nicole Yrle, Eclats de vie

Eclats de vie de Nicole Yrle.
 
 
Sous une couverture superbe, se cachent des histoires sorties tout droit de  l’imagination de Nicole.
 
Pas une de ces histoires ne laisse indifférent.
 
Dans « Arrêtez-tout » on angoisse avec une  petite fille perdue au milieu d’un désastre et qui cherche son frère enfoui dans les décombres.
 
« Boulevard Nord-Est » et son cortège de travaux dérangeants, mais aussi  la course de deux êtres qui ne se supportent plus.
 
« Gratitude » : la crainte de l’inconnu et  le souvenir de tout ce que l’on « entend à la télé » traumatisent un couple qui a pris un auto-stoppeur.
 
Etc. etc.
 
Et  puis on retrouve la subtilité, la légèreté et la finesse d’une écriture soignée de Nicole.
Ses histoires peuvent être  tristes, amusantes, un peu étranges mais  jamais glauques ni vulgaires.
 
Voilà j’ai tout dit. A vous d’en savoir plus en lisant cette  petite  merveille  pleine d’éclat.
 
Une chose encore, mon coup de cœur. ? Toutes  mais  avec  une  petite  préférence  pour  « dans la gueule du loup. »  mais les gens  qui me connaissent
comprendront pourquoi  
 

« La vie est ainsi faite de possibles à jamais évanouis » se dit un personnage d’Éclats de vie (Cap Bear), mais il ne raisonne pas en écrivain, car celui-ci tient à cœur de fixer, en douceur, des éventualités, des possibilités.

Le silence et la patience caractérisent les récits de vie de Nicole Yrle ; ils conviennent à la bonne compréhension d’autrui, permettent une fusion par sympathie :

« Je sentais qu’il devinait ce que j’éprouvais, tout comme son plaisir à me recevoir chez lui était perceptible sans qu’il eût besoin de me le dire »

« J’éprouvais l’intense satisfaction à déjeuner chez lui, à me sentir en profonde connivence avec un jeune homme qui, en fin de compte, avait toujours été présent dans mes pensées ».

Aussi voit-on l’auteur s’intéresser à des êtres habituellement discrets, frappés par l’adversité spectaculaire ou insidieuse, partager l’angoisse de la fillette victime d’un tremblement de terre, - et impuissante à dégager son frère( Arrêtez tout ! ), d’un jeune juif privé de sa parentèle, d’une mère de famille vouée aux tâches ingrates et confrontée à l’ingratitude des siens.

Ces nouvelles, bien construites, instaurent une connivence entre l’auteur et le lecteur par la présence d’indices discrets et significatifs : La fêlure d’un mur de maison, vue comme l’annonce d’une faille dans le couple, la montre, comme arrêt et redémarrage d’une nouvelle vie, les achats en double comme signes d’une double présence latente .

Des titres comme harmonie, ou gratitude laisseraient entendre un univers de bonne entente : pas toujours, il y a des communications ratées (Alea jacta est), mais l’ensemble demeure optimiste :

Si le mal existe, il est détourné, soit par le sort,( Boulevard Nord-Est) soit par un esprit malicieux (bonsaï), soit par un honorable scrupule de conscience (Départs).

On sent une présence souvent chaleureuse envers les êtres, ainsi qu’une écriture soignée, mais sans affectation, scrupuleuse dans l’expression :

« peut-être ne faut-il rien ajouter ? Peut-être au contraire faut-il revenir en arrière, abréger, rendre le texte plus dense? Je sens qu’il n’est pas encore temps de mettre le point final. »

Merci pour ces beaux textes qu’on a plaisir à savourer.

Moi aussi si loin que je suis et pourtant j’ai la chance, je dirais le bonheur de connaître plusieurs créations de notre amie Nicyrle.
Beauté d’imagination, sentiments parfaitement exprimés, tendresse, surprise, amour sur toutes ses formes, se dégage de son écriture.
Eclats de Vie, éclats qui rehaussent GDS*
Je me réjouis de ton succès Nicole, toujours en avant,mes compliments les plus sincères

Eclats de vie, je le savoure histoires par histoire, dans le calme et le silence, ce livre mérite bien toute mon attention.
je ne donnerai mes impressions que lorsque je l'aurai terminé. Mais en attendant, déjà merci ma Nic.

