JP Brighelli - La fabrique du crétin

La fabrique du crétin ou la mort programmée de l’école de JP Brighelli

Comme j'ai subi la crétinisation, je vous la fais en vrac :
de la pédagogie des années 80 : note de Merieu instigateur de la nouvelle pédagogie pensant que les élèves défavorisés devaient apprendre à lire à partir des modes d’emploi d’appareils électroménagers plutôt que dans les textes littéraires.
Brighelli présente sa critique acerbe à propos de la pédagogie utilisée pour enseigner dans les écoles primaire, secondaire et supérieures.
« l’école nouvelle, comme garderie à diplôme garanti »
L’auteur note avec nostalgie la disparition des rites de passage d’un état à l’autre, passages scolaires sanctionnés par un examen certificat, brevet, bac.
« le savoir est désormais interdit de séjour » la pensée molle inextinguible pouvoir de l’absolue sensation de ne pas réussir une révolution.
Mot d’ordre contemporain « moins de savoir, plus de technologie »
« Plus l’ignorance est grande, plus l’exigence de respect est aiguë ».
de la technologie dans la méthodologie dissécatrice des pauvres textes littéraires enseignés, fit de cette matière peu convoitée, l’élément affable (en un seul mot) mais relégué en marge accréditant la thèse de l’inexistencialisme convaincant.
Si corps pus il y a , la rationalisation tue le beau, le sens de l’esthétisme, et la profondeur des sentiments.
Une manière d’inciter les parents à ne pas abandonner l’éducation de leur enfants au seul corps enseignant.
A lire par tous les parents d'élèves.

je n'ai pas lu ce pamphlet - ou cet essai, et je connais mal le problème.

D'après mes sources Brighelli est professeur de francais dans les classes preparatoires scientifiques.

On y prepare des post bacs aux concours d'entrée aux grandes écoles. chaque année le programme change et suppose/exige des connaissances precises sur le thème et les oeuvres au programme.

Il s'agit donc dans cette optique de faire des cours magistraux, à moins de varier les methodes mais les "scientifiques" ont-ils le temps de faire des recherches par eux-mêmes ? Maths et physique sont leur nourriture principale quasi exclusive. c'est le "bachotage" en deux ans.

A écouter les profs de sciences, les éléves ne comprennent pas toujours les données des problemes qu'on leur soumet.

Certes l'etude des oeuvres litteraires est incontournable dans une formation, mais que penser de ceux qui sortent des écoles sans être capables de rédiger un rapport ? Cadres ils compteront sur leur secrétaire ?

Il faut voir ce qui se passe à chaque niveau.

On peut s'etonner à juste titre des multiples réformes successives qui, à écouter les enseignants, changent à tout bout de champ la manière et même les domaines d'enseignement.

rotko précise

Citation :

D'après mes sources Brighelli est professeur de francais dans les classes preparatoires scientifiques.

Avant de critiquer un système, Brighelli est passé par tous les stades : instituteur, professeur des collèges dans les zones d'éducation prioritaire etc. Il peut ainsi lancer des pics contre les directives ministérielles, édictées par les gouvernements succéssifs.
Je persiste à croire que cette analyse devrait pouvoir alerter plus d'un parent.

J'ignorais le parcours de Brighelli et ne voulais en aucun cas le discrediter.
voici le le site Sauver les lettres qui montre que sa démarche n'est pas isolée.

D'autre part la critique est constructive : voir

Citation :

Manifeste européen en défense de l’instruction et de la culture.

Halte à la suppression des postes aux concours !

Appel pour le rétablissement des horaires de français.

