Quel avenir pour les jeunes ?

Pas facile !

on ne les prépare pas à la delinquance methodique et organisée, comme le montre le braquage raté de deux lycées avec leur professeur d'economie. Il est vrai que celui-ci était vacataire et ne sera pas titularisé.

Les sciences ? les programmes de physique sont allégés, et la Série S qui était la voie royale ne connait pas, avec son régime allégé, un essor fulgurant : en 15 ans, elle ne progresse que de 4%

les lettres ? En quinze ans, les effectifs de la série L ont baissé de 28 % .

En attendant il faut assumer le prix des études. Beaucoup d'etudiants/etudiantes font des petis boulots :

Parmi les secteurs qui embauchent le plus, le télémarketing, la restauration rapide, le baby-sitting, le soutien scolaire.

Le telemarketing engage beaucoup d’étudiants car on peut commencer du jour au lendemain, mais aussi des jeunes sans qualification qui galèrent, parfois avec un enfant…

babysitting avec des horaires du soir ou du week end.

hôtesses pour des salons, des soirées privées, mais là encore le soirées se terminent tard.
le figaro parle aussi après le syndicat SUD-Étudiant, de 40.000 étudiantes qui se prostitueraient. voir ici

La santé des étudiants se dégrade,

Citation :

Soins dentaires et optiques négligés, mauvaise alimentation, dépression, alcool, IVG : la santé des étudiants en France montre des signes de dégradations inquiétants, estime un rapport parlementaire remis mercredi, qui recommande la mise en place d'un "plan santé étudiants".

selon l'Express

La prostitution étudiante à l’heure des nouvelles technologies de communication d’Eva Clouet (Max Milo éditions)

Citation :

La paupérisation grandissante des étudiants (225 000 peineraient à financer leurs études) leur impose des choix parfois lourds de conséquences. Le témoignage inédit de Laura dévoile ici les limites de leur « débrouillardise » et l ampleur d un phénomène encore méconnu : l escorting.

Mes chères études - Etudiantes, 19 ans, job alimentaire : prostituée de Laura D. Max Milo Editions

Rotko a écrit:

le figaro parle aussi après le syndicat SUD-Étudiant, de 40.000 étudiantes qui se prostitueraient.

Je ne savais pas que tant d'étudiantes touchaient les bourses.


Je suis désolé d'avoir fait cette sortie de très mauvais goût ; je n'ai pu m'en empêcher.

troglodyte a écrit:

Je suis désolé d'avoir fait cette sortie de très mauvais goût ; je n'ai pu m'en empêcher.

C'est bien de toi

Le sociologue christian baudelot rend compte du livre de Cécile Van de Velde, Devenir adulte. Sociologie comparée de la jeunesse en Europe, Paris, PUF, qui caractèrise 4 attitudes différentes des jeunes européens

Citation :

Se trouver correspond à une manière de vivre sa jeunesse comme un temps long d’exploration et d’expérimentation dans une logique de développement personnel. Prise d’indépendance précoce, itinéraires sinueux et discontinus vécus sans urgence, construction progressive de soi et définition d’une identité sociale. Voilà pour les Danois.

S’assumer est la manière britannique de devenir adulte. Cette seconde forme d’expérience de la jeunesse s’inscrit dans une logique d’émancipation individuelle, avec des trajectoires courtes orientées quasi exclusivement vers la recherche d’emploi. Dans ce parcours, le jeune homme et la jeune femme doivent faire les preuves de leurs capacités individuelles d’indépendance et d’autofinancement et à rompre eux-mêmes les liens qui les relient à la famille et à l’Etat.

Se placer est la variante française du modèle. L’investissement dans le capital humain sous les espèces de la scolarisation et de la course au diplôme est le facteur principal. Il s’accompagne d’une dépendance prolongée de la famille. Le sentiment d’urgence est très prégnant : il faut s’intégrer à tout prix et le plus vite possible, une fois pour toutes et pour toute la vie.

S’installer s’inscrit au contraire dans une logique d’appartenance familiale. Partir de chez ses parents constitue la dernière étape d’un processus en trois actes : emploi stable, mariage, achat d’un logement. Ce modèle caractérise les jeunes espagnols.

source la vie des idées

Pour les jeunes Français, se placer doit différer selon les milieux.

