Gauvreau, avec Etal Mixte, fait l'expérience de l'abstraction lyrique, ce qui se traduit par des élans exaltés ; mais refusant toute sorte de convention, le poète recourt aussi très souvent au registre vulgaire, le tout dans un tourbillon de non-sens absolu.
Poème : JE I RIZE.
Pissotière de l'aube
je remarque au préau des bellesdives un anus écarlate
qui agite son thermomètre.
j'ai dit au prisme élancé un cornet sot qui agrête le
peu de mon soulier.
déssillïde.
j'encule par la serrure le portefeuille outré de ma
chère Aglaé.
outré par les semonces
déglauhé par les bracholletes
il scinde dans la tournabelle anémique le procès de
nos vicomtes au poil ras.
je me gargarise avec son ours.
tsappi fff itt
aggléon gléonsonde.
attrapé par les pattes
il appelle au secours
et seuls les délavés citrons aramantulent son cul.
Frisson de mai
poison de basalte
J'écume en souriant dans son turf.
Baisolloire intrépide où les noces de guimauve
arpentent le trop triste des caïmans
blennorrhée socratique où les poêles isotropes
argumentent l'entrée des isophages.
un saint descend dans le préau
et il veut coudre les fesses des enfantes.
souris de balamulte
orfèvrerie de camphre
noisière de cahanmachuze.
blaumme.
Non, je le précise, je n'ai fait aucune faute, tout est fidèle à l'original: mot, ponctuation, absence de majuscules en début de vers....
Mon opinion : la posie abstraite et l'exploréen, ca va un temps pour découvrir, mais lire un recueil entier, c'est un peu trop !
J'y vois aussi une forte inspiration dada.