Le beau commentaire de Rotko, que de bien cela doit faire à Nicole et
à nous tous qui connaissons NicYrle!
Rotko dit toujours ce qu'il pense et si le livre est médiocre, il le dit sans hésiter.
Ces petite nouvelles, la préférés Darabesque "Dans la gueule du loup" a le suspense et le tragique , le malheur, tout dans peu de lignes;
"Gratitude" méfiance, peur et gratitude, un conte où je m'attendais à un malheur, j'etais à la place de cette femme dans la voiture, et j'eprouvais la même angoisse, , puis la fin inattendue.
Méritent d'être lus, je l'ai fait avec un grand plaisir

Amadak a écrit:

un conte, très réussi, Dans la gueule du loup

Nicyrle raconte une poignée d’êtres en attente d’arriver à Dover traversant la Manche, mais elle s’arrête sur le jeune Afghan Dastajol.

Darabesque a écrit:

une petite préférence pour « dans la gueule du loup. »

Merci Amadak et Darabesque d’attirer le regard sur la dernière nouvelle du recueil.

Elle repose à mon avis sur un suspens discret, marqué par les premiers mots : « Enfin il était arrivé ! », annonce trompeuse puisque si Douvres est en vue, le personnage n’y est pas !

c’est souvent dans l’ultime étape qu’on se montre imprudent ou négligent : les risques sont donc réels, et l’incident de la valise, un moment perdue de vue, fait craindre le pire.

Pourtant Dastajol a des atouts : sa gaieté, son allure de feu follet en font un Ariel égaré dans la « jungle », ce qui conquiert le lecteur et l’écrivain, au point que les commentaires de ce dernier (« les choses auraient pu plus mal se passer […] Quand on n’a rien juste dix-huit ans juste dix-huit ans d’une enfance volée , et devant soi, un espoir illimité ») sont aussi bien des interventions de l’auteur que des réflexions de l’intéressé, on souhaite qu’il réussisse…

Mais le titre « Dans la gueule du loup », mais les conditionnels, la collaboration étroite des policiers anglais et français, les risques mortels encourus et qui sont mentionnés…

Certes la formule « Copain avec tout le monde, il n’était ami avec personne » montre une certaine prudence, mais plus d’un moineau se fait prendre...

Alors intervient le coup de pouce affectif de l’auteur : « saisis ta chance », c’est l’ élément décisif, ! ceux qui échouent sont des « malchanceux ».

Bref, nous sommes aussi favorables au passage de Dastajol , et on est tenté nous aussi de crier « Good luck ! » pour forcer le destin…

Oui Rotko c'est ce que j'ai ressenti avec cette nouvelle. J'aime bien ton analyse .
on n'a plus qu'à dire à Nicyrle : on en redemande !!!

Rotko, tout à fait d'ccord avec Darabesque; ton analyse du conte est parfaite. Pour
ceux qui comme moi, nous avons lu la nouvelle, c'est vivre à nouveau les émotions ressenties. Et pour ceux qui n'ont pas encore eu la chance de le lire, cette analyse éveille le désir de lire.
Un chant à la liberté, a la fraternité ,l'auteure partage avec nous ce qu'elle pense de la discrimisation: auteure et être humain ne font qu'un.
Ce jeune Afgain ,je l'ai bien dans ma mémoire; son espoir d'une autre vie:la vraie. En attendant avec les autres compagnons de malheur, parfois le rire faisait sécher les larmes
Tu as raison Rotko, nous voulons tous que ce petit migrant touve ,enfin, une place au soleil; Nicyrle le veut et il arrive.
Ces petites nouvelles de Nicole Yrle, ont le charme nous séduisent par ce que si courtes que'elles soient, l'émotion, les sentiments, les situations, le suspense, l'imprévu, ce qu'on trouve dans les grands romans, est là. pour notre bonheur!!
Un honneur pour GDS*

Que dire ? Merci pour vos commentaires et analyses
Un petit détail : mon éditeur a aimé que je place cette nouvelle à la fin, appréciant que le recueil s'achève sur un clin d'oeil au lecteur avec ce "Good luck !"

j'ai terminé Eclats de vie il y a quelques jours.
il y a tout dans ce petit livre. Chaque nouvelle est un instant saisi, c'est dense, c'est inatendu parfois, les chutes sont imprévisibles. J'ai vraiment aimé ces nouvelles ! bien écrites, porteuses de messages, ciselées (c'est la façon d'écrire de Nic), comme de petits bijoux que l'on regarde avec gourmandise et admiration.
Bonsaï m'a fait rire et m'a interpelé aussi ! ce garçon gâté qui veut sa maman pour lui tout seul !
je parlerai des autres nouvelles ultérieurement.
merci ma Nic

j'ai également aimé Gratitude
J'étais angoissée aussi ! comme ces deux personnes qui ne savaient pas si c'était une bonne idée de prendre un homme qui sortait de prison, en stop. Le rythme du récit ,les descriptions des personnages, leur attiude, le silence de ces trois passagers, donnait une ambiance lourde, étouffante... et ce n'est qu'à la dernière page que tout s'éclairait, les dernières lignes sont un pur régal !