Je jette un oeil de temps en temps sur la page de J-P Brighelli, à la recherche de ce qu'il y aurait de "réactionnaire" à travers ses discours, et, ma foi, je n'y ai jamais trouvé que l'expression exacte d'un constat.
Lorsqu'il émet un avis, une humeur du jour, sur son blog, la semaine suivante 400 réponses d'internautes s'y sont accrochées en forme de commentaires (des enseignants ou instits "professeurs des écoles" faisant les mêmes constats, des parents qui témoignent, et aussi des détracteurs. (Au moins, pas de sens unique aux échanges, aucun commentaire n'est supprimé pour faire "correct").
C'est d'ailleurs sur le blog de Brighelli que j'ai trouvé le lien vers les sites de Meirieu...
Chez ce dernier, par contre, on a du mal à garder le sourire... : L'enfant a bien disparu dans l'imaginaire des pédagogistes qui l'ont coiffé d'un apprenant sous des signifiants à visée différentielle. Je mets au défi chaque parent d'apprenant de retrouver du sens à tout ça, au fond de la cour, au 1er ou dernier rang, près du radiateur ou dans la salle des profs! Et quand votre rejeton rapporte un 0 à sa dictée si ce n'est la faute de la mère c'est certainement celle du manque de moyens.
-Car, n'oublions pas, il nous faut des moyens, des sous, dans notre société de consomm à l'école de la consomm (pour le sens, on verra plus tard) >n'en va-t-il pas de même ds les programmes des politiques? A gauche comme à droite, chez qui l'enfant disparaît au service de l'enjeu.

P-S :
(nan, je fais pas 1 je d mo)
Je vous déconseille d'aller consulter en ligne les chapitres "éducation" des programmes politiques pour la présidentielle, sinon vous allez encore voter bonnet-blanc.

-Je viens de tomber sur ce gentil flash émanant du Ministère... Qu'est-ce que c'est? ça circule depuis longtemps? Quel est ce "collectif"? a-t-il réalisé autre chose?
Pour la musique, évidemment, avec la 1ère des Suites pour violoncelle seul de J.S. Bach...
http://www.vivelecoledelarepublique.fr/index.htm

Merci AdL pour les infos que je ne suis pas vraiment.

Je m'aperçois que je n'ai plus aucune idée de l'école.... je ne sais plus quoi en penser, peut-être devrai-je lire quelques livres.

Mon sentiment pour l'école depuis que j'y suis allée à aujourd'hui est totalement fluctuant... ce n'est pas une position très confortable en tant que parent... j'ai des copains profs avec qui je discute souvent, j'écoute surtout, j'ai enseigné mais pas dans le cadre de l'éducation nationale ou privé, et mon avis de parents ils s'en fichent un peu il faut bien le dire, c'est un peu décevant mais bon, tout ceci ne me permet plus d'avoir une idée précise.

C'est un peu comme si je voyais les écoles, collèges, lycées dans le brouillard.... quelle image je peux bien transmettre ???

AdL a écrit:

-Je viens de tomber sur ce gentil flash émanant du Ministère... Qu'est-ce que c'est? ça circule depuis longtemps? Quel est ce "collectif"? a-t-il réalisé autre chose?
Pour la musique, évidemment, avec la 1ère des Suites pour violoncelle seul de J.S. Bach...
http://www.vivelecoledelarepublique.fr/index.htm

c'est très bien en effet mais que veulent-ils nous dire exactement moi aussi j'ai souvenir d'une prof extraordinaire . je pense qu'il y en a encore plein aujourd'hui des jeunes professeurs dévoués et qui veulent faire BIEN leur métier?
c'est un milieu que je connais peu car n'ayant pas d'enfnts je n'ai pas bien suivi, mais ce que j'entends autour de moi n'est pas rassurant:
des profs de mon village se mettent en quatre pour que l'école perdure
et parallélement les parents n'ont pas l'air d'être contents?
là aussi il doit y avoir un malaise

Je me souviens de l'anecdote d'Albert Camus rendant hommage à son instituteur au moment de son Nobel. Beau geste.

L'initiative de ce collectif contrebalance un peu une campagne de dénigrement alimentée contre les enseignants présentés comme des privilégiés - leurs vacances ont bon dos, et contre les fonctionnaires d'une manière générale.

Alors dans ce cas je suis d'accord car c'est un travail de dingue être prof actuellement . si c'est si bien payé et si confortable en congés on se demande pourquoi tout le monde ne fait pas en sorte de l'être

Vous me rassurez les enfants : j'avais peur de passer pour réac en trouvant des côtés intéressants dans le constat établi par Brighelli... Mais si Marie ne se met pas en colère alors, tout va bien.
-je plaisante, je plaisante

Ceci dit, on attendra que les Grains profs viennent y mettre leur sel, car eux sont sur le terrain.

