Le Nord

Au nord de Paris, il y a la Picardie et le Nord et ce sont des régions différentes ; il y a aussi plus à l’est les Ardennes.
Je dirai ce que je sais du Nord, départements du Nord et du Pas de Calais.
Pour répondre à Bernique la seule grande ville digne de ce nom est Lille. Mais il y a d’autres petites villes plus ou moins attrayantes : Valenciennes, Douai, Cambrai, Arras, Saint Omer, Béthunes, Lens.
Des ports : Dunkerque, Calais, Boulogne. Des stations balnéaires.
La richesse du Nord fut les mines de charbon et la sidérurgie, le textile. Intéressant des anciens sites industriels sont reconvertis en musées, zones artistiques, sites culturels, patrimoine protégé. Ainsi à Roubaix un musée d’art (avec de très intéressantes expositions temporaires) a été installé dans les locaux de la piscine construite pour les ouvriers textiles dans l’optique hygiéniste de l’époque : c’est très joli et un plan d’eau au milieu des statues.
De par son ancienne richesse et suite aussi à la reconstruction d’après guerre un riche patrimoine architecturale art déco et art nouveau.
Richesse aussi plus lointaine et toujours le textile au moyen-âge et siècles modernes. Partout des beffrois qui affirmaient l’indépendance des Communes. Le Nord fut Terre d’Empire jusqu’à sa conquête par Louis XIV ; des maisons à pignons dont le plus bel exemple est les deux places dites espagnoles à Arras. Et les citadelles construites par Vauban ; une très agréable promenade et qui permet de se rendre compte des différents ouvrages autour des remparts de Le Quesnoy. Et à voir aussi les plans en relief de chaque ville importante pour la « sauvegarde » des frontières érigés à l’intention du roi, restaurés et conservés dans les musées.
Et encore plus avant la présence romaine : nombreux sites archéologiques dont un musée et les ruines du forum à Bavay : Bavacum, carrefour important de commerce.
Actuellement le Nord n’est plus riche et s’essaie à la reconversion.
Au niveau textile encore de la dentelle et de la broderie, mais des licenciements prévus.
Je parlerai des campagnes et paysages une autre fois si cela vous intéresse.
Je signale encore un musée très riche (et très fréquenté) installé dans l’ancien hôtel particulier de Fénelon, entre cour et jardin typique de l’époque, le musée Matisse à Le Cateau Cambrésis ; aussi une collection d’œuvres de Herbin dont un magnifique vitrail ; des expositions temporaires très souvent intéressantes et bien documentés. Réouverture prochaine du musée d’art moderne à Villeneuve d’Ascq .
Autres manifestations : le festival littéraire du Mont Noir, villa Marguerite Yourcenar. Le festival de musique baroque à Saint Michel en Thiérarche (mais là nous sommes dans l’Aisne, donc en Picardie). Et le carnaval de Dunkerque.

Ah ! Sympa le sujet. (même si maintenant tous les français sont à jour sur le nord avec Dany boon )

Y habitant, je confirme que Le Quesnoy (près de Valenciennes) est une ville très charmante, et que les balades à faire au sein des remparts de Vauban, l'été, sont très plaisantes.

Près de St Omer, il y a aussi La Coupole qui était une base de lancement des fusées V2 pendant la Seconde Guerre Mondiale, afin d'anéantir Londres. Si j'en parle, c'est parce que c'est que le musée a été conçu au sein même de la coupole, que la visite est très intéressante, et qu'elle m'avait beaucoup marquée.

La ville la plus au nord que j'ai visitée est Boulogne. Je n'en ai pas grand souvenir.
Je ne retrouve pas la référence mais c'est dans ce coin que j'ai visité un joli musée de l'ivoire.
Non, ne râle pas Marie C ; ce sont des pièces anciennes, on ne va quand même pas les brûler et beaucoup d'entre elles ont été rapportées par des marins partis plus au nord encore et qui sculptaient des défenses de morses ou os de baleines à défaut de bois.
Je te sens bouillir Marie C. C'était avant, à l'époque de la marine à voile, où cette pèche artisanale était nécessaire.