Certes les prepas veulent leurs concours rapidement et mettent la gomme dans ce but, mais c'est une infime minorité.

beaucoup d'autres traînent en route et demeurent dans le cocon familial, passant de petits boulots en petits boulots...

etudes et travail

- 18% des lycéens travaillent pour financer leurs études, ils seraient même 28% si l’on prend en compte les jobs d’été selon un sondage CSA /UNL (Union National des Lycéens) .

- les étudiants salariés ont un taux d’échec 40% supérieur à la moyenne.

- Ce sont souvent les étudiants en école d’ingénieurs qui doivent faire face aux frais les plus importants durant leur scolarité. Beaucoup étudient loin du cocon familial, la plupart des établissements sont en province et les frais de scolarité sont plus élevés qu’à l’université, 700 à 800 euros en moyenne contre 300 à 400 euros à la fac.

-Selon l'Union Nationale des Etudiants de France, : les dépenses (frais d’inscription, sécurité sociale, restaurant universitaire, logement…) ont augmenté de 3,7%, alors que les aides (allocation logement, bourse) qui leur sont accordées n’ont été revalorisées que de 2,2%.

Le loyer qui représenterait de 50 à 60% du Budget d’un étudiant, a augmenté de 4% sur Paris en 2007. Dans le même temps, l’aide au logement n’a été revalorisée en moyenne que de 1,7%.

Loyer moyen sur Paris : 650 euros pour une aide de la Caisse d’allocation familiale équivalente à 150 euros.

rotko a écrit:

etudes et travail

- 18% des lycéens travaillent pour financer leurs études, ils seraient même 28% si l’on prend en compte les jobs d’été selon un sondage CSA /UNL (Union National des Lycéens) .

C'est curieux non ? les lycéens ont leurs bouquins et ?
Je ne sais pas, c'est une question d'autant que la mini-moon y va, ça m'intéresse
L'été ou autres, ils bossent depuis longtemps mais pour les plaisirs enfin non il ne faut pas que je le dise comme ça mais on bossait pour la chaine hi-fi, la mob, musique, les plus surtout ...

Pour les étudiants, les logements c'est une catastrophe, pas que pour eux malheureusement, c'est quand même incroyable que personne ne réagisse et que d'autres ne fassent rien.
C'est aussi pour ça qu'ils restent au maximum chez les parents pourtant eux aussi mal logés.
Tu avais parlé aussi de la santé sur un autre fil, c'est lamentable tout ça. Les études deviendront si ce n'est pas déjà, un privilège pour certains. Ce n'est pas tout à fait nouveau mais il y en a de plus en plus qui ne pourront pas en faire.

Ca coûte cher une calculatrice, et il faut compter avec des dépenses qui ne sont pas de materiel, mais d'utilité personnelle :

les sorties, les films, le portable et les pots en ville, + les transports, les petits cadeaux qu'on se fait (à soi et aux autres), les nippes, le fond de teint, le maquillage, l'ordi et les Cd, les bouquins et les fournitures, parfois les cigarettes et les boissons aux distributeurs,(pas bon, ça fait grossir)

tu as vu le prix des concerts ?
le 25 juin pour Bjork

Citation :

le prix des billets sera compris entre de 71,50 et 110,00 €.

Oui mais ce n'est pas bossé pour étudier tout ça ... je parle uniquement des lycéens, surtout que toute la liste là, ils l'ont déjà bien avant maintenant et les parents touchent une allocation de rentrée, d'ailleurs je me demande si je ne dois pas dire "touchaient" ça je ne sais où cela en est.

Je fais une différence avec les études après le bac qui posent un vrai problème de finances, se loger, se nourrir, se soigner etc.

Si c'est pour rouler en Porsche alors oui même les collégiens vont devoir bosser

Les sorties et les pratiques vestimentaires, les livres perso et la presse idoine, les amitiés, les amours et les frais que cela entraîne font partie de l'épanouissement personnel.

Ces "accessoires" sont essentiels, y compris pour les lycéen(ne)s.