AdL a écrit:

Vous me rassurez les enfants : j'avais peur de passer pour réac en trouvant des côtés intéressants dans le constat établi par Brighelli... Mais si Marie ne se met pas en colère alors, tout va bien.
-je plaisante, je plaisante

Ceci dit, on attendra que les Grains profs viennent y mettre leur sel, car eux sont sur le terrain.

tu sais quoi? je me mets rarement en colère et personne ne m'y a vue jusqu'à maintenant (il ne vaut mieux pas lol )

mais je respecte les fonctionnaires ben oui !!
car pour moi : qui donne sa force de travail doit en avoir la récompense et souvent ce sont par des luttes dans la rue, que les fonctionnaires ont obtenu ce que l'on appelle aujourd'hui (parce que ça fait bien) que l'on dénigre ce que l'on n'a pas pu conserver ... des privilèges ....

cela dit oui j'aimerai bien que des profs viennent parler de leurs problèmes .

oui Marie. Mais je ne parlais pas des fonctionnaires. Brighelli fait une critique ascerbe des pédagos de gauche qui depuis des années nivellent par le bas dans un collège unique en tentant de faire s'intéresser nos sauvageons récalcitrants à l'autobiographie en leur sortant les mémoires d'Hervé Villard plutôt que les Confessions de Rousseau. Ce n'est qu'un exemple.

Il ya lontemps que je pense qu'il y a une éducation à deux niveaux et que les profs, soit parce qu'ils ne sont pas formés , soit parce qu'ils s'en fichent laissent à l'abandon des momes qui , pris normalement dans le contexte d'apprendre ne seraient pas plus cons que d'autres
suis je claire?

oui chef!

merci ADL ! parfois je crains d'être nébuleuse

adl résume fort bien

Citation :

Brighelli fait une critique ascerbe des pédagos de gauche qui depuis des années nivellent par le bas dans un collège unique en tentant de faire s'intéresser nos sauvageons récalcitrants à l'autobiographie en leur sortant les mémoires d'Hervé Villard plutôt que les Confessions de Rousseau. Ce n'est qu'un exemple.

ouf j'ai lu le même livre !

Pour vous donner une petite idée. Un inspecteur nous (mes collègues et moi-même) a reproché de n'être pas assez ludiques, de vouloir donner trop de méthodes pour aborder un texte et de parler trop tôt de l'épreuve anticipée de français aux élèves de première. Selon notre IPR, il ne faudrait en parler qu'en mars avril et tout le long de l'année aborder les textes sans faire de synthèse en cours, les élèves trouvant toutes les pistes et pouvant seuls chez eux faire une synthèse que surtout nous ne devons pas corriger.
Quant au choix d'oeuvres classiques, pourquoi pas ? Mais on peut s'interroger sur la qualité littéraire de certains textes. Pourquoi rejeter une tradition qu'ils ne connaissent pas.
Autre reproche, on revoit la conjugaison, on prépare des fiches expliquant les termes techniques...
Bon à l'issue de cette réunion, nous avions l'impression d'être des crétins qui passaient trop de temps à préparer leurs cours, à préparer les élèves à l'examen quitte à donner de notre temps libre. Crétins face à des enfants capables de découvrir la connaissance... L'Education Nationale croit-elle au Saint-Esprit ?
Il y aurait encore beaucoup à dire.

clmemont

Citation :

Il y aurait encore beaucoup à dire.

continuez donc, j'adore quand les personnes révèlent le décor derrière le rideau.

bertrand-môgendre a écrit:

clmemont

Citation :

Il y aurait encore beaucoup à dire.

continuez donc, j'adore quand les personnes révèlent le décor derrière le rideau.

Tout à fait exact Bertrand car ce côté de la lorgnette, on ne le voit pas souvent dans les médias !!