Suite de la promenade touristique ; nous irons d’ouest en est.
La côte dite ‘d’Opale’, 150 kilomètres de plages de sable fin et de dunes ; mais deux sommets avec, au nord de Boulogne, le Cap Gris Nez et le Cap Blanc Nez, falaises qui doivent leur nom à la couleur de leurs roches. Ces falaises sont en cours de restructuration suite à l’érosion ; elles offrent de jolis circuits de randonnées, et par beau temps on peut voir les côtes anglaises. Tout le littoral est zone protégée. Une petite réserve ornithologique au nord de Calais : le platier d’Oye. De nombreuses stations balnéaires qui avaient connu leur plein essor au moment du boom industriel. La plus connue Le Touquet, chic et snob. A Boulogne, le centre national de la mer ou Nausicaa offre un parcours ludique pour les enfants, mais richement documenté pour les adultes ; plus qu’un aquarium, un espace de sensibilisation à la gestion de la mer. On peut voir encore quelques blockhaus construits par les allemands perdus ici ou là sur le littoral ou dans l’arrière pays ; de nombreux petits musées consacrés à la seconde guerre.
L’arrière pays, au sud : le Boulonnais, vallonné, boccages, élevage de chevaux de traits. Un petit musée intéressant de faïencerie à Desvres. Un site historique, Azincourt. Très jolie région. Au nord, les Flandres, le plat pays de Jacques Brel. Pays de moulins et d’estaminets. Moulins à vent, certains restaurés et fonctionnant, pour les céréales, mais aussi l’huile de lin. Les estaminets : de petits cafés rustiques, pour se restaurer, boire la bière ; certains ont remis a l’honneur d’anciens jeux nordiques. Mais néanmoins quelques monts : le Mont des Cats avec son abbaye où résident des moines et qui fabriquent un excellent fromage ; le Mont Noir où se situe la résidence de Marguerite Yourcenar, qui offre un lieu de travail et de paix pour un an aux écrivains pour leur première œuvre ; festival littéraire début juin (cette année du 4 au7) ; le Mont Cassel avec un typique petit bourg. A signaler, le village de Rubrouck, d’où est originaire le fameux Guillaume, envoyé de Saint Louis, premier voyageur à travers la Mongolie (la relation de son périple vient d’être rééditée par la BNF dans une jolie édition commentée) ; certains étés des Mongols viennent y planter leur yourte. Dans toute cette région, nombreux petits musées sur la vie rurale ou les métiers d’autrefois.
Et comme le paysage du Nord a été modelé et marqué par les deux guerres, je remercie Katytsia qui a notifié La Coupole, ; et je signale le Blockhaus d’Eperlecques, où furent construits ces V2., une visite intéressante et qui donne effroi sur ce qui aurait pu être.
Je finis par Saint Omer et le parc régional de L’Audomarois, des marais qui peuvent se visiter en barque, cultures maraîchères, dont le chou-fleur et les asperges. A voir l’ascenseur à bateaux des Fontinettes ; ouvrage du XIXème siècle pour remplacer les cinq écluses nécessaires à cet endroit.
A suivre…Mais dites-moi si cela vous intéresse…

Bernique a écrit:

Je ne retrouve pas la référence mais c'est dans ce coin que j'ai visité un joli musée de l'ivoire.
Non, ne râle pas Marie C ; ce sont des pièces anciennes, on ne va quand même pas les brûler et beaucoup d'entre elles ont été rapportées par des marins partis plus au nord encore et qui sculptaient des défenses de morses ou os de baleines à défaut de bois.
Je te sens bouillir Marie C. C'était avant, à l'époque de la marine à voile, où cette pèche artisanale était nécessaire.

Boulogne et sa région vivent de la pêche encore à l'époque actuelle, même si cela est de plus en plus difficile. Des bateaux vont toujours chercher le poisson dans les zones arctiques et on trouve des saurisseries notamment à Grand Fort Philippe. Une visite intéressante d'un bateau de sauvetage. Je ne connais pas ce musée de l'ivoire. Beaucoup d'objets ont étés regroupés dans le musée restauré de la vieille ville de Boulogne.

