Xinran [Chine]

Suzanne a écrit:

je lirai "Funérailles célestes".Ce livre est paru en quelle année? J'aime pouvoir situer un livre dans l'espace temps,surtout ceux des auteurs asiatiques !

Difficile de dire l'année de l'écriture. Certains disent que l'auteur, journaliste en 1994, a recueillli un témoignage, mais on sait bien que la notion de "temoignage et d'aventure réellement vécue" (la fameuse "histoire vraie" !) est sujette à caution.

Le livre a été traduit en 2005 et raconte " une petite page de l’histoire de la Chine dans ses ambitions hégémoniques au Tibet dès les années 1958".

Citation :

C’est une histoire vraie qui nous est proposée là. Mais une histoire tellement extraordinaire qu’il ne faut à aucun moment douter de l’honnêteté de XINRAN quand elle la raconte tellement elle dépasse l’entendement ! Tellement elle pourrait passer pour un conte merveilleux ! Tellement elle est impossible à nos yeux d’Occidentaux. Tellement elle est magique, mais humaine, spirituelle, mais charnelle.

écrit Actualitté poursuivant le raisonnement : c'est tellement invraisemblable que ça ne peut être que vrai.

De l'utilité des paradoxes pour faire convaincre les gens à bon marché. Boris Vian le disait ouvertement : «Cette histoire est vraie, puisque je l'ai inventée.»

Xinran nous emmène au coeur de la vie des femmes chinoises étudiantes, femmes d affaires, sages-femmes, paysannes toutes hantées par des souvenirs qui ont marqué leur vie d une empreinte indélébile.
Que ce soit à cause de la politique de l' enfant unique, de traditions séculaires destructrices ou de terribles nécessités économiques, des femmes ont été contraintes de donner leurs filles en adoption, d' autres ont dû les abandonner.

présentation et entretien sur Rue 89.

Je n'ai pas lu ce livre, mais (très abusivement donc) j'ai une forte tendance à partager tes réserves, Rotko, à cause de quelques autres lectures et surtout d'assez nombreux films chinois vus. Je ne suis pas du tout cinéphile, sauf de dessins animés, et de films asiatiques, c'est comme ça, j'aime être en Asie. Il faut savoir que, si les studios de Hong-Kong restent "un peu" libres, ceux de Pékin ne le sont point du tout, et non plus les romans, les journaux et tout ce qu'on édite en Chine. Il faut être bien naïf pour croire que ce régime d'une minutie extraordinaire "laisse passer" quoi que ce soit, l'actualité en fournit bien assez d'exemples. De plus le pouvoir est devenu très habile à jouer sur l'émotif pour faire passer son endoctrinement, et l'on gagne toujours à se questionner sur le "message' sous-jacent, avec lui...