Le roman noir

Je profite d'une réflexion que je me suis faite à la lecture de certains messages ici pour glisser un lien.
Il s'agit de l'usage du terme "noir", dans "roman noir".
Grande amatrice de polars, ça me hérisse toujours d'entendre "c'est plus qu'un polar" (un bon polar serait du coup un "vrai roman"), ou c'est un roman "Très noir".
Les passionnés ont leurs petites fixettes... vous m'excuserez.

Je suis donc bien contente que Claude Mesplède l'ait formalisé dans cet article, que je partage donc avec vous.

Citation :

Et pour ironiser encore à propos des confusions relatives à la définition du roman noir, il y a ceux qui écrivent : »un roman noir très noir de chez noir ». Je leur propose aussi de dire « un roman d’énigme très énigme de chez énigme » ou encore « un thriller très thriller de chez thriller ». Ils devraient se rendre compte du ridicule de la formule. Ou bien il s’agit d’un roman noir ou bien d’une autre catégorie mais il n’existe pas de nuances du genre « très noir » ou « presque noir ». Il n’y a aucun dosage à mesurer car il est noir ou il ne l’est pas. Encore conviendrait-il de se mettre d’accord sur le contenu sousjacent de critique sociale que doit contenir un texte « noir ».

Merci Caroline, tu as bien raison de souligner cet article. Il m'arrive,bien inutilement, d'accentuer le trait en disant " c'est noir de chez noir "

oui, je comprends bien ce que veut dire Mesplède, "le pape du polar", que j'ai déja rencontré.

Mais quand on dit :" c'est très noir", on parle de l'atmosphère ou de l'univers, et non du genre, le roman noir.

En utilisant le mot sombre, on éviterait ces ambiguités : c'est un roman noir très sombre ou pessimistetc.

car des romans noirs peuvent avoir de l'humour dans le melo, ou ouvrir un porte à l'espoir, comme dans tirer sur le pianiste, par exemple.

En évitant de dire un roman obscur, sous peine de fâcher l'auteur

caroline a écrit:

En évitant de dire un roman obscur, sous peine de fâcher l'auteur

Ceux que tu cites, je les vois bien en rigoler

Perso, le roman noir est un roman, ou un film, ou une bd, dont le sujet est la société et ses mécanismes. C'est une œuvre sociale qui ne s'enfonce pas dans la description lourde et démonstratives de certains artistes dit engagés. Il n'est qu'un des genres du Polar. Ce n'est donc, à mon sens, pas plus qu'un polar, c'en est jusqu'au bout des ongles.