Daniel Mendelsohn

La construction du récit mérite l'attention :

Citation :

"C'était comme ça que mon grand père nous racontait des histoires. La longue préparation, tout l'arrière plan, toutes ces boîtes chinoises, et puis soudain, la descente rapide et habile vers le final, la ligne d'arrivée où les liens entre les détails découverts tout du long,les faits apparemment sans intérêt et les anecdotes subsidiaires sur lesquels il s'était attardé au début, devenaient brusquement évidents."

Mendelsohn joue donc de l'art du récit en virtuose, ce qui permet aussi de laisser dans l'ombre ce dont on ne veut pas parler :

qu'avait répondu le grand père aux appels au secours de son frère ? Pas plus qu'on ne saura qui avait dénoncé les juifs cachés, ni quels avaient été les "mauvais Ukrainiens".

Mendelsohn ressuscite les morts, retrouve leurs noms et des moments de leurs existences, mais il n'a pas voulu raviver les plaies.

“Les disparus”
auteur Daniel Mendelsohon
“sunt lacrimal rerum”
Il y a des larmes dans les choses
Ce livre soulève la conscience du lecteur. Bien qu’il ne soit le premier à dénoncer la tragédie de l’Holocauste.
Sa décision de faire le parcours du monde entier, pendant plusieurs années, á la recherche de six personnes de sa famille, jette un point de vue différent sur cette tragédie du 20ème siècle .Il raconte cas par cas l’atroce traitement qu’elles ont subi, dans une petite ville de Pologne, où tout le monde se connaissait et était ami.

Quand on parle de six millions, dix millions, le poids même de ce chiffre abstrait nous laisse une sensation troublante mais éphémère, alors que tout ce qui atteint des personnes définies par leur nom, leur vie de famille, leur sort, nous frappe par l’effroyable cruauté commise envers des innocents.

Certes, il est vrai que dès la naissance du monde, il y a eu toujours des guerres et que le sang n’a pas cessé de couler. Mais avoir pris comme Raison d’Etat l’extermination de tout un peuple, était sans précédent.

Les citations sur la Bible et ses différents interprètes, sont intéressantes, mais pour moi, elles sont de belles fables.
Je partage mon admiration pour l’écrivain et son traducteur Pierre Guglielmina, un vrai talent, Mendelsohon lui a témoigné ses louanges avec entousiasme.

Une personne de son entourage avait dit que ce livre pourrait être encore meilleur en français qu’il l’est en anglais.
Je suis du même avis : un excellent livre français.

comme d'habitude je ne sais pas comment mettre mon grain, surement quelqu'un m'aidera. Mon choix va pour les "disparus" de Mendelshon, mème s'il y en a d'autres très bons, celui la, m'a touchée profondément. mon commentaire est sur le fil, j'envoie mon grain
amadak

Amadak, j'ai noté ton grain, et je vais le rajouter dans la liste

Bonjour,
Très concerné par certaines photos du livre " Les disparus ", j'ai éssayé de contacter daniel Mendelsohn sur internet en vain.
Connaitriez vous un moyen de le joindre ?
Cordialement.

Nadiachev a écrit:

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Très concerné par certaines photos du livre " Les disparus ", j'ai éssayé de contacter daniel Mendelsohn sur internet en vain.
Connaitriez vous un moyen de le joindre ? .

bonjour Nadiachev,

Par ses éditeurs, peut-être.

bonjour rotko,
merci pour votre reponse mais j'ai deja tenté cette solution sans réponse de leur part...

tente les editeurs americains et ses traducteurs.

L’Etreinte fugitive de Daniel Mendelsohn - trad. Pierre Guglielmina - éd. Flammarion

Citation :

Avec L'Étreinte fugitive, iMendelsohn s'est livré à une quête intime ; il fait revivre son enfance entre sa mère, " l'institutrice ", la toute-belle, et son père, " le mathématicien ", celui qui répare, construit et se collette aux choses ; une enfance peuplée d'êtres, frères et sœurs, parents juifs âgés, avec, au centre, son grand-père, ce dandy mystérieux et raconteur d'histoires.
C'est pendant ses années d'étudiant dans l'exotique Sud américain que te jeune homme se découvre une passion jumelée pour les langues anciennes et les beaux garçons. Dès lors, la recherche de la " grammaire de son identité ", de ce que veut dire être un homme, suivra des méandres surprenants, bouleversants.

l'éditeur.

Citation :

On découvre ici l’enfance américaine de l’auteur, la révélation de son homosexualité, les rencontres, sa vie dans le quartier de Chelsea à New York et dans la cité de banlieue où il vit avec Rose et son fils Nicholas

.

dit rue 89 dans son article.

. Reparution en poche des "Disparus" - trad. Pierre Guglielmina - éd. J’ai Lu -

Et oui ç'est la premiére fois qu'un écrivain me donne si peu envie de finir un livre, tout est longueur dans ce roman, des parenthéses d'une page qui vous font oublier l'avant-propos, des remontées dans la généalogie et des noms et prénoms qu'on oublie vite,j'en suis à la page 143 et je n'en peux plus.
Encore une fois l'érudition est synonyme d'ennui. Donnez moi l'envie de poursuivre ce monologue.

S'il ne te plaît pas, laisse tomber, et prends un autre livre que tu auras plaisir à lire.
Si tu nous dis tes goûts sur le fil d'accueil, on te connaîtra mieux et on te proposera des titres

427 p. chez Flammarion.

Un recueil - de Marie-Antoinette de Sofia Coppola aux 300 de Sparte, de Quentin Tarantino à Philip Roth, de Thucydide aux Bienveillantes et à Avatar -, c'est une densité, un style, tout à fait les siens qu'on retrouve : l'érudition et le brio, certes, son aptitude à l'admiration mais aussi aux jugements coups de poing.

Cet entretien avec l'auteur donne un aperçu du sujet.