Andreï Sakharov Histoire d'un dissident solitaire

En 2010 Arte distribuait un documentaire sur le Prix Nobel de la Paix Andreï Sakharov, ce personnage un peu tombé dans l'oubli de nos jours et dont l'action, la vie d'éxilé dans son propre pays a contribué à lever le voile sur le régime soviétique en ex-Urss...Cette ex-Urss dont Vladimir Poutine tant décrié de nos jours avait été chef du KGB (la police politique). Le temps a passé, l'oubli a fait son oeuvre et la nostalgie pointe dans de nombreux discours de nos jours et pourtant le fonctionnement de ce regime qui aurait dû être au service de l'humanité a créé les pires tortionnaires qui soient de part le monde (de nos jours encore Poutine soutient le dictateur Syrien qui massacre son peuple)...
Mais rappelons nous :
"en 1989, le dissident soviétique Andreï Sakharov est invité par Mikhaïl Gorbatchev, qui vient de le réhabiliter, à s’exprimer à la tribune du Congrès des députés du peuple. Or le discours du vieux défenseur de la liberté est si critique et virulent à l’encontre du régime que Gorbatchev lui-même est choqué.

À plusieurs reprises, le dirigeant soviétique tente, en vain, de faire taire l’orateur. Cette altercation, diffusée en direct à la télévision, et vue par beaucoup de Soviétiques, contribue alors à rendre très populaire dans son propre pays un opposant jusqu’alors surtout célébré par l’Occident. Quelques mois plus tard, des milliers de personnes accompagnent avec émotion le cortège funèbre de Sakharov dans les rues de Moscou.

Le documentaire retrace ensuite avec précision et finesse la vie peu banale de cet homme, physicien responsable de la mise au point de la bombe H soviétique devenu militant des droits de l’homme.

On peut déplorer quelques longueurs dans ce film d’1h36, du fait d’interviews parfois redondantes, ou de lectures fastidieuses des écrits de Sakharov.

Mais à plusieurs reprises, les images utilisées par l’auteur, qui a fouillé dans les archives déclassifiées du régime soviétique, se révèlent passionnantes : c’est notamment le cas des films réalisés par les caméras cachées du KGB (la police politique), qui suivaient en permanence Sakharov lors de son placement en résidence surveillée, à Gorki.

À voir ce vieil homme épié alors qu’il fait ses courses ou subit des examens médicaux, on mesure mieux le courage dont il a toujours fait preuve, seul face à l’implacable système de répression soviétique."
Source :
Site Hérodote.net

Un passage du documentaire d'Arte :Un homme libre sakharov