Superbement décrite Numphéa!
on va descendre en Picardie, mon pays d'adoption. Je n'en connais vraiment que la Somme et L'oise, et encore pas tout et très peu l'Aisne.
la côte d'Opale dont parle Nymphéa est aussi dans la Somme au Crotoy par exemple, où la Baie de Somme est un des fleurons du tourisme et des passionnés d'oiseaux.
Amiens a une belle cathédrale c'est sûr mais bon !
Par contre elle a les "hortillonnages, où l'on peut visiter en barque les potagers des gens du cru, les petits artisans.
Sinon je préfère laisser la parole à des natifs picards s'il y en a car j'ai tendance à ne voir cette région qu'en touriste!
J'ajoute que les champs de céréales sont à perte de vue ainsi que ceux de betteraves, mais qu'il y a des conserveries etla raffinerie Saint-Louis à Roye dans la Somme.

Bernique, quand il s'agit de survivre, je conçois toutes les méthodes, c'est la non -obligation de faire qui me scandalise, le mal pour le mal tu vois?

Encore un mot sur l'Oise et ses chateaux, Compiègne, Senlis, Chantilly. l'Oise est beaucoup plus riche vers Paris ne serait-ce que grace à son hippodrome justement à Chantilly et ses fêtes illuminées sur le chateau.
Mais je préfère la Somme et l'Oise profonde, qui contrairement aux on-dit ne sont pas si plates que cela !! allez sortir d'un village à vélo et vous verrez lol

la baie de Somme et sa transhumance:


champ de blé moissonné:

Désolée Marie, mais la côte d'Opale s'arrête à Berck; plus au sud en Picardie les plages sont plus petites et le sable de moins en moins fin, moins et plus du tout de dunes, puis des falaises et des plages de galets; ce sont des sols différents. A visiter au printemps la réserve du Marquenterre. La baie de Somme est connue aussi pour ses prés salants et l'élevage des moutons.
La Somme est riche de ses terres agricoles. L'oise, parce que proche de Paris et, ancien lieu de détente et de chasse des rois et seigneurs, est encore pour beaucoup habitée par des parisiens qui recherchent le calme.
Quant à l'Aisne c'était et c'est de plus en plus le parent pauvre, zone sinistrée, surtout la partie plus à l'est entre Nord et Ardennes, le bout du monde.
Je suis native d'Amiens...

tu me l'apprends Nymphéa! je vais au Crotoy en vacances tous les ans dans la Baie de Somme et je m'y croyais !
mais alors c'est la Manche? dis- le moi si tu le sais j'avoue être un peu perdue là

Bien sûr que toutes ces informations sur le Nord m'intéressent Nymphéa : des amis se sont installés à Lille et nous avons décidé de nous retrouver désormais en tiers lieu. Tes exposés me donnent des idées.

Mais je vois que j'interviens en pleine querelle (pacifique) d'expertes...

oh que non Solweig ! vu que je ne connais pas trop ! tu sais j'y suis à temps complet depuis 10 ans avant j'étais plein Paris !
alors j'apprends avec Nymphéa et puis j'adore lire ce que les gens disent sur leurs régions! il y a toujours une pointe d'amour des lieux et j'aime bien.

marie chevalier a écrit:

tu me l'apprends Nymphéa! je vais au Crotoy en vacances tous les ans dans la Baie de Somme et je m'y croyais !
mais alors c'est la Manche? dis- le moi si tu le sais j'avoue être un peu perdue là

Le long de la côte belge, Dunkerque et jusque vers Calais, c'est la Mer du Nord, puis le partage des eaux au niveau de ce qu'on appelle le Pas de Calais, et donc au sud c'est la Manche.
Le nom de 'Côte d'Opale' est du à la couleur de la mer et des rivages qui avait émerveillé les peintres qui ont été les premiers à coloniser la côte; puis avec l'avènement du chemin de fer, le boom industriel et la vogue de l'hygiénisme des promoteurs parisiens et belges ont exploité le terme pour attirer le monde et toute la côte a été aménagée.
Je continuerai prochainement la visite: le pays minier et le Hainaut, le Cambrésis et tout au sud est l'Avesnois.

