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 Khalil Gibran [Liban]

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rotko
Provence
Utopie
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MessageSujet: Khalil Gibran [Liban]   Khalil Gibran [Liban] EmptyMer 28 Mar 2007, 18:16

Et une femme qui portait un enfant dans les bras dit,
Parlez-nous des Enfants.
Et il dit : Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont les fils et les filles de l'appel de la Vie à elle-même,
Ils viennent à travers vous mais non de vous.
Et bien qu'ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.

Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées,
Car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes,
Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter,
pas même dans vos rêves.
Vous pouvez vous efforcer d'être comme eux,
mais ne tentez pas de les faire comme vous.
Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s'attarde avec hier.

Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés.
L'Archer voit le but sur le chemin de l'infini, et Il vous tend de Sa puissance
pour que Ses flèches puissent voler vite et loin.
Que votre tension par la main de l'Archer soit pour la joie;
Car de même qu'Il aime la flèche qui vole, Il aime l'arc qui est stable.

Khalil Gibran - Le prophète

* * *


Je commence par un poème très connu qui me plaît beaucoup, affiché désespérément et ostensiblement dans ma chambre d'ado, relu et médité en tant que mère !
Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés.
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MessageSujet: Re: Khalil Gibran [Liban]   Khalil Gibran [Liban] EmptyMar 03 Avr 2007, 08:29

LA NATION

Malheur à la nation qui brandit mille et une croyances, mais qui ignore la foi.
Malheur à la nation qui se vêt d'une toge point tissée de ses mains, qui se nourrit d'un pain point pétri de ces mêmes mains, et qui se grise d'un vin point tiré de ses raisins.
Malheur à la nation qui acclame son tyran comme un héros, et qui estime bienfaisant son conquérant de pacotille.
Malheur à la nation qui méprise les rêves de ses ambitions, et qui se soumet à leur éveil.
Malheur à la nation qui n'élève la voix que dans ses funérailles, qui ne se glorifie que parmi ses ruines, et qui ne se révolte qu'entre le glaive et le billot.
Malheur à la nation dont le politicien est mi-renard et mi-pie, le philosophe un jongleur de mots, et l'artiste un maître en rafistolage et en contrefaçon.
Malheur à la nation qui accueille son nouveau souverain en fanfare pour le renvoyer plus tard sous les huées et en acclamer un autre aux mêmes sons de trompettes.
Malheur à la nation où les sages sont rendus muets par l'âge tandis que les hommes vigoureux sont encore au berceau.
Malheur à la nation divisée dont chaque parcelle revendique le nom de nation.
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rotko
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MessageSujet: Re: Khalil Gibran [Liban]   Khalil Gibran [Liban] EmptyMar 03 Avr 2007, 10:50

un lien pour mieux connaître kalil Gibran et ses oeuvres. Merci de parler de lui, Provence. On devrait insister sur les écrivains libanais, pour toutes sortes de raisons, littéraires, linguistiques et politiques, notamment
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MessageSujet: Re: Khalil Gibran [Liban]   Khalil Gibran [Liban] EmptyJeu 05 Avr 2007, 06:23

Un magnifique poème de Gibran sur le Liban

VOUS AVEZ VOTRE LIBAN, J'AI LE MIEN

Vous avez votre Liban avec son dilemme. J'ai mon Liban avec sa beauté.

Vous avez votre Liban avec tous les conflits qui y sévissent. J'ai mon Liban avec les rêves qui y vivent.

Vous avez votre Liban, acceptez-le. J'ai mon Liban et je n'accepte rien d'autre que l'abstrait absolu.

Votre Liban est un noeud politique que les années tentent de défaire. Mon Liban est fait de collines qui s'élèvent avec prestance et magnificence vers le ciel azuré.

Votre Liban est un problème international tiraillé par les ombres de la nuit. Mon Liban est fait de vallées silencieuses et mystérieuses dont les versants recueillent le son des carillons et le frisson des ruisseaux.

Votre Liban est un champ clos où se débattent des hommes venus de l'Ouest et d'autres du Sud. Mon Liban est une prière ailée qui volette le matin, lorsque les bergers mènent leurs troupeaux au pâturage, et qui: s'envole le soir, quand les paysans reviennent de leurs champs et de leurs vignes.

