Josso-Hamel, Au travail

96 pages quadrichromie, chez l'association.
 
Olivier Josso Hamel a fait un choix délibéré : lui qui aurait pu dessiner à la delisle(Pyongyang) avec des silhouettes et scènes sur  fond blanc, choisit un fond jaune et des  dessins proches de ceux qu’il crayonnait  enfant sur son cahier d’école : araignées diverses,  animaux genre Rorschach, scènes  angoissantes comme une descente à la cave pour chercher du charbon  etc.
 
 
Le tout laisserait une impression de confusion si on ne prêtait pas attention à la douleur marquée dans le texte, et au souci de la mise en page : aux sources du dessin et de la volonté de se lancer dans la Bd, des deuils familiaux et en particulier la perte du père, un homme de 25 ans. D’où la sensation de malaise transmise au regardeur.
 
 
De ce deuil vécu - mais non exprimé, l’enfant puis l’adulte créent des dessins significatifs de l’absence et du mal-être : Il identifie ces maux  dans les BD qu’il fréquente, ce qui nous vaut des interventions de Spirou, de Fantasio, de Tintin et Milou, réinterprétés par un solitaire qui remonte aux sources du refuge dans la BD.