Polars du Nord, Indridason, Nesbo...

Je rectifie Bridget, les erreurs de traduction grossières n'étaient pas dans La lionne blanche (dont je recommande vivement la lecture), mais dans Ce doux pays de Ake Edwardson. ... et je viens de me rendre compte que c'est la même traductrice dans les deux cas (A. Gibson).

Une expression qui a retenu mon attention : "pourquoi n'est-il pas encore sous les barreaux" .


Un médecin, qu'il soit légiste ou généraliste est UN médecin. Une médecine a un autre sens (essayez avec entraineur, aventurier, cafetier, pour voir).
On conserve le masculin et la suite permet de comprendre qu'il s'agit d'une femme ou d'un homme. Ca n'est, de toute façon, que la désignation d'une fonction. (même chose pour juge, professeur, ou ministre ou maire ... et même sage-femme)

Moi aussi, j'aime bien Indridasson, il m'a réconciliée avec la lecture après une jolie panne d'1 mois sans pouvoir lire.
Je viens seulement de commencer "L'homme chauve-souris" (le premier des Harry Hole) de Nesbo ce matin, mais le début me semble prometteur

Je me suis trompée, ce n'était pas Arnaldur Indridasson (je ne l'ai pas encore lu) mais Arni Thorarinsson

D'Arni Thorarinsson j'ai lu y a quelque temps déjà Le dresseur d'insectes, il ne m'a pas laissé un grand souvenir. Lecture plaisante, sans plus, mais peut-être qu'en en lisant d'autres mon avis changera.

Les polars nordiques seraient-ils surestimés ? s'agit il d'une vogue à court terme comme pour lespolars marseillais après la mort d'Izzo ?

Leur esthétique est «moins spectaculaire», attentive à l’intimité des personnages, avec des intrigues lentes dénuées de scènes violentes, et une vocation à la critique sociale.

«Beaucoup de lecteurs français se reconnaissent dans cette dénonciation du puritanisme et de l’autosatisfaction arrogante des hommes politiques», analyse Benjamin Guérif, spécialiste du domaine scandinave chez Rivages

bibliobs analyse le phénomène.

rotko a écrit:

Les polars nordiques seraient-ils surestimés ?

Mais non, nous nous guiderons toujours sur l'étoile polar.

Je suis réfractaire à toute catégorie qui fait qu'un continent, ou qu'une zone géographique, ou qu'une langue, donnerait une unité à des romans. Le polar nordique n'existe pas, c'est une construction éditoriale pour vendre. C'est une mode. Et ça fonctionne. Jusqu'à la prochaine. Les éditeurs le reconnaissent quand on en discute avec eux, il suffit qu'un auteur dit nordique propose un roman digne d'une rédaction pour se faire publier.

Le polar nordique une mode, oui je le pense aussi. Ceci dit peut-être y en a t il de plus en plus parce que plus de traducteurs ?

Et puis il faut aussi avouer comme je l'ai lu plus haut sur le fil que l'ambiance de leur roman est bien différente du genre américain. Je trouve que le côté psychologique et la société y sont mieux présentés.

Je discutais l'autre fois avec mon libraire ( dont je n'hésite pas à faire de la pub et que tu connais Caroline ) car je cherchais des polars asiatiques. Il n'y en a pas beaucoup car pas ou trop peu de traducteurs encore. J'imagine que ça sera la vague suivante

Le polar asiatique est surtout peu représenté parce que peu d'auteurs en écrivent, là-bas.
Si tu regardes bien, il y a des romans chinois, japonais, de la poésie... donc les traducteurs sont là. Mais le polar est un genre pas toujours bien représenté selon les pays. Le polar ayant un côté contestataire et critique envers la société, n'a pas toujours été toléré.

Oui évidemment tu as raison, je n'ai pas réfléchi plus loin que le bout de mon nez

D'après l'article que Rotko a mis en ligne plus haut le polar allemand serait la prochaine vague

Oui, j'ai vu ça, mais je n'y crois pas. Je prépare d'ailleurs un article sur le sujet, à suivre

caroline a écrit:

Je suis réfractaire à toute catégorie qui fait qu'un continent, ou qu'une zone géographique, ou qu'une langue, donnerait une unité à des romans. Le polar nordique n'existe pas, c'est une construction éditoriale pour vendre. C'est une mode. Et ça fonctionne. Jusqu'à la prochaine. Les éditeurs le reconnaissent quand on en discute avec eux, il suffit qu'un auteur dit nordique propose un roman digne d'une rédaction pour se faire publier.

il y a quand même un style particulier en fonction de la culture je trouve non?
un polar Américain ressemble aux films, c'est dans le grandiose, le polar Français est aussi comme ses films, plus confiné, moins dans le spectacle mais plus dans une enquête de pur policier. on sort pas l'artillerie lourde à l'américaine. je trouve que le polar du Nord s'en rapproche plus (au style français).
en fait, je viens de découvrir et j'aime ce style.

Je pense que c'est propre au genre, le polar, que je qualifierais ici plutôt de roman noir. Il se fait - parfois - le reflet de l'état d'un pays, de sa société et sa culture. Le problème avec le polar étranger, c'est qu'il n'arrive jusque chez nous qu'une partie de la production, celle que des éditeurs français jugent rentable de traduire. Ceci dit, quand même, on peut effectivement juger qu'il y a un "ton", une façon de faire. Côté américain, il y a des polars qui n'ont rien de "grandiose", si je comprends comme il faut ta comparaison au cinéma (spectaculaire ? action ? envergure ?). Mais il y a des français qui font du polar à l'américaine, par exemple.
Je comprends le goût des lecteurs pour la narration et l'ambiance nordique, mais il me semble y avoir un gouffre entre, par exemple, Sjöwall et Wahlöö et Camilla Lackberg. L'estampille "nordique" ne garantit en rien la qualité, c'est là-dessus surtout que je voulais réagir.

Chattam en littérature est le Luc Besson du cinéma. oui il y a des français qui font du grandiose forcément.
Et oui, je suis d'accord avec toi, la marque nordique n'est pas un gage de qualité, ce n'est pas du tout ce que je voulais dire et je n'ai surtout pas assez de connaissance et de lectures pour avoir un avis objectif.
c'est juste une impression à la base. un style propre à la culture (que bien sûr je ne généralise pas).

un bon index des polars scandinaves : je donne le début pour vous faire saliver

ADELON, Sven (Norvège)

Le Fuyard du Kremlin, Paris, Éditions des Portiques, 1931, 250 pages.

ADLER-OLSEN, Jussi (Danemark, 1950 -)

Miséricorde, Paris, Albin Michel, 2011, 489 pages. Ed. or. : Kvinden i buret, 2007.
[Série : Carl Morck & Hafez al Assad, du Département V]

ALASALMI, Païvi (Finlande, 1966 -)

Des gens heureux, Caen, Presses Universitaires de Caen (Nordique), 1997, 138 pages. Éd. or. : Onnellisia ihmisiä, 1992.

ALVTEGEN, Karin (Suède, 1965 -)

Recherchée, Paris, Plon, 2003, 272 pages. Éd. or. : Saknad, 2000.


sur ce site, et croyez-moi qu'il est fourni !

Mais je salive ! Et la suite ??

Alessandro a écrit:

Mais je salive ! Et la suite ??

clique sur le lien