B(r)ouillons

Beuh je suis tout timide mais bon, zou, j'envoie


FEMME CROISEE

Jupe en jean et bas résille,
Elle pose sur les yeux de l'homme
Sa croupe en lune qui frétille
- tic, tic -, comme un métronome.

Son regard d'ébène pétille :
L'iris tout doucement consomme
Le cerceau de sa pupille
- dzoing -, t'es flashé bonhomme !

Le long de ses doigts d'anguille,
Les bagues, le vernis sont comme
- blink, blonk -, une flamme qui scintille

Et embrase ton coeur de pomme.
Car ses cheveux sont tout rouges
Et t'incendient quand elle bouge.

eh eh ! bien envoyé ! j'aimerais l'entendre avec les onomatopées.

Tu as bien fait de poster seuguh...
Bravo!

lis-tu des BD ? il y a un "ton BD" dans ton poeme, et c'est une qualité amha.

Très sensuel, et gai !

je serais moins dispensateur de bons points, une croupe métronome, je m'inquiète ...

Merci pour les critiques...
Xian : j'étais justement en train de lire ton feuilleton, ça me fait plaisir que tu me lises.
Pour ce poème en fait il manque la photo qui va avec et puisque Rotko (oui je lis pas mal de bd, je suis tombé dedans étant petit) aime bien les petites onomatopées, j'en ai écrit un autre hier :

- Plic, ploc - la cité s'ennuie
Pendant que des moutons noirs
Et gris jouent à l'arrosoir
En pissant leurs eaux moisies.

Et tous ces sons d'urinoirs
- Fshhhhh - (on dirait la nuit
Sombre), et tous ces vilains bruits
Sont de la ville un miroir.

Alors ma raison traduit,
Enfermés dans leurs boudoirs,
- Tchic, tchoc - au fond d’un tiroir,

Les âcres et pourrissants fruits
Qu’elle accouche : un désespoir
Que fait naître en moi la pluie !

xian a écrit:

je serais moins dispensateur de bons points, une croupe métronome, je m'inquiète ...

...On imagine pourtant bien le balancement régulier de ses fesses tandis qu'elle marche... Mais il a dû se retourner sur elle pour la voir...après l'avoir croisée...

Xian ne se retourne pas sur les croupes etc..
cela dit tes poèmes, sont originaux et ont un brin de folie qui me plait assez !

Un marteau pour taper sur le clou de l’angoisse ;
Des fleurs blanches et rouges, dans un cylindre bleu
Marine cerclé par des lignes, apaisent un peu,
Plongées dans l’eau calme du vase en émail bleu,
Le marteau qui tape sur le clou de l’angoisse.

La tenaille en pinçant ravive la douleur ;
Lys, callas et roses, entourés de fougères,
Doucement desserrent, parce qu’ils nous suggèrent
Un aimable jardin qu’entourent des fougères,
La tenaille qui pince et nourrit la douleur.

Un bistouri glacé s’enfonce dans l’esprit ;
Les fleurs se fanent, puis jaunissent et enfin tombent,
Impuissantes devant l’implacable hécatombe
Du glacial bistouri qui pénètre l’esprit.

Lys, callas et roses, fougères : tous tombent.

coline a écrit:

...On imagine pourtant bien le balancement régulier de ses fesses tandis qu'elle marche...

Coline ! m'enfin

Impressionnant, seuguh, l'usage que tu fais de la tenaille et du marteau ! les callas, je vais chercher dans le dico...

question : pourquoi ds le dernier vers, mets-tu "ils" ?
tous tombent est brutal avec une alliteration...

Rotko a écrit:

question : pourquoi ds le dernier vers, mets-tu "ils" ?
tous tombent est brutal avec une alliteration...

Pour la métrique, mais c'est vrai, pourquoi ne pas la casser un petit peu, ça fera bien avec ce ver isolé ! Merci :!:

TES YEUX ET MES REGRETS

Son iris est noir :
Sa pupille s'y confond.
Son rimmel, si noir,
Souligne son oeil d'un air profond.

