cinéma espagnol

j'ai l'occasion de voir trois films espagnols

Azul de Daniel Sánchez Arévalo avec Quim Gutiérrez, Marta Etura, Raúl Arévalo, Antonio de la Torre, Nord cinéma n'est pas enthousiaste, mais j'ai envie d'y aller quand même.

Poniente Una película de Chus GUTIERREZ con Cuca Escribano, José Coronado, Antonio Dechent, Mariola Fuentes

Lucía, une jeune institutrice vivant à Madrid, retourne à l'annonce du décés de son père, dans son village natal avec sa fille Clara...

Princesas de Fernando León de Aranoa
Avec Candela Peña, Micaela Nevárez, Mariana Cordero, Llum Barrera, Violeta Pérez, Monica Van Campen

C'est l'histoire de deux femmes, deux putes, deux princesses. L'une, révoltée, l'autre, déracinée. On dit que les princesses sont tellement sensibles, qu'elles peuvent même mourir loin de leur Royaume



il y d'autres photos il suffit de cliquer pour les agrandir.

Voilà où j'en suis, dans le désir d'aller les voir, mais dans la crainte d'être déçu. Avez-vous des tuyaux pour me rassurer

rotko a écrit:

j'ai l'occasion de voir

Azul de Daniel Sánchez Arévalo avec Quim Gutiérrez, Marta Etura, Raúl Arévalo, Antonio de la Torre, Nord cinéma n'est pas enthousiaste, mais j'ai envie d'y aller quand même.

j'ai bien fait d'y aller !

Avec le film Azul on se dit que la jeunesse espagnole n’est pas sortie de l’auberge (pff ! facile !).

Les générations ne collaborent pas ou transmettent leur malaise : l’un des pères est paralysé et atteint de sénilité : il ne pense qu’aux horaires de la messe, l’autre est un crypto homo que son fils fait chanter.

Car les fils aussi ont tendance à hériter des pères : ils veulent leur soutirer de l’argent et vivent au domicile familial.
C’est le temps des incertitudes : sexuellement, l’un se demande s’il est homo ou hétéro, l’autre hésite à "passer à l’acte" (sic !), le troisième ne peut pas, mais compte sur la famille pour féconder sa petite amie.

Entre eux, ils se demandent s’ils ne sont pas des homos platoniques.

On voit pointer la comédie, qui n’est pourtant pas franche ni d’une folle gaieté, mais quand même cocasse : le père veut aller chez le "masseur" (je vous fais la séance complète ?) les jours pairs, et le fils, les jours impairs

Quel avenir ? Au niveau du boulot, c’est le stade des entretiens, peu de perspectives et rien d’exaltant.

Le film montre une jeunesse qui se cherche dans tous les domaines, et l’ancienne génération qui n’y comprend rien, et n’y peut mais.

Au total une séance sous une forme d’une comédie assez agréable qui prend le contre-pied des idées courantes sur le machisme, le boom économique, et l’avenir assuré.

Poniente Chus GUTIERREZ avec Cuca Escribano, José Coronado, Antonio Dechent, Mariola Fuentes, Farid Fatmi


Poniente ce qui signifie « vent d’ouest » cf Ponant.

A la mort de son père, Lucia décide de reprendre à son compte l’exploitation familiale de serres pour tomates. Elle a ainsi l’occasion de changer de vie.

Voila un film riche qui concerne l’Espagne et tout spécialement la région d’Almeria, le paradis ou « la mer de plastique » , ainsi dénommé à cause de l’immensité des serres qui couvrent le paysage.

D’où la nécessité d’employer une main d’œuvre étrangère, qu’il faut savoir respecter. Chus Guttierez pointe du doigt des discriminations obsolètes, celle des femmes et des immigrés, en clair les conduites machistes et racistes.

. Pour la réalisatrice du film - qui met en scène Lucia, femme courageuse, personnellement et professionnellement, le message est clair : les Espagnols ont eux-mêmes connu l’émigration, et maintenant que l’Espagne est devenue une terre d’immigration, elle doit se souvenir des mésaventures personnelles de ses ressortissants, et traiter comme il convient, les bras d’Afrique du Nord et sub-saharienne qui viennent travailler chez elle et dont elle a besoin.

Le film aborde naturellement ces questions au cours d’une histoire dramatique à laquelle on ne reste pas insensible.

D'autant que des faits divers connus ont servi de base à quelques épisodes.

les photos sont sur ce site

3 recoltes de tomates/an en Espagne !



les Espagnols se plaignent de la concurrence du Maroc.

Que diront les maraîchers bretons ?

Princesas de Fernando León de Aranoa
Avec Candela Peña, Micaela Nevárez, Mariana Cordero ;

synopsis

C'est l'histoire de deux femmes, deux putes, deux princesses. L'une, révoltée, l'autre, déracinée. On dit que les princesses sont tellement sensibles, qu'elles peuvent même mourir loin de leur Royaume.

Le réalisateur ne fait pas dans le mélodrame, et l’amitié qui se noue entre « la révoltée » et « la déracinée » fait pénétrer sans complaisance dans le quotidien de la prostitution.

On y voit les femmes entre elles, les lieux qu’elles fréquentent et se disputent. On vit avec elles les moments de joie populaire, mais aussi les espoirs qui viennent racheter les soucis et chagrins du quotidien.

« je voudrais que quelqu'un vienne me chercher à la sortie du travail » dit l’espoir de ces femmes engagées dans une impasse qui ne leur réserve rien de bon.