Abdellatif Kechiche

On n'a guère parlé de la Vénus noire, un film dramatique sur une Africaine au fessier très développé, importée en France comme bête de foire au début du XIXe siècle


À Londres, une baraque foraine des bas-fonds, à l’enseigne de « la Vénus hottentote » happe le voyeurisme des chalands. C’est sous cette appellation que Saartjie (Yahima Torrès) se produit en bête sauvage que son montreur blanc Hendrick Caezar (André Jacobs) fait mine d’extraire à grands risques de sa cage. Ses rotondités spectaculaires exhibées sous un collant chair, elle grogne et grimace, menace dompteur et public à l’avidité cannibale.

un article avec video.

«La Vie d’Adèle» de Abdellatif Kechiche...

A 15 ans, Adèle ne se pose pas de question: une fille, ça sort avec des garçons. Ses certitudes basculent le jour où elle rencontre Emma, une jeune femme aux cheveux bleus qui suscite en elle un désir inédit et lui offre de s'affirmer en tant que femme et adulte. Face au regard des autres, Adèle grandit, se cherche, se perd, se trouve…

La Vie d'Adèle est adapté d'une BD intitulée Le Bleu est une couleur chaude, de Julie Maroh, (1) où l'héroïne s'appelle Clémentine.

Citation :

«J'ai préféré garder le prénom de mon actrice [Adèle Exarchopoulos], raconte Kechiche, je crois même que c'est ce qui l'a aidée à fusionner avec son personnage et moi aussi avec elle.»

(1) un bon souvenir de lecture commune.

Cannes : la palme d'or pour "La vie d'Adèle"

Le réalisateur Français Abdellatif Kechiche a remporté la palme d'or conjointement avec Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux.

Bravo ! ça console de l'actualité d'un dimanche parisien.

oh.. ça je suis contente , quel mérite!

La Vie d'Adèle,

«Je reconnais que le film porte en lui un message important, mais ce ne sont pas des questions politiques qui ont primé», lance Steven Spielberg.
«C'est simplement une histoire d'amour», relève Christoph Waltz, «merveilleusement racontée », ajoute Lynne Ramsay. «Dans La Vie d'Adèle, nous avons décelé beaucoup de vérité», insiste Cristian Mungiu.» «Ce film fait référence à Marivaux, parfait scrutateur des sentiments humains, précise Daniel Auteuil. Le film parle de la naissance du désir, au-delà des différences ou d'une supposée normalité.»

Du fait de ses longues scènes de sexe explicites, le film risque d'avoir du mal à être projeté dans beaucoup de pays du monde, à commencer par les Etats-Unis

Aurons-nous encore en France des perturbateurs ? en tout cas le jury a été unanime.

Cliquer pour la bande annonce.

et une nouvelle bande annonce :



sur les écrans le 9 octobre 2013.

les multiples polémiques sur le tournage du film, la vie d'Adèle, vont certainement dissuader les spectateurs.
Je vais sans doute en rester à la belle BD de Julie Maroh.

«La vie d'Adèle», d'une durée de trois heures, sur une passion amoureuse entre deux jeunes femmes, est donc bien parti pour faire une bonne première journée dans les 300 salles de France. On attend aussi sa carrière à l'étranger.

Le Monde est très élogieux

Citation :

Une virtuosité incomparable pour filmer les visages, et donc les émotions ; mais aussi les corps, les peaux, à la manière d'un tableau ou d'une sculpture – on y reviendra. Multiplicité des axes, deux caméras parfois pour une même séquence, gros plans saisissants, toute la palette de ce que le cinéma peut offrir comme manières de cerner l'âme humaine est ici utilisée.

Excellent, dit cet article.

Le seul cinéma d'art et d'essai de l'Idaho ne pourra pas montrer le film d'Abdellatif Kechiche La vie d'Adèle, en raison de ses scènes de sexe explicites. Le cinéma The Flicks sert de l'alcool à ses clients et doit à ce titre se soumettre à une loi très stricte sur les films qu'il peut ou non projeter dans ses salles.

Cette loi interdit notamment les scènes montrant, "de façon réelle ou simulée, actes sexuels, masturbation, sodomie, bestialité, fellation, flagellation, ou tout acte sexuel interdit par la loi". Sont également interdites les scènes où "toute personne est touchée ou caressée sur les seins, les fesses, l'anus ou les parties génitales" et où sont exhibés "le vagin, l'anus ou les parties génitales".

source, Le Monde.