Ses cheveux tout noir
Encadrent son front.
Si ses sourcils noirs
Se froncent et vous font un affront,

Alors sa peau blanche
Devient pimentée.
Sa main belle et blanche
Glisse à sa cuisse ébouillantée ;

Et d'une voix blanche,
Ou bien patentée :
« Cette rose blanche,
C'est vrai, jamais ne m'a tentée ! »

Et dire que je me prétendais tout lire. Seuguh écrit! Et ça me touche dans la mesure où l'érotisme est dans ses mots. Seuguh, j'ai vraiment envie de te serrer la main. On boira le champagne sur le canapé, nous deux, pendant que ces dames auront tant de choses à se dire.

Citation :

Cette oie blanche jamais ne m'a tenté

excuses Seuguh

Beuh, je comprends pas, Rotko

Bon, j'hésitais à le placer dans "jeux", mais à tout hasard, je le place ici. Vous aurez donc compris qu'il s'agit d'un fil où vous êtes tous bienvenus, poèmes, extraits de textes, tout ce que vous voulez, du moment qu'il s'agit d'un pastiche. On peut même ne pas citer sa source et faire deviner les autres...

J'entame donc, avec un poème chanson texte très connu :

Elle est à toi, cette chanson
Toi, Virginia, qui sans façon
M'a donné quatre bouts d'amour
Quand dans mon coeur il faisait lourd.

Toi qui m’a offert ta main quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
Se moquaient de me voir peiné.

Ce n’était rien qu’un peu d’amour
Mais il m’avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
À la manière d’un chaud velours

…

Seuguh c'est une excellente idée ! Après l'auvergnat de brassens,

voici des "cogitations" connues (en abrégé des co-cos célébres)

On ne devoilera pas nos sources du web pour ne pas tarir nos réserves. Par contre mentionner l'auteur et l'oeuvre de ces pastiches est loyal.

ici Albert Kies, Sardines à l’instar

« Le silence éternel des sardines m’effraie. »


« Félicité des sardines dans l’eau.

Misère des sardines dans l’huile. »

ça vous rappelle quoi, au juste ?

Rotko a écrit:

« Le silence éternel des sardines m’effraie. »


« Félicité des sardines dans l’eau.

Misère des sardines dans l’huile. »

ça vous rappelle quoi, au juste ?

Aucune idée

Rotko a écrit:

On ne devoilera pas nos sources du web pour ne pas tarir nos réserves. Par contre mentionner l'auteur et l'oeuvre de ces pastiches est loyal.

L'idée, en plaçant ce fil sur biffures et ratures, était de créer soi-même le pastiche...

Quelqu'un ici avait écrit un pastiche du Dormeur du Val...Qui? Où? Je ne me souviens plus.
Nestor va certainement retrouver.
Quant aux sardines, je ne vois pas du tout.
Et pour ton pastiche, ainsi que pour l'idée, Seuguh, bravo!

C'etait sur le blog de Domi, mais je ne le retrouve pas pour l'instant et Domi a fermé son blog. je lui envoie un MP.

Super idée Seuguh, qui m'enthousiasme "carrément" !
Je fais souvent ça avec des chansons, soit pour dire à mes proches ma façon de penser (mais avec humour), soit pour m'amuser que j'ai un air qui me colle à la peau mais dont je ne me souviens plus des paroles.
J'essayerai par écrit, je ne sais pas si j'y arriverai, oralement c'est spontané, et parfois avec des ratés ... des arrangements à ma sauce !

rotko a écrit:

C'etait sur le blog de Domi, mais je ne le retrouve pas pour l'instant et Domi a fermé son blog. je lui envoie un MP.

De passage très rapidement (désolé, en ce moment je ne suis pas beaucoup sur le net), voilà mon Dormeur :

LE CHARMEUR DU BAL

C'est un bal d'ouverture où danse une douairière
Aguichant sottement au verbe des maillons
Brillants, où le sommeil, des imposants derrières
Bruit ; c'est un petit bal qui tousse de bouillons.

Un mitron jaune, boules vertes, honte bue
Et l'aqueduc bouillant dans le buisson de feu
Mord : il est tout en dur, imberbe, sous l'anus,
Châle dans son hiver au mystère du voeu.

Épié par les aïeux, il mord. Bouche de môme
Blanche comme un coeur de salade, il se fait homme.
Rupture, verse-lui de ton eau : il n'a joie !

Les flonflons ne font plus frétiller sa sardine ;
Il mord dans le sommeil, le pain en sa farine,
Débile. Il a deux joues rouges pleines de doigts.

(Décembre 2005.)

Ah! Voilà....

Vivement que Domi soit moins chargé e travail car il en a plein sa musette, de pastiches