Votre Liban est un gouvernement-pieuvre à nombreux tentacules. Mon Liban est un mont quiet et révéré, assis entre mers et plaines, tel un poète à mi-chernin entre Création et Eternité.

Votre Liban est une ruse qu'ourdit le renard lorsqu'il rencontre l'hyène et que celle-ci trame contre le loup. Mon Liban est fait de souvenirs qui me renvoient les fredons des nymphettes dans les nuits de pleine lune, et les chansons des fillettes entre l'aire de battage et le pressoir à vin.

Votre Liban est un échiquier entre un chef religieux et un chef militaire. Mon Liban est un temple que je visite dans mon esprit, lorsque mon regard se lasse du visage de cette civilisation qui marche sur des roues.

Votre Liban est un homme qui paie tribut et un autre qui le perçoit. Mon Liban est un seul homme, la tête appuyée sur le bras, se prélassant à l'ombre du Cèdre, oublieux de tout, hormis de Dieu et de la lumière du soleil.

Votre Liban vit de navires et de conunerce. Mon Liban est une pensée lointaine, un désir ardent et une noble parole que susurre la terre à l'oreille de l'univers.

Votre Liban est fait de commis, d'ouvriers et de directeurs. Mon Liban est la vaillance de la jeunesse, la force de l'âge et la sagesse du vieillard.

Votre Liban est fait de délégations et de comités. Mon Liban est fait de veillées d'hiver choyées par le feu de l'âtre, drapées par la majesté des tempêtes et brodées par la pureté des neiges.

Votre Liban est un pays de communautés et de partis. Mon Liban est fait de garçons qui gravissent les rochers et courent avec les ruisseaux.

Votre Liban est un pays de discours et de disputes. Mon Liban est gazouillement de merles, frissonnement de chênes et de peupliers. Il est écho de flûtes dans les grottes et les cavernes.

Votre Liban n'est qu'une fourberie qui se masque d'érudition empruntée, une tartuferie qui se farde de maniérisme et de simagrées. Mon Liban est une vérité simple et nue; comme elle se mire dans le bassin d'une fontaine, elle ne voit que son visage serein et épanoui.

Votre Liban est fait de lois et de clauses sur du papier, de traités et de pactes dans des registres. Mon Liban est un savoir inné, mais inconscient, une science infuse dans les mystères de la vie, et un désir éveillé qui effleure les pans de l'invisible, tout en croyant rêver.

Votre Liban est un vieillard qui, se tenant la barbe et fronçant les sourcils, ne pense qu'à lui-même. Mon Liban est un jeune homme qui se dresse telle une forteresse, sourit à l'instar d'une aurore et ressent autrui comme son être intime.

Votre Liban se détache tantôt de la Syrie, tantôt s'y rattache; il ruse des deux côtés pour aboutir dans l'entredeux. Mon Liban ne se détache ni ne se rattache, et ne connaît ni conquête ni défaite.

Vous avez votre Liban, j'ai le mien.

A vous votre Liban et ses enfants, à moi mon Liban et ses enfants.

Et qui sont les enfants de votre Liban?

Dessillez donc vos yeux pour que je vous montre la réalité de ces enfants.

Ce sont ceux qui ont vu leur âme naître dans des hôpitaux occidentaux.

Ce sont ceux qui ont vu leur esprit se réveiller dans les bras d'un cupide qui feint la munificence.

Ce sont ces verges moelleuses qui fléchissent çà et là sans le vouloir, et qui tressaillent matin et soir sans le savoir.

Ils sont ce navire qui, sans voile ni gouvernail, tente d'affronter une mer en furie alors que son capitaine est l'indécision et son havre n'est autre qu'une caverne d'ogres. Et toute capitale européenne n'aurait-elle pas été une caverne d'ogres?

Ils sont forts et éloquents, entre eux. Mais ils sont impuissants et muets face aux Européens.

Ils sont libéraux, réformateurs et fougueux, dans leurs chaires et leurs journaux. Mais ils sont dociles et arriérés devant les Occidentaux.