Un petit pour la route. Je dois préparer un cours. J'ai reçu comme reproche lors de ma deuxième année d'enseignement de la part des parents et de l'inspectrice: "Vous parlez trop bien français, les élèves ne peuvent pas vous comprendre." J'avoue que comme j'explique les mots inconnus , ma réaction était

On croit réver tiens pour te faire sourire clmemont une petite chanson que j'adore :
Le cancre

Paroles: Leny Escudero. Musique: Thierry Fervant 1974 "Le Voyage"
© Créon Music

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Je vis tout seul au fond d'la classe
Je dis je vis mais pas vraiment
J'ai pas d'cervelle, j'ai que d'la crasse
Faut s'faire tout p'tit, petitement
Et pendant que les purs, les vrais intelligents
Vous savez ceux qui sont toujours au premier rang
Pendant qu'ils vivent la vie des autres
La vie des bons auteurs, la vie des douze apôtres
Moi j'vis la mienne, et vive le naufrage
Moi j'vis la mienne, et vive le voyage

Un bout d'soleil tombé du ciel au creux d'ma main
Et je voyage
Un chant d'oiseau qui s'est perdu parc'que personne l'a entendu
Et je voyage

Bouche fermé, les bras croisés, les yeux levés écoutez bien têtes incultes
Le bon savoir, le vrai savoir, le seul savoir et vous serez de bon adultes

Et mon frère corbeau à l'autre bout du champs
Chante pour lui tout seul la chanson du printemps

Le professeur m'a dit que j'étais intelligent, mais pas comme il le faudrait,
C'est pas d'la bonne intelligence

Je suis ce qu'on ne doit pas faire
L'exemple à ne pas retenir
Qui rit quand il faudrait se taire
Et mon avenir, j'ai pas d'avenir
Et pendant que les autres font des sciences naturelles
Moi je pense à Margot, Margot, qui est si belle
Qui ne sait rien du tout, ni d'Iena, ni d'Arcole
Mais qui à la peau douce et douce la parole
Qui se fout du génie
Et vive le naufrage
Et qui aime la vie
Et vive le voyage

Un grand loup bleu danse dans ses yeux quand je le veux
Et je voyage
Puis il me mord au creux des reins c'était hier je m'en souviens
Et je voyage

Bouche fermé, les bras croisés, les yeux levés écoutez bien têtes incultes
Le bon savoir, le seul savoir, le vrai savoir et vous serez de bon adultes

Et mon frère corbeau à l'autre bout du champs
Chante pour lui tout seul la chanson du printemps

Apprendre à lire et à écrire, pour moi aussi c'est important
Mais après pour lire quoi, écrire quoi, ce qui les arrange les grands
Le jour de ma naissance, je suis venu dans le tumulte
Sans doute pour m'avertir que je venais dans un monde occupé par les adultes
Ca s'rait bien l'école, si au lieu de toujours parler d'hier
On nous parlait un peu d'aujourd'hui, de demain
Mais d'quoi j'me mêle moi, j'y connais rien
Pourtant j'ai l'impression que j'apprendrais mieux
Ce qui me touche un peu, ce que j'aime bien
C'est peut-être pour demain, qu'est-ce que ça s'ra chouette

Vous avez entendu, il faut qu'je parte, la cloche à sonner
Composition d'histoire, j'aurais dû réviser
Et moi j'suis là à parler, j'perd mon temps oui
Vous savez peut-être, il y a eu un coup d'Etat au Chili
On y assassine pour un non, pour un oui
Au Portugal, il y en a eu un aussi
Au petit matin, c'était la fin de la nuit
Et il paraît qu'en Espagne, on recommence à chanter dans les rues
Mais je n'suis sur de rien, j'ai seulement entendu dire
Ah, il faut qu'je parte la cloche à sonner
Ah, composition d'histoire et j'ai encore oublié
Et pourtant c'est facile, et puis c'est important
Mais.. Mais j'm'en rappelle jamais la date de la bataille de
Marignan
Mais je sais qu'c'est facile, mais j'ai encore oublié, ah merde !
Dimanche j'vais encore être collé
Mais pourtant c'est facile, et puis c'est important, la date de la bataille
De Marignan
C'est ça qu'y est important, la date de la bataille de Marignan
{x2}

Qu'entendait-il par "parler trop bien français" ? langage hermétique ?

Je ne comprends pas bien. J'image que l'on peut expliquer des mots inconnus de différentes manières ... ?