Suite de la visite.
Des Flandres nous arrivons à Lille et en Artois ; au sud la ligne de mines. La faille de charbon fait environ 200 kilomètres, et villages, corons et villes se succèdent tout au long ; du Boulonnais jusque Liège en Belgique, en passant par Béthune, Lens , Douai, Valenciennes, et chez nos voisins Charleroi, Mons. La dernière fosse a fermé en 1990 à Oignies. Le taux de chômage actuel est des plus importants, délinquance, voire insécurité.
Les anciens terrils ont été recouverts de faune et flore protégés, l’un d’eux offre une piste de ski artificielle .Trois sites sont classés et se visitent aux journées du patrimoine ; c’est à Wallers-Aremberg que fut tourné Germinal avec G. Depardieu. Le plus grand musée de la mine à Lewarde : expositions permanentes et temporaires, visite dans la mine, quelques anciens mineurs, une riche documentation et un aspect ludique pour une visite instructive en famille. Un petit musée de la chicorée, aussi intéressant, à Orchies siège des établissements Leroux.
Quelques compléments sur les villes. Lens et son club de Foot dont les régionaux sont plus que fans (!!!), mais l’ouverture prochaine de l’antenne du Louvres. Douai et son très beau carillon qui se visite, des concerts un soir par semaine tout l’été (et c’est réellement très agréable) ; aussi célèbres sont ses géants que l’on promène lors du cortège pour la fête de la ville (de tels cortèges et promenade de géants ont lieu dans la plus grande partie du département).
Pour le paysage je notifierai la présence de nombreux cours d’eau, rivières et canaux.
La première guerre a sévi avec brutalité et ce jusqu’en Picardie. On trouve de nombreux cimetières, mémoriaux, et petits musées. Impressionnant, Notre Dame de Lorette où sont enterrés plus de 20000 soldats avec sa basilique et son ossuaire ; à proximité le mémorial canadien de Vimy et des restes de tranchées. A Arras on peut visiter les souterrains qui servirent d’abris.
Pour l’histoire, Robespierre est natif d’Arras.
L’Artois et surtout le Cambrésis sont agricoles : des céréales et des betteraves et des pommes de terre ; mais aussi le colza et le lin, des petits pois ; des cultures régionales : l’ail et les endives (appelées ici chicons).
Nous sommes donc parvenus au sud est de la région et allons partir maintenant toujours plus à l’est. Cambrai, riche patrimoine architectural du Moyen-Age à la reconstruction après guerre ; ville marquée par la présence de Fénelon qui y est enterré. A visiter à proximité l’Abbaye de Vaucelles et une jolie promenade. En allant vers Le Cateau, un arrêt à Caudry, ville de la dentelle (dentelle pour la haute couture, la lingerie, l’exportation), au petit musée pour voir les métiers et des expositions temporaires à faire rêver.
Nous atteindrons l’Avesnois, région de boccages et vallonnée, très verdoyante ; plus aucunes villes, que des gros bourgs ou plus petits ou des villages. La région développe le tourisme à la campagne avec des gîtes ruraux, des sentiers de randonnée, l’aménagement du grand lac de Val Joli (Jeux et attractions, plages, voile). Des ateliers artisanaux, et de petits musées.
Plus à l’est, après la traversée de l’Aisne, ce seront les Ardennes. Au sud est, toujours l’Aisne, puis la Champagne. Le reste de la région est limitrophe de La Somme, au sud et vers l’ouest.
Pour terminer, j’aimerais recommander, bien que se situant dans l’Aisne, la visite du Familistère à Guise (On peut aussi visiter les ruines du château et les fouilles, car berceau de la célèbre famille des Guise-Lorraine) ; donc un ensemble d’habitations ouvrières luxueuses pour l’époque avec confort moderne, école, bains et piscine, bibliothèque, théâtre, économat, en coopérative ; fondé au XIXème siècle par le visionnaire Louis Godin (les poêles) selon les idées de Proudhon, il donnera même l’autogestion de son usine à ses ouvriers.
La prochaine fois, fin et …gastronomie.

ah!! la gastronomie je mets ici deux recettes picardes!




la flamiche aux poireaux:

La flamiche ou "flamique" en picard est un plat typique du Santerre. C’est une tourte, généralement aux poireaux. Mais on en confectionne aussi aux oignons ou au potiron. Dans le Ponthieu on y met des pommes de terre et du lard, c’est le "bisteu".
Traditionnellement, la flamiche se fait avec une seule pâte qu'on rabat vers le centre. Vous aurez ainsi "ein'flamiqu' à plos", c'est-à-dire à plis. La fin de cuisson s'effectue sur le dessus du foyer. La flamiche est à point quand la pâte supérieure est ramollie.