Ce sont eux qui coassent comme des grenouilles en se vantant de s'être esquivés de leur antique et tyrannique ennemi alors que celui-ci demeure enfoui dans leur chair.

Ce sont ceux qui marchent dans un cortège funèbre en chantant et en dansant, et s'ils croisent une procession nuptiale, leur chant deviendra lamentation et leur danse, coulpe.

Ce sont ceux qui ignorent la famine sauf si elle ronge leurs poches. Et s'ils rencontrent celui dont l'esprit est affamé, ils le railleront et l'éviteront en le traitant d'une ombre errante dans le monde des ombres.

Ils sont ces esclaves dont les chaînes rouillées sont devenues brillantes avec le temps et ils croient qu'üs ont été réellement affranchis.

Voilà ce que sont les enfants de votre Liban!

Qui d'entre eux représenterait la force des rocs du Liban, la noblesse de ses hauteurs, le cristal de ses eaux ou la fragrance;de son air ?

Lequel d'entre eux pourrait dire : " Quand je mourrai, j'aurai laissé ma patrie légèrement mieux que ce queue était à ma naissance ? "

Est-il un seul parmi eux qui oserait dire : " Certes, ma vie était une goutte de sang dans les veines du Liban, une larme dans ses prunelles, ou un sourire sur ses lèvres? "

Voilà ce que sont les enfants de votre Liban!

Combien grands sont-ils à vos yeux, et infimes sous mes yeux.

Arrêtez-vous un instant et ouvrez grands les yeux pour que je vous dévoile la réalité des enfants de mon Liban.

Ils sont ces laboureurs qui transforment les terres arides en jardins et vergers.

Ils sont ces bergers qui mènent leurs troupeaux d'une vallée à l'autre afin qu'ils s'engraissent et se multiplient en chair et en laine pour garnir votre couvert et couvrir votre corps.

Ils sont ces vignerons qui pressent le raisin pour en faire le vin et en tirer le raisiné.

Ils sont ces pères qui veillent sur les mûriers /et ces mères qui filent la soie.

Ils sont ces hommes qui récoltent le blé, et dont les épouses en ramassent les brassées
.
Ils sont ces potiers et ces tisserands, ces maçons et ces fondeurs de cloches.

Ils sont ces poètes qui versent leur âme dans de nouvelles coupes, ces poètes innés qui chantent des complaintes et des romances levantines.

Ce sont eux qui quittent le, Liban démunis, ils n'ont que de la fougue dans le coeur et de la force dans les bras. Et quand ils y reviennent, leurs mains sont inondées des richesses de la terre et leur front ceint de lauriers.

Ils sont vainqueurs où qu'ils s'installent, et charmeurs où qu'ils se trouvent.

Ce sont ceux qui naissent dans des chaumières et qui meurent dans les palais du savoir.

Voilà les enfants de mon Liban.

Ils sont ces flambeaux qui défient le vent et ce sel qui désarme le temps.

Ce sont ceux qui avancent d'un pas ferme vers la vérité, la beauté et la plénitude.

Que pourra-t-il bien rester de votre Liban et de ses enfants à la fin de ce siècle ?

Dites-moi, que léguerez-vous à cet avenir sinon des belliqueux, des fabulants et des ratés ?

Espérez-vous que le temps garde en mémoire les traces de vos louvoiements sournois, de vos duperies et de vos supercheries ?

Croyez-vous que l'éther engrange les ombres de la mort et les haleines fétides des tombes ?

Caressez-vous toujours cette illusion qui prétend que la vie couvre son corps nu de haillons?

je vous le dis, et la vérité m'est témoin.

Le moindre semis d'olivier que plante le villageois au pied du Mont-Liban survivra à tous vos actes et vos exploits. Et le soc de la charrue tiré par les boeufs sur les versants du Liban est plus noble et plus digne que vos rêves et vos ambitions réunis.

je vous le dis, et la conscience de l'univers m'écoute.

