Le marché de la faim

Il y avait le livre Erwin Wagenhofer, Max Annas, Le marché de la faim, chez Actes Sud.

On a maintenant le film, un documentaire de 96' d' Erwin Wagenhofer



Comme d'autres avant lui,-Super size me de Morgan Surplock contre MacDonald’s, ou Richard Linklater dans Fast food nation .- le marché de la faim dénonce la "malbouffe" généralisée.

Il met directement en cause les groupes industriels alimentaires.

Citation :

notre alimentation n’a jamais été aussi saine

déclare sans rire le pdg de Nestlé !

tu parles !

ce film va faire du bruit, toute la presse en parle, et c'est tant mieux ! on voit là agiter de vrais problèmes et tout le monde sera au courant.

Citation :

Etant donné l’état actuel de l’agriculture dans le monde, on sait qu’elle pourrait nourrir 12 milliards d’individus sans difficulté. Pour le dire autrement : tout enfant qui meurt actuellement de faim est, en réalité, assassiné.

Jean Ziegler, Rapporteur spécial de la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU pour le droit à l’alimentation.

livres

Jean Ziegler, "L’Empire de la Honte" (Fayard, 2006)
Erwin Wagenhofer et Max Annas, "Le Marché de la Faim" (Actes Sud, 2007)

un entretien de Jean Ziegler et des précisions scandaleuses

Citation :

L’Afrique reçoit à bas prix des tomates cultivées en Europe qui ruinent les agriculteurs locaux

le film
Poniente de Chus GUTIERREZ montrait bien les conditions de production de la tomate en Espagne et au Maroc.

Citation :

Sur n’importe quel marché africain, on peut acheter des légumes ou des fruits italiens, français portugais ou espagnols aux deux tiers ou à la moitié du prix de produits autochtones !

Le paysan africain peut bien travailler avec sa femme quinze heures par jour, il n’a pas la moindre chance de conquérir un minimum vital suffisant pour sa famille.

Sur 52 pays africains, 37 sont des pays presque exclusivement agricoles, et on s’étonne que des milliers de jeunes Africains risquent leur vie dans l’Atlantique pour débarquer en Sicile ou aux Canaries. Ce sont des réfugiés de la faim.

Il ya dans ce film un rappel du cauchemar de Darwin, non ?

C'est de la folie !!!!!!

"Regardez le président de Nestlé,premier trust alimentaire du monde:il possède un pouvoir quaucun pape ni aucun empereur n'a jamais eu!"
Jean Ziegler

Sur le même thème un film
Notre Pain quotidien, de l'Autrichien Nikolaus Geyrhalter. Totalement muet, les images prelent d'elles-mêmes

. d'Autres livres,


Terres d'avenir, le serpent à plumes, préfacé par Edgar Morin, « sur les ravages de l'agriculture comme de l'élevage industriels »,

ou L'Arme alimentaire , Les clés de l'indépendance de Christian Pèes, au cherche midi, qui propose une troisième voie entre ultralibéralisme et altermondialisme.

rappel

Un tout petit livre de Jean Ziegler : la faim dans le monde expliquée à mon fils au Seuil.
60 pages avec des questions toutes simples et des réponses éclairantes.

Voilà bien des livres que j'ai envie de lire ! Vous ne vous étonnerez pas si je suis énervée après... mais il faut le savoir et le dernier très bien aussi pour en parler aux plus jeunes !!!

on transportera les posts sur sciences humaines, c'est un thème à creuser.
la faim dans le monde expliquée à mon fils donne des exemples concrets de pays jouant de l'arme alimentaire. Il faudra expliquer tout ça.

Le film « le marché de la faim » , très bien construit, fait parler les différents protagonistes sur des thèmes choisis : le pain ( qui n’a pas entendu dire qu’il ne fallait pas jeter du pain ?), les poissons (très belle séquence à bord d’un bateau de pêche et démonstration claire sur la fraîcheur relative et la qualité du poisson ), le soja, le maïs etc…on a déjà parlé sur GDS* des tomates avec « le miracle espagnol d’Almeria ».

Les images sont à elles seules instructives, une seule phrase du cinéaste ponctue les différents thèmes et Jean Ziegler montre clairement les enjeux.

La séquence qui m’a le plus impressionné, c’est le cycle de l’œuf -poussin- poulet et j’ai été tenté d’y voir une symbolique de la condition humaine telle que programmée, par exemple dans le discours du président de Nestlé : il vante les mérites du « travailler plus », tape sur les 35 heures et dessine la trajectoire idéale à ses yeux, ie transformer un être humain en travailleur forcené qui sera un consommateur assidu, mais surtout pas un citoyen conscient et éclairé.

Le film secoue et édifie : l’épisode de la pêche montre comment les discours officiels et « scientifiques » ressortissent de - ou sont utilisés par, l’idéologie dominante, jouant paradoxalement le même rôle que l’analphabétisme au Brésil ; on comprend les phénomènes migratoires du sud…

Ah ! Vraiment un film à voir, qui a la force du cauchemar de Darwin et laisse loin derrière lui le discours d’Al Gore - qui a ses qualités mais reste bavard, même au niveau cinématographique.

au Seuil, H.C. ESSAIS 340 p.

Comme toujours, avec Jean Ziegler, la souffrance a un visage, l’oppression un nom, et les mécanismes à l’oeuvre sont saisis dans leur application concrète. Un livre d’espoir et de mobilisation des consciences.

Citation :

Ziegler dénonce les vautours de l’«or vert» et les spéculateurs. Les premiers sont ces trusts alimentaires qui dominent la fabrication et le commerce des agrocarburants au détriment des cultures pour l’alimentation. Les seconds ? Ces bâtisseurs de ruines de la finance, capables de faire valser à la hausse ou la baisse le cours des matières premières agricoles et dont les profits himalayens sont trop souvent inversement proportionnels à la misère des crève-la-faim.

présentation par Libération.

le site de Barthelemy Toguo

Sous-titrée «une réflexion sur la Terre nourricière, l’agriculture et l’alimentation», Food rappelle plutôt la complexité de nos relations avec ce que nous mangeons, mais aussi avec ce que nous ne mangeons pas.

Genève est la première étape de cet événement repris à Milan en septembre 2013, puis à São Paulo et Marseille

Food. Musée Ariana, Genève. Jusqu’au 24 février.
www.ville-geneve.ch/ariana

Tous les jours, des Réunionais qui peinent à boucler les fins de mois, chômeurs, retraités, parfois SDF, guettent l’arrivée des bennes d'une immense décharge de Saint-Denis.

Le centre est interdit au public, mais depuis le départ des vigiles, il y a quelques semaines, les glaneurs ont sympathisé avec les employés de la décharge. Par pitié, ces derniers les laissent fouiller dans les tas puants… et grouillants de vers.


En caméra cachée, Libération s'est mêlé au groupe de fouilleurs et les a suivis à l’intérieur du hangar.
source "Libération"
C'est sur qu'ils ne dégustent pas des galettes au chouchen!