Merle Robert

Ah ! "fortune de France" et ses treize volumes... j'ai tout dévoré ! la truculence des dialogues, les mots et expressions en vieux français, l'humour si fin de Robert Merle, et j'ai pleuré quand il est mort.
Cet homme aussi à l'aise pour raconter "Malville" que pour se plonger dans le passé avec Fortune de France m'a fascinée. Le seul que je n'ai pas lu est "la mort est mon métier", je vais remédier à cette lacune vite fait.
Il m'arrive encore de me replonger dans le volume Henri IV, ce Vert Galant me fait tant rire !

derrière la vitre parle de mai 68, je ne l'ai pas lu, mais j'en ai parcouru des passages où il analyse quelques discours des leaders.as-tu lu l'Ile et le week-end à Zuydcoote ?

Oui Rotko, je les ai lu il y a longtemps, me manque : la mort est mon métier

Voilà, j'ai lu hier, La mort est mon métier Je n'en suis pas sortie indemne.Bien que l'enfance de Rudolf Hoess, avec un père torturé, bourré de culpabilité et s'en remettant à la religion puisse donner une sorte d'éclairage sur sa personnalité, je suis atterrée par le devenir de cet homme qui prend l'obéissance aveugle pour de l'honneur ! Son impitoyable froideur, son inaptitude à ressentir des sentiments humains, son dépassement de soit pour atteindre un but aussi horrible, m'ont serré le coeur.
Nul sadisme, en effet, il étouffe toute compassion, tout simplement. C'est une machine à tuer, il avoue même pouvoir assassiner son propre fils si l'on lui en donne "l'ordre" !
Merle déploie encore une fois tout son talent d'écrivain et de psychologue.

Ysandre a écrit:

Voilà, j'ai lu hier, La mort est mon métier Je n'en suis pas sortie indemne.Bien que l'enfance de Rudolf Hoess, avec un père torturé,  bourré de culpabilité et s'en remettant à la religion puisse donner une sorte d'éclairage sur sa personnalité, je suis atterrée par le devenir de cet homme qui prend l'obéissance aveugle pour de l'honneur ! Son impitoyable froideur, son inaptitude à ressentir des sentiments humains, son dépassement de soit pour atteindre un but aussi horrible, m'ont serré le coeur.
Nul sadisme, en effet, il étouffe toute compassion, tout simplement. C'est une machine à tuer, il avoue même pouvoir assassiner son propre fils si l'on lui en donne "l'ordre" !
Merle déploie encore une fois tout son talent d'écrivain et de psychologue.

je viens de finir "la mort est mon metier", qu'est ce que c'est bien; compassion me semble t_il signifie " etre avec l'autre " (du latin comp are je crois), et rudolf lang est inapte à se projeter sur le ressenti de l'autre, il se construit un handicap qui l'aide à etouffer ses emois, (l'absence d'intimite, d'affectif avcec les siens) et l'autre restera à jamais un etranger, il demeure à jamais un enfant qui est seul dans son cercle de vie ( personne n'existe)bon j'arretes avec ma psycho de bar du commerce.
Quant à robert merle, il ecrit comme lang aurait pu le faire, de maniere efficace et concise; il laisse apparaitre l'horreur par l'indecence des petits plaisirs que s'octroie rudolf lang dans les camps (petite marche pour rentrer chez lui, privilege de la decapotable au mois de juillet).
J'ai lu aussi malevil, r merle, de la meme façon, m'a ferre et immerge des la premiere page; je le conseille humblement mais vivement.

bonjour Joseywales, j'avais été surprise par la mort est mon métier. J'ai lu tout Robert Merle, je l'aime beaucoup. Malvil m'avait étonné également, Merle ne m'avait pas habituée à le voir dans la SF, mais c'était très bon.
As-tu lu les 13 tomes de Fortune de France ? j'ai adoré ! écrit moitié en vieux français avec un glossaire à la fin, c'était un pur régal ! on devinait d'ailleurs la significations des mots anciens par la syntaxe. J'en ai une partie dans ma bibliothèque, les autres, je les ai prêtés, et "on" a oublié sans doute de me les rendre .....  J'en relis parfois .... 
Certains historiens ont rendu hommage à cet écrivain pour le sérieux avec lequel il s'est renseigné quant aux vérités historiques en écrivant Fortune de France.

Ysandre a écrit:

bonjour Joseywales, j'avais été surprise par la mort est mon métier. J'ai lu tout Robert Merle, je l'aime beaucoup. Malvil m'avait étonné également, Merle ne m'avait pas habituée à le voir dans la SF, mais c'était très bon.
As-tu lu les 13 tomes de Fortune de France ? j'ai adoré ! écrit moitié en vieux français avec un glossaire à la fin, c'était un pur régal ! on devinait d'ailleurs la significations des mots anciens par la syntaxe. J'en ai une partie dans ma bibliothèque, les autres, je  les ai prêtés, et "on" a oublié sans doute de me les rendre .....  J'en relis parfois .... 
Certains historiens ont rendu hommage à cet écrivain pour le sérieux avec lequel il s'est renseigné quant aux vérités historiques en écrivant Fortune de France.

C'est bien que les livres voyagent, bonjour ysandre, perso j'achete surtout les livres dans les brocantes pour une histoire de sous mais aussi parce ce que j'apprehende la brocante comme une chasse au tresor;tout ça pour te dire que oui, je suis très interesse par fortunes de france, et d'ailleurs je pensais avant meme que tu ne m'en parles offrir les 13 tomes à ma femme à noel, histoire que j'en profites aussi (procede dit "de la lingerie fine")
Tu parles de serieux concernant les recherches historiques de merle, j'ai eu du mal à discerner le recit du roman dans la mort est mon metier, pourrait tu m'en dire plus, tout ce qu'il raconte parait tellement plausible, mais bon, dans malevil aussi alors...