La chanson de la fillette, qui cueille des fleurs dans les vallées du Liban, vivra plus longtemps que les propos du plus puissant et du plus éminent verbeux parmi vous.

je vous le dis, vous ne valez rien. Et si vous le saviez, mon dégoût pour vous se transformerait en pitié et tendresse. Mais vous n'en savez rien.

Vous avez votre Liban, j'ai le mien.

Vous avez votre Liban et ses enfants, alors contentezvous-en. Ah, si vous parvenez à vous convaincre de cet amas de bulles vides,

Quant à moi, je suis convaincu de mon Liban et de ses enfants, et dans ma conviction règnent fraîcheur, silence et quiétude.
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maïa
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MessageSujet: Re: Khalil Gibran [Liban]   Khalil Gibran [Liban] EmptyJeu 05 Avr 2007, 09:55

C'est très beau, poignant.

Merci à toi de nous avoir offert ce texte !
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Utopie
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MessageSujet: Re: Khalil Gibran [Liban]   Khalil Gibran [Liban] EmptyJeu 05 Avr 2007, 15:24

Très beau texte que je ne pense pas avoir lu, merci Provence.

L'amour

Alors Almitra dit, Parle-nous de l'Amour.
Et il leva la tête et regarda le peuple assemblé, et le calme s'étendit sur eux.
Et d'une voix forte il dit :

Quand l'amour vous fait signe, suivez le.
Bien que ses voies soient dures et rudes.
Et quand ses ailes vous enveloppent, cédez-lui.
Bien que la lame cachée parmi ses plumes puisse vous blesser.
Et quand il vous parle, croyez en lui.

Bien que sa voix puisse briser vos rêves comme le vent du nord dévaste vos jardins.
Car de même que l'amour vous couronne, il doit vous crucifier.
De même qu'il vous fait croître, il vous élague.
De même qu'il s'élève à votre hauteur et caresse vos branches les plus délicates qui frémissent au soleil,
Ainsi il descendra jusqu'à vos racines et secouera leur emprise à la terre.

Comme des gerbes de blé, il vous rassemble en lui.
Il vous bat pour vous mettre à nu.
Il vous tamise pour vous libérer de votre écorce.
Il vous broie jusqu'à la blancheur.
Il vous pétrit jusqu'à vous rendre souple.
Et alors il vous expose à son feu sacré, afin que vous puissiez devenir le pain sacré du festin sacré de Dieu.

Toutes ces choses, l'amour l'accomplira sur vous afin que vous puissiez connaître les secrets de votre cœur, et par cette connaissance devenir une parcelle du cœur de la Vie.
Mais si, dans votre appréhension, vous ne cherchez que la paix de l'amour et le plaisir de l'amour.
Alors il vaut mieux couvrir votre nudité et quitter le champ où l'amour vous moissonne,
Pour le monde sans saisons où vous rirez, mais point de tous vos rires, et vous pleurerez, mais point de toutes vos larmes.

L'amour ne donne que de lui-même, et ne prend que de lui-même.
L'amour ne possède pas, ni ne veut être possédé.
Car l'amour suffit à l'amour.
Quand vous aimez, vous ne devriez pas dire, "Dieu est dans mon cœur", mais plutôt, "Je suis dans le cœur de Dieu".
Et ne pensez pas que vous pouvez infléchir le cours de l'amour car l'amour, s'il vous en trouve digne, dirige votre cours.
L'amour n'a d'autre désir que de s'accomplir.

Mais si vous aimez et que vos besoins doivent avoir des désirs, qu'ils soient ainsi :
Fondre et couler comme le ruisseau qui chante sa mélodie à la nuit.
Connaître la douleur de trop de tendresse.
Etre blessé par votre propre compréhension de l'amour ;
Et en saigner volontiers et dans la joie.
Se réveiller à l'aube avec un cœur prêt à s'envoler et rendre grâce pour une nouvelle journée d'amour ;
Se reposer au milieu du jour et méditer sur l'extase de l'amour ;
Retourner en sa demeure au crépuscule avec gratitude ;
Et alors s'endormir avec une prière pour le bien-aimé dans votre cœur et un chant de louanges sur vos lèvres.