Il est dommage, je trouve, de se priver du film à cause des polémiques au sujet du tournage...je l'ai trouvé assez bouleversant, je suis d'accord, les scènes de sexe sont un peu longues, mais les deux actrices incarnent leurs rôles à merveille, j'étais bluffée.

j'ai moi aussi de bons échos du film. Pour la sortie du DVD, La Vie d'Adèle serait rallongée de quarante minutes.

la vie d'adèle, j'aurais plutôt intitulé le film l'éducation sentimentale d'Adèle.

Tout a été dit sur les qualités du film, je note pour ma part les regards qui se cherchent et se dérobent, les physionomies d'Adèle notamment, surtout d'Adèle d'ailleurs, les différentes situations : univers domestique, scènes intimes et bains de foule.

Le réalisateur suit nettement la Bd de julie Marouh, ses personnages ont de la présence.

J'ai trouvé le film trop long, Adèle institutrice m'a ennuyé, et je n'ai pas vu trop d'interêt dans les scènes après la rupture, puisque les personnages n'ont rien à se dire, et que pour moi, le film tourne à vide.

Je n'en dis pas plus, on en discutera si certains grains vont le voir.

je voudrais bien le voir, malgré les polémiques (je m'en fiche des polémiques !) 

Vas-y, j'ai été étonné de trouver une salle relativement vide quand il pleuvait à verse dehors. Des deux interprètes, c'est Adèle qui l'emporte sur Emma (Lea Seydoux) : on la voit collègienne timide, furieuse, décidée, libérée ou hésitante. On s'interroge pourtant sur sa personnalité qui manque d'ambition.

La longueur du film dessert par contre Lea Seydoux, dont les mimiques nous deviennent, à mon avis, trop familières. Bref ! tu diras ton avis, sur tous les aspects du film.

tout un article.

v, je dirai. Il faut d'abord que je regarde où ce film passe dans le coin !

Je ne l'ai pas trouvé trop long malgré ses 3h, mais je suis étonnée d'apprendre qu'il sera rallongé de 40 minutes pour sa sortie en dvd  . Que va rajouter le réalisateur ?

Pour ma part, je comprends certaines longueurs initiales comme les conversations d'adolescents : "qu'est ce que tu aimes comme musique", "qu'est ce que tu lis ?" y compris d une tartine sur Sartre, il faut bien que les êtres se cherchent, et c'est du marivaux moderne (la vie de marianne était donc de saison).

Mais les scènes de maternelle ("charmants ces petits bambins !") et le coeur en écharpe d'adèle ne s'imposaient pas, à mon avis. idem pour des conversations pendant la fête avec des tocards qui "se la pètent" sur New York ou qui veulent évaluer les plaisirs masculins et féminins (j'ai trouvé ces passages longs, et sots!)

Une fois l'idylle terminée, quel besoin de faire se retrouver les protagonistes qui accumulent des "ça va ?" au moment où précisément rien ne va plus. Pour moi, complèter les jeux de physionomie d'Adèle serait la justification.

Dans la mise en scène, les gros plans sont accumulés : la mèche de cheveux d'Adèle qui descend le long de sa bouche, et cette petite bouche toujours entrouverte sur deux dents séparées, j'en avais assez. D'autant que d'autres passages avec des bouches grandes ouvertes et une main qui fouaillait dedans, m'ont paru de lourdes métaphores.

J'attends que vous profitiez des vacances pour échanger avec vous sur la vie d'Adèle .

Dans toute lapresse (rue 89, le Monde)les polémiques n'en finissent pas sur le tournage, pas sur le film lui-même.

La Vie d'Adèle : lauréat du prix Louis-Delluc 2013. Aura-t-il un César ?

toute cette boue remuée ne m'incline guère à aller voir ce film. "à la limite de la pornographie" dit-on dans rue 89 donc, je n'irai pas.

Il ne faut pas réduire le film aux scènes de sexe, un peu longues, j'en suis d'accord, je n'aime pas trop la complaisance en ces domaines.

Pour le prix Louis delluc concourait l'inconnu du lac de guiraudie qui était bien explicite sur certaines images. Ce n'est pas mon monde, mais j'essaie de le comprendre -sans trop me forcer, il est vrai   

Rotko a écrit:

-sans trop me forcer, il est vrai Cool

ah bon !

rotko a écrit:

la vie d'adèle,
J'ai trouvé le film trop long, Adèle institutrice m'a ennuyé, et je n'ai pas vu trop d'interêt dans les scènes après la rupture, puisque les personnages n'ont rien à se dire, et que pour moi, le film tourne à vide.

oui la deuxième partie est affligeante (après la rupture) surtout après avoir subi des scènes de sexe qui prennent beaucoup de place aux détriments des dialogues à mon avis
film vu avec ma fille adolescente, je pensais pouvoir ouvrir une large discussion mais sa déception, comme la mienne, a été trop forte : dommage