En version moderne, la flamiche est constituée de deux abaisses. On peut utiliser une pâte brisée (recette ci-dessous) ou une pâte feuilletée.

Ingrédients pour 4 personnes

Pâte

500 g de farine
100 g de beurre
100 g de saindoux
1 oeuf
1/2 verre d'eau
Garniture à l'ancienne

1 botte de poireaux
quelques rondelles d'oignon
beurre
sel, poivre
Garniture moderne

1 botte de poireaux
80 g de beurre
2 c. à soupe de crème fraîche
sel, poivre
4 oeufs
Préparation de la pâte brisée

Mélanger les ingrédients qui composent la pâte; pétrir et étendre au rouleau en couche assez fine de 1/2 cm.
Déposer la pâte sur une tourtière graissée de façon à ce que la pâte déborde largement.
Garniture et montage à l'ancienne

Éplucher les poireaux en enlevant l'extrémité verte des feuilles; couper le blanc en petits morceaux de 1,5 à 2 cm.
Passer sous l'eau; égoutter; saler et poivrer.
Déposer les morceaux de poireaux sur la pâte sans dépasser les limites de la tourtière.
Placer çà et là quelques morceaux de beurre et quelques ronds d'oignon.
Ramener vers le centre les bords de la pâte de façon à enfermer les poireaux. Vous obtiendrez ainsi des plis de pâte qui seront comme autant de rayons.
Piquer le dessus de la pointe d'un couteau. Ces petites ouvertures permettront à la vapeur de s'échapper pendant la cuisson.
Mettre au four bien chaud jusqu'à ce que la croûte ait pris une belle couleur dorée. Traditionnellement, on termine la cuisson sur le dessus du foyer jusqu'à ce que la pâte ramollit.

Version moderne de la garniture

Dans 40 g de beurre fondu, faire suer les poireaux. Mouiller avec 4 cuillères à soupe d'eau. Cuire doucement à couvert sans colorer, jusqu'à ce que le poireau soit fondu, et le liquide, absorbé.
Ajouter 40 g de beurre, 2 cuillères à soupe de crème fraîche, sel, poivre à votre goût. Mettre le tout à refroidir. Battre rapidement 4 oeufs et mélanger avec les poireaux.
Déposer une première abaisse dans le fond d'une terrine; étendre dessus la garniture; recouvrir de la seconde abaisse; pincer les bords et glisser au four.


la ficelle picarde




Préparation : 30 mn
Cuisson : 35 mn

Ingrédients (Pour 12 crêpes) :

- 180 g de farine
- 6 tranches de jambon cuit
- 250 g de champignons de Paris
- 3 échalotes
- 100 g de beurre
- 3 oeufs, 2 jaunes d’oeufs
- 75 cl de lait
- 25 cl de crème fraîche
- 75 g d’emmenthal râpé
- 1 pincée de noix de muscade râpée
- sel fin, poivre blanc du moulin


Préparation :

Préparez la pâte à crêpes avec 150 g de farine, les oeufs entiers, le jaune d’oeuf, la moitié du lait et 1 pincée de sel.

Laissez-la reposer un moment avant de faire cuire les crêpes et de les réserver.

Nettoyez et lavez les champignons. Coupez-les en fines lamelles. Pelez les échalotes et hachez-les menu. Faites fondre les échalotes dans 50 g de beurre. Ajoutez les champignons. Salez et poivrez Ajoutez la noix de muscade.

Laissez cuire, à couvert, sur feu doux, pendant 20 minutes.

Confectionnez un roux avec 30 g de beurre et 30 g de farine. Laissez-le refroidir, puis incorporez-y le reste de lait, bouillant.

Ajoutez 10 cl de crème. Enfin, mélangez les champignons à la sauce obtenue.

Garnissez chaque crêpe de cette sauce. Déposez dessus une demi-tranche de jambon. Recouvrez de sauce.