chère Nicole, je reviens moi aussi de relire, parmi d'autres "Gratitude" J'étais dans cette voiture, imaginant le pire et cette fin imprévue qui fait voir que même un personnage duquel on se méfie, peut avoir un geste d'humanité.
,
je trouve la phrase de Ysandre qui résume tout ce qu'on peut dire sur tes nouvelles.
Ysandre a dit:

Citation :

Eclats de Vie. nouvelles ciselées comme de petits bijoux que l'on regarde avec
gourmandise et admiration

tout à fait d'accord Admiration!

hors d'âge m'a serré le coeur. Ce vieil homme qui retourne dans son passé, à la recherche de ses élèves, de ses souvenirs de prof... c'est très triste. La fin aussi .... "pourquoi il parle de problème ? y a un problème ? c'est quoi le problème ?"
je ne veux pas dévoiler l'histoire mais elle donne à penser, et j'ai eu du mal à m'en détacher... pour ne pas rester triste.

l'âme soeur a un dénouement très inattendu. Ces nouvelles sont excellentes : dans un laps de temps très court, on entre dans le sujet et... la fin est surprenante !

Train à prendre ce type est agaçant avec ses manies, son train à prendre ! et pourtant .... c'est encore un petit garçon !

pour Ysandre, tu es fascinée, et avec raison. Dans les nouvelles courtes un univers est décrit, et dans un long roman comme "les Dames de Paulilles" nous nous arrêtons à chaque chapitre avec ravissement.
je retourne souvent en arrière pour relire des passages frappants.

nous avons les mêmes goûts, ma Lointaine.
je vais dodo, bonne fin de soirée à toi

J'ai beaucoup aimé aussi toutes ces nouvelles (qui ne l'étaient pas toutes pour moi car j'en avais déjà lues quelques-unes)

Elles ont toutes un petit coté croustillant, malgré les sujets sérieux abordés.
Ma préférée : le boulevard Nord Est, surtout pour sa chute, qui est tragique et pourtant m'a fait éclater de rire !

En seconde position "dans la gueule du loup" et ce qui me fait très plaisir c'est que c'est la préférée de Marie (Darabesque) On est sur la même longueur d'ondes !

C’est avec une émotion renouvelée que je relis ce fil. Son grand roman « les Dames de Paulilles » est et sera gravé encore dans ma mémoire des années durant.
J’ai vu que d’autres de ses livres jouissent de bonne presse et me réjouis pour elle et pour ses lecteurs. Je ne perds pas l’illusion de les lire un jour.
Mais ces courtes nouvelles ont un charme particulier qui émeut et surprend.
Il faut avoir du talent inné pour révéler dans quelques pages tout un univers.
Nicole Yrle le fait à merveille et nous laisse une envie d’en lire plus.

Tout un univers se trouve dans le recueil des petites nouvelles de Nicole Yrle ; petites par l’épaisseur mais grandes par le talent et l’imagination de l’auteur
Je connaissais seulement « Gratitude « et « Dans la gueule du Loup » et j’étais ravie par l’écriture et les émotions si fortes ressenties.
Après avoir lu « Les Dames de Paulilles » ce n’est pas étonnant de trouver dans ces nouvelles la même compétence à raconter et nous faire savourer des moments de vrai plaisir
Un tremblement de terre, la petite fille qui clame pour sauver son frère englouti sous les décombres, anéanti de soif, la mort approche, et la petite réussit par ses clameurs intéresser un journaliste au secours.
Le symbolisme de la montre arrêtée au moment de la catastrophe et la neuve offerte par le journaliste qui marquera désormais les heures de bonheur.

Un enfant espiègle et gâté qui cherche le moyen d’avoir sa mère pour lui seul,
Son petit pêché mignon accomplira on but. Innocence et certaine perversité.

Après trente ans de mariage un homme déprimé, à la retraite commence à se questionner sur sa vie conjugale avec une femme supérieure à lui en culture et plus appréciée par amis et voisinage On est en train de tracer un boulevard, tout près de chez sa bâtisse séculaire, on abat des arbres et le bruit des machines lui creuse le cerveau. Il déteste le prochain Boulevard, tout son passé, ses souvenirs venaient de cette belle nature, que le progrès transformera en béton. Le fait d’être sans travail, avec plus de temps sera ce qui accentue son malaise envers sa femme et le comble d’idées sombres ?
Comme une lézarde qui fente l’un des murs, une autre éclate dans son coeur et il cherche les moyens de se débarrasser de sa femme.
De nombreuses stratégies échouent. Il tient fort, essaye d’autres plus sures .il est résolu.
Au cimetière quand le cercueil descend dans la fosse, les voisins gardent un silence respectueux, et nous les lecteurs nous restons stupéfaits par le dénouement inattendu.


