clio Bernard, le géant égoïste

Clio Barnard, réalisatrice du “Géant égoïste”

Traînant leur désœuvrement dans les marges d’une ville qui souffre cruellement de la désindustrialisation, les deux gamins, Arbor et Swifty, tentent de se frayer un chemin entre le collège, où leurs pulsions bagarreuses passent mal, et des familles aussi déstructurées que nécessiteuses.

Remarqué à Cannes où il était sélectionné dans le cadre de la Quinzaine des réalisateurs, chaleureusement accueilli à sa sortie en Grande-Bretagne, Le Géant égoiste fait apparaître une nouvelle signature, Clio Barnard, sur la carte du cinéma anglais. On la compare à Ken Loach (la presse londonienne présente son film comme « le Kes du 21e siècle ») mais ses racines sont moins dans le cinéma social que dans les arts plastiques.


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Oscar Wilde :



Le prince heureux - Le géant égoïste et autres contes chez Folio junior

Le Géant égoïste (The Selfish Giant), réalisé par Clio Barnard

bon accueil du public, selon mes retours

Dans les rues mouillées de Bradford, dans le nord de l'Angleterre, la réali­satrice raconte l'amitié de deux adolescents, et, à travers eux, filme les oubliés du royaume – familles décomposées, chômeurs et junkies, enfants déscolarisés, ferrailleurs aux bottes crottées. Avec ses oreilles décollées, sa queue de rat dans le cou et sa gueule de petite frappe, Arbor est un gosse indomptable, sujet à des crises de nerfs. Un enragé taillé comme une ablette qui balance des bordées d'injures à ses profs et exige des flics qu'ils se déchaussent avant d'entrer chez sa mère.

Telerama très favorable donne la bande annonce.

Le Géant égoïste

C’est un film dur parce que les jeunes qui y figurent ont des problèmes de tous ordres : sociaux, personnels, de santé et dans le milieu jeune.

Aussi apprécie-t-on les moments de détente (vues du paysages, des chevaux) parce que même s’ils ne sont pas idylliques, ils donnent une bouffée d’oxygène dans une atmosphère d’agitation constante. On a l’impression de gamins incontrôlables, dans toutes les situations.
De plus le film a du rythme.

Les adultes « normaux  » sont dépassés par les évènements, ils ne sont pas non plus caricaturés : que pourraient-ils faire de mieux ?

Quant aux adultes marginaux, ils maîtrisent la situation, sans faire de cadeaux, loin de là ! le pragmatisme cynique, c’est la loi de leur milieu. Pendant tout le film on attend la grosse gaffe, on la sent venir. On sait même ce qu'elle sera, mais cela n'émousse pas l'intérêt.

Les visages, les personnages, tout nous paraît criant de vérité, aussi vrai que dans Ken Loach, le maître de ce genre de film. La camera est agitée, se déplace rapidement, parfois floutée, et ele contribue à perturber le spectateur, ie à le mettre dans le coup !

Je vous conseille vivement d’aller voir ce film, il vous montre des gens que vous ne fréquentez pas.

Une image revient à plusieurs reprises dans le film : deux mains qui s’étreignent, symboles sans doute d’une amitié constante dans « le géant égoïste »