Khalid Gilbran - Le prophète

Je mets le texte en entier même si certains passages ne me parlent pas étant sourde à dieu, mais j'aime certaines phrases.
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Utopie
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MessageSujet: Re: Khalil Gibran [Liban]   Khalil Gibran [Liban] EmptyJeu 26 Avr 2007, 16:29

"C'est dans la rosée des petites choses
que le coeur trouve son matin et se rafraîchit."

Khalil Gibran


Dernière édition par Utopie le Sam 01 Aoû 2009, 10:56, édité 2 fois
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Seuguh
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MessageSujet: Re: Khalil Gibran [Liban]   Khalil Gibran [Liban] EmptyJeu 26 Avr 2007, 18:48

Utopie a écrit:
Je mets le texte en entier même si certains passages ne me parlent pas étant sourde à dieu, mais j'aime certaines phrases.

Du genre :

Citation :
Car de même que l'amour vous couronne, il doit vous crucifier

Sont-ce des épines de roses, ce qui expliquerait tout ?
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Utopie
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MessageSujet: Re: Khalil Gibran [Liban]   Khalil Gibran [Liban] EmptyJeu 26 Avr 2007, 20:47

Oui entre autres et

Citation :

Et alors il vous expose à son feu sacré, afin que vous puissiez devenir le pain sacré du festin sacré de Dieu.
.....
Quand vous aimez, vous ne devriez pas dire, "Dieu est dans mon cœur", mais plutôt, "Je suis dans le cœur de Dieu".

d'autres ... qui ne me parlent pas mais j'aime certaines phrases que je prends à mon compte d'une autre façon.
Citation :

De même qu'il vous fait croître, il vous élague.
De même qu'il s'élève à votre hauteur et caresse vos branches les plus délicates qui frémissent au soleil,
Ainsi il descendra jusqu'à vos racines et secouera leur emprise à la terre.
Citation :

L'amour ne donne que de lui-même, et ne prend que de lui-même.
L'amour ne possède pas, ni ne veut être possédé.

Je l'ai dit ... je suis sourde Laughing
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MessageSujet: Gibran Khalil -Liban-   Khalil Gibran [Liban] EmptySam 01 Aoû 2009, 06:35

Khalil Gibran [Liban] Khalil-Gibran
Gibran, Khalil (1883-1931), poète et peintre libanais d’expression arabe et anglaise.

Après une éducation cosmopolite et raffinée, acquise entre le Moyen-Orient, la France et les États-Unis, il s’installe définitivement dans ce dernier pays en 1910. Ses vers, composés dans un style allégorique proche de celui de la Bible, ont été plébiscités par des générations de lecteurs du monde entier (le Fou, 1918 ; le Prophète, 1923 ; le Sable et l’Écume, 1926 ; le Jardin du prophète, posthume 1933). Animateur d’un cercle intellectuel dont l’objectif était de rénover la poésie arabe, Gibran — qui a publié également des romans de critique sociale, comme les Âmes rebelles (1908) — a écrit certains de ses ouvrages en anglais, avant de les traduire en arabe, et certains autres directement en arabe (les Ailes brisées, 1911).
-personnellement je suis fascinée par cet écrivain génie, j'adore son œuvre "le prophète"; son lien:http://www.syrianstory.com/amis-10-8.htm
Khalil Gibran [Liban] Kahlil-gibran--the-prophet
-pour les autres:
Spoiler:
Khalil Gibran [Liban] Gibran_toile_1_t
j'aime ses peints, il est un homme exceptionnel I love you
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MessageSujet: Re: Khalil Gibran [Liban]   Khalil Gibran [Liban] EmptySam 01 Aoû 2009, 06:40

quelques citations:
«Nous sommes comme les noix, Nous devons être brisés pour être découverts.»
[ Khalil Gibran ]
«Le musicien peut chanter pour vous la mélodie qui est en tout espace. Mais il ne pourrait vous donner l'oreille qui saisit le rythme, ni la voix qui lui fait écho.»
[ Khalil Gibran ] - Le Prophète

«Nos larmes les plus sacrées ne recherchent jamais nos yeux.»
[ Khalil Gibran ] - Le Sable et l'écume

"Si tu es blessé par autrui, tu peux oublier la blessure. Mais si tu le blesses, tu t'en souviendras toujours."
I love you I love you I love you
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MessageSujet: Gibran Khalil Gibran [Liban]   Khalil Gibran [Liban] EmptyDim 03 Juil 2011, 11:28

S'il y'a un livre de lui à lire : Le prophète. Longtemps il fut mon livre de chevet de par l'universalité chère à mon coeur (Kant quand tu nous tiens) de cette sagesse qui transpire entre entre ses lignes.