Ce qui ressort de mes conversations avec des amis prof, ils semblent coincés entre l'inspection et les parents. Avec les parents, ils semblent coincés entre les profs et leurs enfants et surtout leur avenir (la culture générale bof...). Les élèves regardent un peu tout ce micmac peut-être en se demandant quand on va s'occuper d'eux.

J'aimerai bien que les profs interviennent sur ce fils et les élèves et les parents, j'ai toujours cette sensation que chacun travaille séparément, enfin bon on va pas refaire le monde de l'école ici ... je rêve trop là..
La discussion m'intéresse beaucoup et il faudrait plusieurs voix de telle façon que personne ne se sentent visés personnellement.

Je veux bien intervenir en tant que parent, je suis souvent désarmée devant les devoirs, à cela les profs me répondent ... "ce n'est pas grave, les enfants doivent travailler seuls" ou bien "les enfants dont les parents n'ont pas fait d'étude, en font bien"... d'un autre côté après les conseils de classe ou à la rentrée, les profs demandent aux parents de s'investir.

J'ai travaillé avec des collégiens pour l'éducation nationale, j'ai un peu entendu leurs voix, j'ai surtout une fille qui est en 4ème, très bons résultats mais une lassitude des cours, de l'école qui augmente et moi au milieu qui ne trouve pas toujours les mots.

Ne pas déprécier les profs ni l'école pour ne pas qu'elle prenne tout ça en grippe un peu plus, des discussions avec les profs mais qui n'ont pas vraiment le temps puisqu'elle "marche" bien...
Des programmes un peu "bizarre" mais là je me dis que les profs ne sont pas responsables, les choix se passent au dessus.
J'essaye de travailler sur du concret pas sur des on-dits.

Par exemple les livres que les profs de français ont fait lire à ma fille sont difficiles, il y en a un par an (cela me semble peu) mais vu leur contenu... (cela me semble trop). Je rajouterai les titres ici plus tard.

Un autre, en primaire à plusieurs questions naïves et étonnées de ma part, on me répondait mais le but c'est de leur apprendre à apprendre... moi je veux bien mais il me fallait bien faire des explications à ma fille pour qu'elle comprenne. C'est une bonne intention de leur apprendre à être indépendant, autonome mais leur passer des connaissances c'est bien aussi ?

Et puis d'autres choses plus personnelles qui ne sont pas à mon goût mais bon ça... c'est très personnel, je me rassure comme je peux en me disant que je ne suis pas normale ...

Merci Marie pour la chanson. Elle me rappelle de bons souvenirs.
Utopie, on me reprochait de ne pas utiliser systématiquement "est-ce...?", d'employer des termes comme "opiniâtre" ou "cela" ou "exaspérer", d'employer l'indicatif dans l'expression "Après qu'il a fini son travail, nous sommes partis nous baigner". Je n'ai plus tous les exemples en tête.
C'est vrai que l'on a souvent le sentiment d'être coincé. Mais, avec quelques collègues, nous essayons d'expliquer nos exigences, nos attentes aux parents. Résultats, nous avons la réputation d'être bavards et toujours en retard lors des réunions mais cela se passe bien quand même.
Le choix des livres est quelquefois surprenant. Mais niveau collège, je crois que le minimum des livres est 4. Cependant, des fédérations de parents d'élèves ont réussi à faire interdire l'achat des livres ; résultats, on donne aux élèves les livres qui existent en série dans l'établissement...pour le meilleur ou pour le pire. Quant à certains point du programme, c'est une horreur, parler d'énoncé ancré dans la situation d'énonciation ou coupé de situation d'énonciation, de progression par thème ou propos, ou de reprise thématique ou pronominale. Gloups, cela est compliqué pour moi, je ne vois pas l'intérêt et ne voyais avec les élèves que ce qui pouvait leur rendre service.
Quant à apprendre à apprendre, en théorie, cela continue au collège et au lycée. Un des reproches de la hiérarchie était que nous voulions transmettre trop de contenu à leur goût.
Le malaise est grand car on a bien du mal à remettre en cause le collège unique. Idée superbe mais dans les faits, il n'y a pas d'égalité des chances.

je retourne à mes cours.