Roulez ensuite la crêpe et déposez-la dans un plat beurré. Une fois toutes les crêpes garnies, nappez avec le reste de crème fraîche. Saupoudrez de fromage râpé. Parsemez avec le reste de beurre, en noisettes. Faites gratiner, sous le gril du four, pendant 8 minutes.

Servez aussitôt.

Je confirme, excellentes recettes typiquement picardes; vous pouvez essayer...

J'ai faim !



J'adore le Nord, surtout le Boulonnais que je trouve très charmant. Très valonné, avec ses belles falaises de craies plongeant dans la mer. Et pour l'ornithologue que je suis, beaucoup de sites sympas (pas tous beaux) pour les oiseaux :
- Le Cap Gris Nez
- Le Cap Blanc Nez
- Les petits marais près de Tardinghen
- Le Platier d'Oye (comprendre, Oye Plage)
- ...

Mais aussi, en moins bucolique, le port minéralier de Dunkerque (extraordinaire pour des espèces fort rares) et la grande digue du Clipon qui en protège l'entrée : tout au bout de la digue, vous êtes à 3 km en mer. Et je crois que ce doit être le point français le plus au Nord).

Juste une recette facile ce matin:
Les endives au jambon



Liste des ingrédients pour 4 personnes:
- 4 endives
- jus de citron
- 30 g de beurre
- 30 g de farine
- 1/2l de lait
- 1 pincée de noix de muscade râpée
- 3 jaunes d'oeufs
- 50 g + 40 g de gruyère râpé
- 4 tranches de jambon blanc.

La recette :
Nettoyer les endives.
Les cuire dans de l'eau salée bouillante avec le jus d'un citron.
Les égoutter et les presser pour éliminer le maximum de jus.
Dans une casserole, faites fondre le beurre à feu doux sans qu'il ne brunisse.
Puis y ajouter la farine.
En même temps, faire bouillir le lait salé avec de la muscade.
Ajouter le ensuite à la préparation petit à petit.
Hors du feu, ajouter les jaunes d'oeufs et 40 g de gruyère râpé.
Enrouler les endives dans les tranches de jambon.
Les mettre dans un plat allant au four.
Napper de sauce
Saupoudrer de gruyère râpé.
Faire gratiner au four 30 min à 200°

Harelde, tu connais le Platier d'Oye?! J'adore y aller au printemps; il y a un grand nombre d'oiseaux qui nidifient; et c'est toujours très calme car peu connu, non touristique; une ballade super sympa!

Nymphéa a écrit:

Harelde, tu connais le Platier d'Oye?! J'adore y aller au printemps; il y a un grand nombre d'oiseaux qui nidifient; et c'est toujours très calme car peu connu, non touristique; une ballade super sympa!

Je connais bien, comme tous les ornithos.
C'est un très grand site en France pour nombre d'espèces rares.

Quand j'y vais, je me gare devant la réserve, près de l'observatoire et on se balade ensuite parmi les massifs d'argousiers jusqu'à la plage.
Superbe coin !

Pour Cécile, et les autres.
Il faut bien les égoutter;ou plutôt que de les cuire à l'eau, les cuire à la vapeur (cocotte minute); ou personnellement, je les fais braisées à la poêle, ce qui les laisse craquantes et fondantes. Et surtout, mettre beaucoup de sauce et du rapé; ou ce que je mets plutôt que de la béchamel beaucoup beaucoup de crème fraiche épaisse et du rapé (j'ai des ascendants lorrains).