Un couple heureux qui habite sur une Ile. L’écrivain face à la page blanche qui attend une bribe d’inspiration pour finir son livre, en même temps que sa femme attend son premier né

La confusion ennuyeuse d’un prof très âgé qui ne retrouve aucune trace de son école, des rues qu’il croit changées, sa recherche infructueuse des repères si bien connues,
Rien n’est égal .pas d’élèves non plus !! Les vacances peut-être ?
Tandis que c’est lui qu’on recherche, pauvre vieux, échappé de l’asile, qui retournait à son passé de jadis.

Toutes les nouvelles nous sont précieuses ; Il y en a plusieurs qui m’ont particulièrement séduites « Ame Soeur » et « Pérenne »
De celles-là, j’en dirai plus.
A suivre

Si par hasard[

/b]


Une tendre histoire d’une fillette, chagrinée par une amourette qui lui fait mal,
se retrouve au bord de la Seine, bredouillant une chanson de Brassens. Il pleut. Un inconnu, cherche à la protéger de la bourrasque, lui offre un chocolat chaud, elle accepte sans savoir qu’elle lui a sauvé la vie

Un train à prendre :

Cette nouvelle m’a fait rire aux éclats ; Ce maniaque de l’heure exacte. Cela lui vient depuis son plus tendre âge. Toujours le premier à l’école, le premier au boulot, plus tard.
Divorcé de sa femme qui était toujours en retard, il ne supportait plus
Depuis son enfance il adorait les trains. Et ce jour là « il avait un train à prendre »
Le lendemain c`´était Noël et sa soeur et son petit neveu l’attendaient.

On suit sa frénétique course, il bouscule les passants dans la rue, n’entend pas les injures,"lui il a un train à prendre " ! Il pleut, il glisse, il est sur le point de se briser le cou, n’importe, lui,il a [b] un train à prendre, pour descendre il écrase les pieds de ceux qui ont eu le tord d’être sur son chemin ! Il regarde sa montre à tout moment, compte les minutes, enfin arrivé il prend son train, quel train ?
Un obsédé peut-être, avec un coeur d’enfant.

:
Il hérite d’une terre de sa défunte mère ; Il est surpris. Un petit terrain dans le Midi.
Enfant unique comme ses parents, sa mère a voulu absolument qu’il garde ce morceau de terre avec quelques arbres.
Il découvrira un secret de famille, et la révélation de pourquoi son étrange habitude d’acheter vêtements, chaussures, chemises, répétés, gardés dans l’armoire, à l’attente de qui ?


Le jour baissait .La nuit approchait sans être tout à fait là .C’était l’heure incertaine où l’on ne sait pas très bien qui l’on est.

Dans cette atmosphère il s’éprend d’une femme charmante, mystérieuse, qui disparaît, revient, elle le fascine ; elle parle ans cesse, il ne sait même pas, ce qu’elle dit, attaché à la regarder. Il ne saurait calculer son âge, parfois très jeune, souvent plus assurée, plus femme de monde, habituée aux compliments.
Dans le court espace de deux rendez-vous, elle raconte sa vie étrange, enfance malheureuse, mariage échoué, voyages dans le monde entier, en proie à des risques inouïs. Un porte bonheur sur son corsage, venant d’une princesse Russe et plus encore!!

Ce fut son ami Pierre qui le fait tomber des nues. On connaît son talent.
Un talent fou, pour mentir, « mêlant l’horreur au merveilleux, le luxe à la misère, l’insolite au naturel. »





,
[b][b]

magnifique ! ma Lointaine. à bientot, ailleurs/

pour Ysandre: merci: ses nouvelles sont un régal, je devrais m'exprimer mieux,des idées viennent dans mon cerveau,mais j'ai un manque de lumière (réelle et Virtuelle)
je suivrai avec Depart, Ame Soeur et Pérenne si Dieu et internet le veuillent.

bonsoir ma Lointaine, je suis avec toi, Dieu aussi, nous nous parlons. attappe la tite Minie ! elle va s'échapper !










di

Ysandre, tu veux savoir comment on dit "merci" en Espagnol?
C'est "GRACIAS"

GRACIAS, chère Amadak, ô combien !

Pour Nicyrle:
tu me fais rougir, Nicyrle!!!
Il me manque le vocabulaire pour exprimer tout mon ressenti; C'est difficile pour moi d'echanger avec un écrivain qui est présent, qui peut être content ou pas avec mon avis, cela peut intimider chacun!! Je peux critiquer par exemple Oates, elle ne saura rien de moi, , opas ce qui arrive sur mon