René Char

Kurtyn a écrit:

Feuillets d'Hypnos

Chaque lecture est une redécouverte. On ne se lasse jamais.

Je confirme... Je l'ai relu il y a quelques mois et je me suis aperçu que des dizaines de vers incroyables m'avaient échappé à la première lecture... Quel poète que ce Char...;

Luca a écrit:

Kurtyn a écrit:

Feuillets d'Hypnos

Chaque lecture est une redécouverte. On ne se lasse jamais.

C'est tout à fait vrai. Toujours dans Feuillets d'Hypnos :

"Depuis le baiser dans la montagne, le temps se guide sur l'été doré de ses mains et le lierre oblique."

Et encore ce feuillet, qui clôt l’œuvre :

"Dans nos ténèbres, il n'y a pas une place pour la Beauté. Toute la place est pour la Beauté."

"il est des sources ennemies hostiles à notre apaisement. Des plantes indigentes et des pierres taciturnes les entourent. Au demeurant elles et moi nous nous saluons, bien que le bon hasard soit de leur côté"
la courtoisie des mots et des façons d'être n'excuse pas tout. Pour "être" il faut s'interroger sur soi-même. Qui sommes-nous ? que sont les autres, même les infimes... au delà des territoires éloignés, peut-être faut il questionner les territoires proches ? il n'est point de mauvais, totalement, il n'est point de bon totalement non plus.

Au plus fort de l’orage, il y a toujours un oiseau pour nous rassurer. C’est l’oiseau inconnu, il chante avant de s’envoler. Rougeurs des Matinaux

l'architecte de la lumière sait de verre sa province bleue Secrets d'hirondelles.

De quoi souffres tu ? de l'irréel intact dans le réel dévasté ?

Ce vers là, je ne plus d'où il était... mais je l'ai gardé, intact. Parce que cette souffrance-là, elle demeure.

Ysandre a écrit:

De quoi souffres tu ? de l'irréel intact dans le réel dévasté ?

Ce vers là, je ne plus d'où il était... mais je l'ai gardé, intact.

Merci Ysandre. Encore un très beau vers de Char... Je crois qu'il est tiré de Le Nu perdu.

merci pmh, j'ai eu la flemme de regarder !
Ses Oeuvres complètes restent sur mon bureau, je m'y plonge presque tous les jours !

Je t'en prie Ysandre ! Il me reste encore beaucoup d'oeuvres de René Char à lire, sans compter celles que je souhaite relire
Avec Char, tout se savoure, lentement mais sûrement