Il avait d'ailleurs exprimé cette universalité plus clairement dans "Votre pensée et des mines" où il avait écrit

"Vous avez votre pensée et j'ai la mienne.
Votre pensée préconise le judaïsme, le brahmanisme, le bouddhisme, le christianisme et l'islam. Dans ma pensée il n'ya qu'une seule religion universelle, dont les chemins sont variés, mais les doigts de la main aimante de l'Être suprême. Vous avez votre pensée et j'ai la mienne. La mienne est la pensée de celui qui est perdu dans son propre pays, de l'étranger dans sa propre nation, du solitaire parmi ses proches et amis. "


L'auteur en lui même fut peintre, sculpteur (ce qu'omet Wiki, dommage) et écrivain, d'abord arabophone et ensuite ses écrits furent en anglais.
Petit extrait de Wiki :
Citation :
L’art et la poésie

Gibran tient sa première exposition de ses dessins en 1904 à Boston, à la Journée du Studio. Au cours de cette exposition, Gibran rencontre Elizabeth Mary Haskell, directrice respectée de dix années son aînée. Les deux forment une amitié qui a duré le reste de la vie de Gibran. Bien que discrète publiquement, leur correspondance révèle une intimité exaltée. Haskell a influencé non seulement sa vie personnelle, mais aussi sa carrière. En 1908, Gibran va étudier l’art avec Auguste Rodin à Paris pour deux ans. C'est là qu’il rencontre son partenaire en art et en étude et ami Youssef Howayek. Il étudie ensuite l’art à Boston.
Juliet Thompson, l’un des connaissances de Gibran, raconte plusieurs anecdotes de ce moment de la vie de Gibran9. Elle se rappelle que Gibran a rencontré `Abdu'l-Bahá, le chef de la foi bahai au moment de sa visite aux États-Unis vers 19114-19129. Barbara Young, dans This Man from Lebanon: A Study of Kahlil Gibran, raconte que Gibran a été incapable de dormir la nuit avant de rencontrer `Abdu’l-Bahá, qui posait pour des portraits. Thompson rapporte que tout au long de l’écriture de Jésus, le Fils de l’homme, Gibran pensait à `Abdu’l-Bahá. Des années plus tard, après la mort de `Abdu’l-Bahá, il y avait une projection de l’enregistrement vidéo de `Abdu’l’Bahá – Gibran a pris la parole et les larmes aux yeux, a proclamé l’éloge de `Abdu’l-Bahá et a quitté la scène dans les larmes.
Alors que la plupart des premiers écrits de Gibran sont en arabe, la majeure partie de son travail après 1918 a été écrite et publiée en anglais. Son premier livre avec la maison d’édition Alfred Knopf, en 1918, s’intitule Le Fou, un mince volume d’aphorismes et de paraboles bibliques cadencés écrits quelque part entre la poésie et la prose. Gibran a également participé à la New York Pen League, aussi connu sous le nom des « poètes immigrants » (al-Mahjar), aux côtés d’importants auteurs libano-américains tels que Ameen Rihani, Elia Abou Madi et Mikhail Naimy, un ami proche et avec une remarquable maîtrise de la littérature arabe, dont les descendants étaient considérés par Gibran comme les siens, et dont le neveu, Samir fut un filleul de Gibran.
Une grande partie des écrits de Gibran sont centrés autour du christianisme, en particulier sur le thème de l’amour spirituel. Sa poésie est remarquable pour son utilisation de la langue officielle, ainsi que des idées sur la vie exprimées par des termes spirituels. L’ouvrage le plus connu de GIbran s'intitule Le Prophète , un livre composé de vingt-six textes poétiques. Le livre est devenu particulièrement populaire pendant les années 1960 dans le courant de la contre-culture et les mouvements New Age. Depuis qu'il a été publié pour la première fois en 1923, Le Prophète n'a jamais été épuisé. Après avoir été traduit dans plus de vingt langues, il est devenu l'un des best-sellers des livres du xxe siècle aux États-Unis.
Un de ses plus importantes contributions à la poésie dans le monde anglophone est tirée de Sand and Foam (1926), qui se lit comme suit: «La moitié de ce que je dis est dénué de sens, mais je le dis de façon à ce que l’autre moitié puisse vous joindre». Elle a été utilisée par John Lennon et placée, mais dans une forme légèrement modifiée, dans la chanson Julia de The Beatles dans leur album de 1968 The Beatles (alias The White Album).