Je comprends bien mais ... à tout âge, il y a ces frais d'épanouissement, en tant que parent cela me semble évident, un enfant ne va pas au ciné, piscine, sortie qu'à l'entrée au lycée.
C'est là où je fais une différence avec l'étudiant, par exemple en province ils sont obligés de vivre indépendamment du foyer.
Je veux dire qu'en tant que parent, les enfants à élever ont un coût, c'est pour ça que certains en ont plus que d'autres... enfin non ça c'est utopique, mais ça rentre dans l'éducation d'un enfant.

Avant c'est surtout pour les loisirs et cela a un côté positif, ils découvrent le travail etc, cela reste du domaine des petits boulots de vacances, après le bac cela devient vital.

Etre étudiant c'est autre chose, là pas évident pour les parents d'assumer donc l'emploi pour le jeune est souvent obligatoire.

Là j'ai l'impression que l'on nous fait croire que les lycéens sont obligés de bosser pour aller à l'école et sortir. Ceux qui bossent le font pour des envies particulières comme un scooteur et encore c'est souvent plus symbolique, pour des loisirs pas pour se payer les cahiers (en plus l'état verse une allocation ).

Il y a aussi tout un monde de consommation, on peut s'épanouir avec peu, sur Paris, il y a beaucoup de concerts, sorties gratuites... ah ce n'est pas Bjork mais on ne choisit pas toujours dans la vie, je ne comprends pas tout ça.

Je crois aussi que les très jeunes ont une vie d'adulte trop tôt, ils ont tout, cela entraîne des insatisfactions en chaîne mais fabrique de bons petits consommateurs.
Etudiant ça ne veut pas dire qu'on ait la même vie qu'en travaillant.
Selon le budget de la famille, on sort plus ou moins mais c'est la vie ça et pas que pour les "pauvres" lycéens

A mon idée, le monde marche à l'envers, les premières choses à faire seraient de réévaluer les loyers à la baisse et les salaires à la hausse, il y aurait moins besoin d'allocations et elles seraient mieux distribuées.
Je me tais... sinon je refais le monde mais c'est du vent

Rentrée 2008

Elle s'annonce difficile pour le porte-monnaie des étudiants. Fage et Unef, pévoient une hausse du coût d ela rentrée : 5,9 % Unef, 3,5 % la Fage.

- flambée des loyers.
« C'est une dégradation importante, une douche froide malgré les promesses que nous avait faites Valérie Pécresse, qui n'a visiblement pas conscience du problème des étudiants », a déclaré Jean-Baptiste Prévost, le président de l'Unef.

- hausse « insuffisante » des bourses (+ 2,5 %) face à l'inflation,

- hausse des frais d'inscriptions entre 2 et 5 % selon les diplômes,

- Suppression de l'’Allocation d’installation étudiante (Aline) à partir du 1er juillet 2008.
D’un montant de 300 euros, l’Aline était versée, depuis la rentrée universitaire 2006-07, aux boursiers qui s’installaient dans un nouveau logement et percevaient pour la première fois une aide au logement

Les étudiants ont un mal de chien à se loger. Mais avec la hausse générale des prix - qui de toute façon affecte toute la société - nous tendons vers une discrimination par l'argent, dans le monde universitaire.

Il fut un temps où le mérite menait quelque part.

Il y a longtemps.

Disons que nous revenons au passé! seuls ceux dont les parents sont à l'aise pourront peut-être continuer sereinement leurs études.

un livre

Olivier Galland, Directeur de recherches au CNRS,
Les jeunes Français ont-ils raison d'avoir peur ? (Armand Colin)

Citation :

Les jeunes Français sont les plus pessimistes de tous les Européens. Ils n'ont confiance ni dans les autres, ni dans la société. Ils apparaissent repliés sur leur classe d'âge et fatalistes.

l'article du Monde

L'information et l'orientation des élèves ?

Citation :

C'est un enjeu absolument central, poursuit le chercheur. Dans un système éducatif aussi complexe que le nôtre, l'information est une ressource fondamentale. Les inégalités entre les jeunes sont ici énormes, et elles s'accroissent."