Ryan David Jahn écrit depuis l'âge de dix ans. Son premier roman
De bons voisins (Actes Sud, 2012), déjà traduit en allemand, néerlandais, espagnol, italien, japonais, chinois, islandais, danois et norvégien, a remporté le prix du meilleur premier roman décerné chaque année par la Crime Writers Association. Il vit à Los Angeles.
De bons voisins Actes sud Noir Janvier 2012, 272 pages
Ce roman est basé sur une histoire vraie, celle de l'assassinat de Kitty Genovesedans l'indifférence de ses voisins, le13 mars 1964.
Son meurtre est devenu un cas d'école pour les aspirants en psychologie.
Dans de bons voisins la victime s'appelle Kat Marino, c'est un tout petit brin de femme qui travaille de nuit en tant que gérante d'un bar. C'est en rentrant chez elle qu'elle sera violée et agressée pour finir en sang. Elle luttera de toute sa volonté, de toutes ses forces. Dans cette cours d'immeuble, plusieurs fenêtres sont encore allumées. Que font donc les voisins ?
Ryan David Jahn nous les présente à tour de rôle, et nous montre ce qu'ils vivent. Un jeune homme de 19 ans s'occupant de sa mère très malade et qui doit le lendemain se présenter pour la visite médicale afin d'aller au Vietnam. Un couple qui entreprend une première expérience échangiste, un homme qui se découvre homosexuel, une infirmière qui rentre bouleversée de son travail, un homme qui revient du bowling et qui se dispute avec sa femme. Toutes ces personnes bien que voyant le drame se dérouler sour leurs yeux n'appelleront pas la police, chacun étant persuadé que le voisin l'aura déjà fait.
L'auteur nous présente aussi les personnes qui arriveront sur les lieux du drame : le policier, les ambulanciers et l'un des voisins qui était absent.
Nous plongeons dans l'esprit du tueur qui se demande quand on l'empêchera de commettre de telles horreurs.
Et à chaque fois, nous assistons impuissants à la lutte de Kat, sa volonté de vivre.
C'est un roman fort bien écrit qui dérange forcément, qui fait peur et qui remue les tripes.
Je vous le recommande