire sur Henry Moore et la mythologie, au musée bourdelle s'acheve le 29 février 2008.

Une video de 60 minutes fort bien faite permet d'ecouter les propos de l'artiste et de voir ses réalisations en virtuel, avant d'être confronté à ses différents travaux préparatoires et à ses sculptures. Cette initiation préalable est très utile :

sur le thème des femmes couchées, il parle de l'influence de l'art précolombien

ici, un guerrier tombé avec son bouclier, visible à l'expo :

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on voit aussi des sculptures imbriquées, enveloppées telles ces armures ou carapaces qui protègent un être intérieur

le thème de la femme et l'enfant est aussi fréquent :

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Enfin une précision : Moore dit ne pas avoir l'intention de créer des oeuvres érotiques, mais le spectateur voit ce qu'il veut :

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Je trouve son travail très beau, je n'y vois rien d'érotique par contre.

Voici deux autres

Ces deux sculptures, le roi et la reine et l'autre sont au musée Bourdelle.

Les corps imbriqués, avec des volumes, peuvent paraître érotiques, et Henry moor s'intéresse au couple et aux relations homme femme.

Là-dessus ceux qui ne veulent y voir que des volumes ou des formes abstraites ont des interpretations aussi légitimes que d'autres.

D'autant qu'on peut tourner autour des sculptures et les regarder sous tous les angles.

Moor précise que le regard superficiel est insuffisant et qu'il faut s'approcher du mystère de l'oeuvre.

Utopie a écrit:

Je trouve son travail très beau, je n'y vois rien d'érotique par contre.

Voici deux autres

J'aime bien le deuxième // ouverture et passage

le premier se trouve ordinairement sur une butte dans unjardin écossais, et les deux personnages regardent vers l'Angleterre, précise le film video.

certaines sculptures où on voit un enfant trait d'union entre un homme et une femme m'ont beaucoup plu.

Moore ne se veut pas amateur de concepts qu'il développerait oralement ou par ecrit, mais il ne nie pas créer des oeuvres qui ont un sens, une signification qu'on découvre en regardant ses sculptures.

De l'importance du toucher.

Henry Moore raconte comment, tenant dans la main un morceau de cire, il lui donna preque fortuitement la forme d'un homme couché. Il continua à travailler la figurine pour y ajouter un bouclier etc...

Ce peut être aussi un galet dont les faces lisses sous les doigts, avec parfois une cavité, lui donnent une inspiration. Ou le souvenir des caressses données aux moutons du Yorkshire de son enfance : il imaginait tactilement la forme sous la toison.

Fils d'un mineur, avec sept frères qui couchaient dans des lits commmuns, Henry Moore se rappelle que rentrant de l'ecole, il devait passer de l'onguent sur le dos endolori de sa mère ; ce souvenir lui est revenu en sculptant un dos de femme.

Les sources d'inspiration de Henry moore peuvent être aussi les lectures,-
- de la bible (le mouton est un animal biblique, plus que la vache ou le cheval !),
- de l'odyssée d'homère et adapté dans the rescue par Sackville-West
- et d'oeuvres comme le prométhée d'Eschyle, revu par Goethe, entre autres

Les sculptures en extérieur répondent au souci d'une bonne insértion dans le site et l'environnement, par leur forme, leur couleur ou leur resistance aux intempéries.

Ainsi face à une architecture basse, il choisit de créer une sculpture verticale élancée, sur un fond sombre, il opte pour une pierre claire, et pour résister à un climat corrosif, il préfére le bronze à la pierre.

Henry Moore, L'atelier. Scultptures et dessins.Musée Rodin, Paris (VIIe). Jusqu'au 27 février 2011.



La reconstitution de l'atelier de l'artiste permet de pénétrer au coeur de la pensée de Henry Moore. Cailloux, ossements, coquillages, branchages côtoient les délicates statuettes de plâtre que lui inspiraient ces formes naturelles. On ne voit pas ses sculptures monumentales (sauf deux), mais on plonge dans le processus créatif, au travers de dessins et de plâtres.