Kateb Yacine [Algérie]

ton libraire te raconte des craques. Oui Amazon semble fiable

je mettrai en caché (spoiler) au bas de la page 1 les résumés très succincts des 6 parties de Nedjma.

Ne pas les regarder avant la lecture, mais après la lecture, ça peut être utile, enfin, je crois.

et puis vous pourrez critiquer - ou retrouver des épisodes

Hippone qui est cité aussi est la ruine sur laquelle fut battit Bône.
Nymphéa, jl'ai acheté hier, et c'est une édition qui date de Novembre 2008 chez Point. Normalement tu devrais le trouver sans problème.

A un moement donné je crois bien que Lakhdar est Kateb lui même. Car si on se réfère à sa biographie, Kateb a participé aux manifestations du 8 mai et fut incarcéré.

Zack a écrit:

A un moement donné je crois bien que Lakhdar est Kateb lui même. Car si on se réfère à sa biographie, Kateb a participé aux manifestations du 8 mai et fut incarcéré.

Lakhdar n'est pas le seul à avoir participé aux manifestations du 8 mai. En tout cas ce qui est sûr c'est que Kateb puise parfois dans sa propre histoire pour reconstituer celles des personnages. En même temps, l'histoire de Kateb Yacine est aussi celles de milliers d'autres jeunes de son époque et c'est ce qu'il cherche à montrer : l'Algérie contemporaine.

Mes programmes en littérature et en histoire se recoupent. J'ai un cours sur la deuxième colonisation (XIXe siècle) : je ne verrai pas la décolonisation mais mais ma prof est spécialiste de l'Algérie.

Sure, j'ai fait trois librairies, il faut commander (la joie des petites villes où la seule culture est celle des betteraves) et le point seuil est épuisé, en réimpression; mais je l'ai trouvé donc sur Amazon et j'attends avec impatience...à bientôt de vous rejoindre.

au bas de la page 1 de ce fil, j'ai mis un court résumé des différentes parties de nedjma. C'est en caché (spoiler) donc visible à la demande.

ces petits résumés donnent - ou veulent donner l'essentiel : repères sur les personnages, les lieux et les époques.

Me prévenir si vous trouvez des erreurs.

bonne lecture.

Je vous joins une vidéo qui est, à mon gout, intéressante.

merci Zack, oui cette video est très interessante et on admirera la clarté de l'exposé de Kateb yacine.

J'ai été content d'entendre parler de jean Sénac, de mohammes Dib bien sûr, qui n'a pas encore de fil sur GDS*, et d'Emmanuel Robles qui à mon avis reste injustement dans l'ombre de Camus.

Saison violente de Roblès raconte l'enfance d'un pied noir qui sentait l'humiliation sociale et qui l'a bien traduite dans des romans comme les hauteurs de la ville.

Moon a écrit:

Une vidéo qui devrait vous intéresser où Kateb Yacine parle de son roman et de la littérature algérienne et précise ce que je viens dire dire juste au-dessus.

https://www.youtube.com/watch?v=d_hhfnaVnDc

J'aime parler dans le vide.

Moon a écrit:

Moon a écrit:

Une vidéo qui devrait vous intéresser où Kateb Yacine parle de son roman et de la littérature algérienne et précise ce que je viens dire dire juste au-dessus.

https://www.youtube.com/watch?v=d_hhfnaVnDc

J'aime parler dans le vide.

Non, moi j'ai cliqué sur ton lien... C'est d'ailleurs ce qui a achevé ma décision de lire ce livre que j'ai bientôt terminé. (Je mets un temps inconsidérable mais j'ai pris beaucoup de "pauses" pour faire mon exposé !)

C'est la même que celle de Zack ?
bon, je reconnais que je l'ai chopée la 2e fois. Un train de retard pour moi (sourire niais)

Bah heureusement que Maeglin est là ! Hein rotko (et ton sourire niais ne te sauvera pas) !

Je livre ici quelques impressions à la fin de la première partie ; ce ne sont que des impressions…
Je suis conquise !
On rentre d’emblée dans l’histoire par un dialogue et les personnages se précisent peu à peu au fil des chapitres suivants. L’écriture est déliée et Kateb Yacine montre de l’ironie et du mordant en quelques phrases assassines. Car dès les premières lignes on ressent le conflit latent entre les races, d’un côté le mépris, l’exploitation, la violence, de l’autre les pensées belliqueuses de rébellion, une tension de révolte. Si les faits se succèdent sans précision de dates, ni d’époques, et sans explications superflus entre deux évènements, un peu par ellipses, le texte se lit ainsi avec curiosité et plaisir, et en suivant ce jeu de piste on recoupe les faits et découvre les personnages.

Spoiler:

Suite des impressions à la fin de la deuxième partie.
Le récit se construit sur plusieurs retours en arrière et l’on passe ainsi d’un personnage à l’autre et/ou d’une époque à l’autre, les faits s’imbriquent les uns les autres, comme les poupées gigognes. Mais Kateb Yacine accompagne son lecteur dans ce labyrinthe et utilise des styles différents et un ton différent selon les chapitres et les moments. On suit son récit avec toujours la même curiosité et, un peu comme dans ces jeux de logique où il faut recouper les éléments pour trouver la solution, on s’immerge peu à peu dans l’histoire.
Par contre j’avoue devoir relire les passages descriptifs : phrases très longues et images échevelées et inventives.

