Note à note.

(J'ai écrit cela il y a deux étés... Ca date un peu, et c'était juste comme ça... Des remarques?)

Citation :

Dés les premiers instants, il sentit ses doigts frémir...
C'était sûr, elle possédait quelque chose de spécial, or il ne le savait pas...

Plus le temps passait, plus les notes défilaient, plus les rythmes se succédaient, plus il se laissait emporter, il ne pouvait se retenir. Ses doigts commencèrent alors à se mouvoir. Ils débutèrent doucement, comme si une certaine pudeur les empêchait de s'exprimer, les gênait. Mais au fur et à mesure, la musique prit le dessus, et bientôt, plus rien ne les retînt...

Sa seconde main se joignit bientôt à ce cortège gracieux, ses doigts se déplièrent, un à un... La musique s'intensifiait, la mélodie s'infiltrait en lui... Il la ressentait, et l'extériorisait par les mouvements de ses mains... Alors que ses poignets se balançaient au rythme du tempo, ses doigts incarnaient les rythmes... Triple croche, croche-pointée double, noire, triolet... Modulation... Elle repartit de plus belle. Sicilienne, quadruple croche, noire, croche...

Il frémissait... Elle s'était emparée de lui, pour ne plus jamais le quitter... La mélodie s'apaisait, il écoutait ses doux accords... Dominante, Tonique... Cadence parfaite. Fin. Coupez. Merci d'être venu...
Elle le délaissa, si soudainement, brutalement.
Il revînt péniblement à la réalité, et déjà il ne souhaitait plus qu'une chose : que cette note revienne lui murmurer à l'oreille...

C'est tout à fait "dans le ton" du fil sur Schubert : la musique et l'univers intérieur, sa présence obsédante.