Epicure - Lettre à Ménécée [Grèce]

Le texte par ici : Traduction par Chauffepié.

Ma toute nouvelle prof de philo nous a fait lire ce texte pour le prochain cours en guise d'intro au cours de philo en terminale. Je ne suis pas familière avec les philosophes grecs, alors c'est réellement quelque chose que j'ai découvert, je ne connaissais que ceux du 17ème (vaguement)-18ème(idem)-19ème-20ème.
Je trouvé ce texte très riche et très intéressant. Il y a un éloge de la pensée qui est très intéressant, et des réflexions qui parlent, du fait même que ce texte semble toucher tout le monde directement, comme s'il avait une capacité d'universalité qui m'a beaucoup surprise. En particulier dans le paragraphe où il s'agit du bonheur de penser, et celui où il est question du "soin de bien mourir et celui de bien mourir" qui, selon l'auteur, ne feraient qu'un. Rejoignant ainsi les pensées de Montaigne dans son chapitre des Essais, "Que philosopher, c'est apprendre à mourir".

Bref une mise en bouche du cours de philo très intéressante ! qu'en pensez-vous ?

Ce qui m'a vraiment interpellée c'est tout de même sa relation à la mort. D'ailleurs très honorable, mais vraiment très surprenante : "la mort n'est rien tant que la vie subsiste ; et lorsqu'elle arrive, la vie n'est plus : ainsi elle n'a point d'empire ni sur les vivants, ni sur les morts". J'ai plutôt tendance à penser comme Freud, comme quoi beaucoup de nos émotions et de nos agissements dépendent notamment de la peur de la mort. Puisque que serait la vie dans l'éternité? Quelque chose d'éternellement figé, dans laquelle on n'aurait pas envie de progresser, d'apprendre, puisqu'il n'y a pas de limite à notre existence, que tout continuera, qu'il n'y a pas d'issue possible ou imaginable. Mon copain avait écrit dans un de ses textes quelque chose que je retranscris ainsi : "C'est une mort vivante que la vie sans mort". Je suis plutôt de cet avis là, personnellement. Qu'en pensez-vous ?

Et aussi ce qui concerne les vertus principales ! "cardinales" est, je crois, le terme exact. La courage, la prudence, l'équilibre, la justice. Je suis plutôt d'accord avec ce concept, quant à moi.

rotko a écrit:

Épicure en 306 av. J.-C.

Il n'a pas attendu les Chretiens pour s'intéresser à la morale, ce qui montre bien qu'il n'y a pas besoin d'un recours aux valeurs chrétiennes pour une morale laïque.

Les chrétiens n'ont rien inventé ! et l'Islam non plus d'ailleurs, dont la pensée fut influencée de façon décisive par Aristote et par Platon, aussi (comme quoi Dieu est la source de l'Être), mais je crois que Platon a marqué la théologie en général, que ce soit la théologie judaïque ou chrétienne ou musulmane.