Gastronomie
Le Nord, c’est avant tout les frites ! Et des baraques à frites à tous les coins de rues !
C’est aussi les moules ; à la marinière, le plus communément ; ou accommodées d’autres façons, comme à la crème ou au maroilles.
Et c’est encore la bière : bières blondes, ambrées, brunes, bières de grandes distilleries ou de distilleries locales, bières d’abbayes, toutes un goût différent, à savourer calmement dans le verre approprié.
Et des fromages. Certains pour moi immangeables et dont l’odeur me fait fuir : le Vieux Lille, la boulette d’Avesnes, la concaïote ; cependant la flamiche au Maroilles est délicieuse (se mange chaude). Un grand nombre de fromages à pâte molle au goût divers et agréable.
Quelques plats typiques. Le potjevleesh : terrine en gelée de veau, porc et lapin, délicieuse avec une salade. La carbonade flamande, des cubes de bœufs braisés dans une sauce à la bière avec des épices ou du pain d’épice, savoureuse. Le lapin aux pruneaux, l’andouillette. Et le hochepot, une sorte de potée. Des poissons : le waterzoï, un bouillon à base de crème, poissons, poulet et légumes ; la soupe de poisson ; les rollmops ; et le poisson frais pêché, à acheter sur le port : soles, carrelets, colin et lieus, turbots.
Des desserts très sucrés comme la tarte au sucre : une pâte levée recouverte de sucre, on passe au four, le sucre fond, c’est délicieux ; ou encore les gaufres fourrées à la vergeoise ou à la vanille : deux gaufres molles et au milieu une crème au sucre ou à la vanille. Mais aussi les étrennes (appelées ainsi parce qu’offertes à cette occasion) qui sont de petites gaufrettes sèches ; marque réputée : la Dunkerquoise ; délicieuses avec le café. Ou pour le café, un petit biscuit sec à la vergeoise et cannelle qui nous vient de Brugge, les spéculos.
Et pour finir un alcool, le genièvre ; se boit sec ou avec le fond de café ; plutôt « costaud » à mon goût.

Nymphéa a écrit:

Gastronomie
Le Nord, c’est avant tout les frites ! Et des baraques à frites à tous les coins de rues !

N'exagérons pas !

Nymphéa, tu devrais penser à écrire des guides touristiques !

J'ai toujours vécu dans le Nord et j'ai une grand partie de ma famille dans le Pas-de-Calais, du côté de Boulogne.

Honnêtement, je n'aime pas les ports de pêche et les ports industriels de cette région (comme Boulogne, ou Dunkerque). Je trouve cela triste, trop industriel, justement. Boulogne ayant été en grande partie détruite pendant la guerre, comme Dunkerque, la reconstruction a été rapide et l'architecture passablement laide.

Il y a bien les remparts, qui valent le détour. Ou Nausicaa, le musée de la mer.

Le coin de Wimereux, ou encore les Caps, présentent de jolis sites de promenades.

Sinon, il y a Montreuil, une très jolie petite ville, avec les remparts qui offrent une belle promenade. En voyage de classe, on avait séjourné dans une auberge de jeunesse située au sein de ces remparts. Il paraît que de nombreux fantômes hantent les sous-terrains, mais on n'a trouvé que nos propres ombres effrayées.

La côté d'Opale présente des merveilles, dont Merlimont, mon coin à moi.

J'en suis amoureuse, vu que j'y vais depuis l'enfance. Rien d'autre à faire que marcher, rien d'autre à voir que les dunes, la mer et des blockhaus épars. On ne peut pas s'empêcher d'y chanter, même si ce n'est pas exactement l'endroit, "Le plat pays" de Brel...tellement c'est "ça".

Sinon, comme Nymphéa l'a dit, je conseille tout particulièrement les Monts des Flandes. Le Mont Noir, où se trouve la maison de M. Yourcenar, devenue la "Maison des écrivains" (des écrivains peuvent y séjourner s'ils gagnent un concours), a un jardin fabuleux avec de nombreuses espèces d'arbres, des tapis de jacinthes et autres fleurs sauvages qui créent au printemps des nappes mauves et blanches. Sublime.

A noter que des fêtes médiévales ont lieu sur l'un des monts, avec des dégustations, la visite du moulin, des jeux et stands. Et que sur le même mont se situe une auberge où l'on peut déguster de la bière, des planches, le tout dans un décor hétéroclite d'objets anciens (photographies, jouets, moulins à café et cie).

L'abbaye du Mont des Cats ne se visite pas, puisque les moines y sont toujours. Mais dans la boutique, on peut acheter des produits artisanaux qu'ils font eux-mêmes. Et puis la vue est superbe sur les vallées environnantes.

Voilà. J'espère n'avoir pas trop répété les propos de Nymphéa.

Merci Lîlâ. Mais n'étant pas du Nord , nous avons beaucoup visité mon fils et moi et curieux tous deux nous cherchons toujours à découvrir.
Le mont pour lequel tu évoques ces jeux et fêtes médiévales (que je ne connaissais pas) est-il le Mont Cassel?

Oui, je pense que c'est ça.