Quelques extraits :

KHALIL GIBRAN EXTRAIT DE 'Le prophète"

Altamira reprit : parle-nous de l'Amour.
Il releva la tête, considéra la foule, soudain tranquille. Il parlait d'une voix puissante :
Quand l'Amour te fait signe, suis-le,
Même si ses voies sont escarpées et pénibles.
Quand ses ailes te couvriront, cède-lui,
Même si te blesse l'épée cachée dans ses ailerons.
Lorsqu'il te parlera, crois-le,
Même si sa voix dévaste tes rêves, tel le vent du Nord au jardin.

Car l'amour couronne, mais il te crucifiera aussi. Il servira à ta croissance comme à ton ébranchage.
S'il jaillit jusqu'à ta cime, caresse tes branches très tendres qui frémissent au soleil,
Il descendra jusqu'aux racines pour secouer leur étreinte dans la terre.
Telles des gerbes de blé il te recueille en lui.
Il te bat pour te mettre à nu.
Il te passe au crible pour t'affranchir des mortes peaux.
Il te moud jusqu'à la blancheur.
Il te pétrit pour une parfaite fluidité ;
Enfin, il te confie à son feu sacré, que tu deviennes le pain sacré de Dieu.

Tout cela, l'amour vous le fera afin que vous sachiez les secrets de votre cœur et deveniez, par cette connaissance, un fragment du cœur de la vie.

Mais pénétré de crainte, tu voudrais ne chercher que la paix et le plaisir de l 'amour,
Alors il vaut mieux couvrir ta nudité, passer au large de son aire,
Dans ce monde sans saison où tu riras, mais pas de tout ton rire, pleureras, mais pas de toutes tes larmes.
L'amour ne donne rien que lui, ne prends rien que lui.
L'amour ne possède pas et ne veut pas l'être ;
Car il se suffit à lui-même.

Quand tu aimes, tu ne saurais dire : " Dieu repose dans mon cœur ", mais plutôt : " Je repose dans le cœur de Dieu. "
Et ne crois pas pouvoir diriger le cours de l'amour car c'est lui, s'il t'en trouve digne, qui te dirigera.

L'amour n'a pas d'autre désir que de s'accomplir.
Mais si tu aimes et s'il te faut nourrir des désirs, aie donc ceux-ci :
Fondre et courir comme le torrent qui chante pour la nuit.
Connaître la douleur d'une trop riche tendresse.
Etre blessé par ta propre compréhension de l'amour ;
Saigner volontiers et dans la joie.
T'éveiller à l'aube, le cœur ailé, rendre grâces pour ce nouveau jour d'amour ;
Reposer à midi et méditer sur l'extase de l'amour ;
Regagner ton gîte le soir, avec gratitude ;
Puis t'endormir avec au cœur une prière pour la bien-aimée, la louange sur les lèvres.
----------------------------------------------------------------

Quant à sa peinture..elle est de qualité inconstante à mes yeux, tantôt aux couleurs chaudes, où le rouge domine, tantôt tons pastels, le pinceau est parfois léger, aérien, et d'autre lourd.


Ici murmure du silence

Khalil Gibran [Liban] Murmure-dusilence

Et là la Cascade

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