Spoiler:

haha, je vois que tu es accrochée.

Spoiler:

Je note au fur et à mesure. ce soir la troisième partie...

Spoiler:

la présence de fondamentalistes dans les débuts de la guerre d'Algérie est attestée dans le film du cineaste algerien jean pierre Lledo, histoires à ne pas dire

ce film avait suscité lors de sa projection de violentes réactions dans la salle où j'étais parce qu'il battait en brèche des idées reçues, tant chez les Français que chez les Algériens.

Pourtant les témoignages recueillis par le cineaste méritent qu'on s'y arrête, amha.

Donc "le Barbu" qu'on trouve dans le livre désigne sans doute un fondamentaliste.

Les autres lecteurs peuvent intervenir sur ce fil, et dire par exemple où ils en sont dans le livre.
Si on met des "spoilers" ou messages cachés, ce n'est pas pour des apartés mais pour ne pas gâcher les lectures en cours.

Très intéressant et instructif, les réactions aussi...Ce film existe-t-il en DVD? Mais je peux demander à ma médiathèque...
Oui, ce serait bien que les autres lecteurs écrivent aussi leurs avis

le film n'existe pas en dvd, il circule peniblement .

Interdit de fait en Algérie, il dérange en france aussi. Il aurait fallu que le débat après la séance soit mené par une personne exterieure au film, et non par le réalisateur qui en prend plein la figure et se heurte à des réactions d'incompréhension.

Les débats "à chaud" ne favorisent pas les conditions d'ecoute et d'échanges.

Troisième partie
Je ne dévoile pas l’histoire. Mais j’admirerai à nouveau le style de Kateb Yacine qui nous entraîne avec maestria à travers le passé de l’Algérie. De l’occupation romaine à la conquête européenne et l’éradication des tribus, la vie des derniers nantis au début de la colonisation. Il évoque en filigrane quelques questions sociales ou de mœurs, telles l’héritage des Pères, la place des femmes, le port du voile, l’islam et le pèlerinage à La Mecque, mais aussi l’Arabie et le commerce du djihad.
Une question : cette partie va du chapitre I au chapitre XII puis sans discontinuité apparente se poursuit par un nouveau chapitre I, j’arrive à la fin de la partie par un chapitre XII ; je vérifie donc : toutes les parties comportent douze chapitres ou deus fois douze chapitres ! A votre avis quelle en est la symbolique ?

Coucou, les autres lecteurs, où êtes-vous? Moon, tu n'avais pas préparé ton stylo et ton papier?

Nymphéa a écrit:

Troisième partie
Une question : cette partie va du chapitre I au chapitre XII puis sans discontinuité apparente se poursuit par un nouveau chapitre I, j’arrive à la fin de la partie par un chapitre XII ; je vérifie donc : toutes les parties comportent douze chapitres ou deux fois douze chapitres ! A votre avis quelle en est la symbolique ?

je me suis pas posé la question des 12 chapitres, mais me suis demandé pourquoi on reprenait à un n° I, et donc qui reprenait la parole à ce moment-là.

Nymphéa a écrit:

Coucou, les autres lecteurs, où êtes-vous? Moon, tu n'avais pas préparé ton stylo et ton papier?

Si si. Je prends des notes mais je vous posterai ça plus tard.

Par contre Zack et Maeglin ne sont pas là.

Quatrième partie
Où Kateb Yacine nous parle des tribus et de l’importance des lignées, du poids des hérédités et des héritages. Puis les époques s’interfèrent à nouveau et se tissent entre elles. Il évoquera aussi les deux grandes villes, Constantine et Bône, leur beauté, mais encore leur douleur et souffrance. Je ne rapporterai pas l’histoire, ni ne parlerai des différents protagonistes. Cependant les derniers chapitres de cette partie, beaucoup moins narratifs et plus complexes, me posent la question d’une allégorie de l’Algérie ? Mais je n’aurais de ce point de vue pas tout saisi, j’avoue que je reste perplexe…

On t'attend, Moon, avec curiosité et plaisir

Pardonnez mon manque de réaction... J'ai pas pensé à venir réagir plus tôt. Je n'ai pas encore commençé ma deuxième lecture parce que j'ai pris du retard, alors j vou livre à chaud des petites remarques éparses :

. J'aime beaucoup la variété des styles de Kateb Yacine même si cela peut-être très destabilisant. J'ai en tête la fin de la partie II et le début de la III, la différence de style de contexte m'a plutôt destabilisé.

. J'ai été gêné par la confusion des descriptions. Parfois ç'en devient confus.

. Le style général de Kateb Yacine, la force et la puissance de sa plume me frappe. Je sors tout à chaque fois que je termine de lire un extrait.

. Je suis d'accord avec Nymphéa sur le barbu.

Dès le début de ma deuxième lecture je prendrais des notes.

Cinquième partie
Kateb Yacine aborde un ton alerte et souvent drolatique pour un récit emprunt de vivacité avec de nombreuses phrases brèves pour renforcer l’effet : ce sont les enfants qui parlent. Il en profite pour brosser la vie dans un village et le rôle dévolu à chacun. De berger à l’école, les facéties, mais aussi la férule des pères, les bagarres entre copains, les examens ; puis l’éveil à la discrimination raciale, l’insidieuse idéologie dominante, et l’apprentissage se termine en déroute.

Et maintenant?