serge pey, le trésor de la guerre d'Espagne

Pégase59 a écrit:

c'est pour cela que je poste rarement des résumés je suis nulle pour exprimer ce que je crois avoir compris mais Rotko insiste

Chacun ici a la parole, et dans ce but, j'essaie de motiver les timides.

oki hiihih tu as remarqué que je suis timide enfin non juste pour poster car le niveau "littéraire" est très haut sur le forum et je me sens pas à al hauteur je parle pour faire des résumés

Et quand aurons-nous le plaisir de découvrir la suite ?

Assassinat

Pour moi le cracheur manifeste son mépris face à ces gardes armés. Il ne veut pas avoir à gaspiller ses mots avec eux car il n'a rien à partager avec ces hommes. C'est la bave de l'escargot et le jeune garçon agira quasiment pareil ensuite. Lorsque l'enfant se réfugie dans la cavité j'y ai retrouvé cet escargot qui protège et s'isole du reste du monde. Je ne pense pas non plus que l'homme soit le père de l'enfant.
Manifester un tel mépris face à des gardes armés ne peut qu'être dangereux car ceux -ci ne connaissent que la poudre, l'intimidation pour asseoir leur " pouvoir ".
Quand l'enfant enterre l'homme celui-ci se transforme dans l'esprit du jeune en escargot parce que à mon avis il pense qu'il va être protégé et lui laisse ses cigarettes; il agit comme avec la coquille en imaginant que l'homme ne fait que se rencogner dans sa coquille.

Pour l'aigle j'hésite un peu mais suis plus encline à suivre Luca sur son idée mais l'aigle peut aussi fondre sur l'escargot et percer sa coquille

Belle nouvelle, bien écrite mais comme Luca certaines répétitions m'ont un peu lassée

J'attends la deuxième aussi

Luca a écrit:

Et quand aurons-nous le plaisir de découvrir la suite ?

dès que chacun aura noté ses impressions sur la première nouvelle, sinon ça risque d'être un meli melo confus des deux textes (par ailleurs autonomes).

J'aime beaucoup l'idée du début de la deuxième nouvelle, le linge étendu sur le fil qui devient un langage.

Les amoureux, toujours un peu clandestins, inventent aussi des codes avec des volets semi ouverts ou fermés etc. Ravissante complicité.

Ceci dit Luca, tu as très bien parlé de la première nouvelle, on t'aurait cru la cervelle vide après les examens... Mais non ! très en forme! à "la pointe extrème de l'éveil", dirait Roger Vailland.

je m'entête, je crois que l'aigle représente le méchant : il a tiré le soleil, les arbres et la colline et s'en va avec ! il enlève tout ! et l'enfant se sent seul...

oui c'est pour ça que j'hésite en disant que l'aigle aux yeux perçants peut briser la coquille de l'escargot

mais Luca ne voit pas l'aigle de cette façon, il faudrait téléphoner à l'auteur pour savoir........

Natalia a écrit:

mais l'aigle peut aussi fondre sur l'escargot et percer sa coquille

Oui, il est mystérieux cet aigle, à la fois rassurant et inquiétant. Il faudrait creuser. Peut-être les autres nouvelles amèneront de nouvelles idées.

rotko a écrit:

Ceci dit Luca ... on t'aurait cru la cervelle vide après les examens...

Je provoque des courants d'air et ça fait sortir quelques moumoutes cachées sous les meubles.

Plus sérieusement, j'ai trouvé la nouvelle très évocatrice, elle m'a fait penser à certains tableaux surréalistes, du genre des montres molles de Dali. Comme si l'histoire était à la fois œuvre littéraire, peinture et sculpture. Vraiment intéressant.

Ou alors il y avait quelque chose d'inhabituel dans mon thé...

Je viens de terminer la nouvelle L’assassinat. Un texte envoûtant et dérangeant qui mêle poétiquement le réel et l’imaginaire, sans doute parce que tout passe par la pensée et la vision de l’enfant. La nature est omniprésente, les arbres, la source, la colline, le soleil, les oiseaux, l’escargot, les pierres… l’homme et l’enfant en font partie intégrante au point de se fondre en elle, l’enfant au fond du trou, l’homme dont le cadavre se liquéfie et devient semblable à un escargot et à sa bave. En outre, les coquilles d’escargot sont précieuses car « elles possèdent la voix de ceux qui sont partis. »
Je ne crois pas que l’aigle symbolise la tyranie, au contraire. Il est « l’oiseau majestueux [qui] tirait vers eux (l’homme et l’enfant) tout le soleil au milieu des ombres. » L’aigle est d’ailleurs constamment associé au soleil, ils représentent pour moi la liberté, la lumière, qui se déplacent haut dans le ciel, hors d’atteinte des soldats par conséquent, d’une colline à l’autre et reviennent toujours. A la fin, l’oiseau a tiré tout le soleil et la colline le suit ; mais « l’enfant leur [crie] de l’attendre car il ne [veut] pas rester seul. », ce sont pour lui des amis qui le rassurent.
Les reprises de tournures qui semblent avoir dérangé certains parmi vous m’ont paru bienvenues : elles me font penser à la poésie orale, ou au conte. En revanche j’ai noté au passage l’irruption d’un présent au milieu des passés qui, à mon sens, se justifie difficilement et une ou deux négligences, de ponctuation par exemple.

lol promis juré pour la seconde nouvelle, je ne posterai plus la première....je ne veux point montrer mon ignorance..et Rotko va monter sur ses grands chevaux..mais pense pas encore poster mes lectures eh oui c'est comme cela

Pas de comlexes, Pégase ! Ce serait vraiment dommage que tu ne postes plus, quand tu en as envie et pour dire ce que tu as envie de dire ! Tous les avis sont intéressants. Moi, j'ai plaisir à te lire

c'est gentil ce que tu m'écris Nicyrle mais j'avoue que avec la nouvelle , je suis complexée et cela me fait réfléchir
quand je me relis j'ai l'impression que c'est un enfant qui a écrit

Pégase59 a écrit:

c'est gentil ce que tu m'écris Nicyrle mais j'avoue que avec la nouvelle , je suis complexée et cela me fait réfléchir
quand je me relis j'ai l'impression que c'est un enfant qui a écrit

C'est en forgeant qu'on devient forgeron.

je suis d'accord avec toi Luca mais bon..vu mon âge..j'ai des doutes

Au contraire : nous nous bonifions au fil des années !

Citation :

Parfois on rencontre
un pied
de l’autre côté de la page
pour nous signifier
que l’on n’écrit
pas
mais que l’on marche

Poème de la marche internationale de la Poésie (cf son site)

http://sergepey.com/video/perforeilles/perforeilles.html

je suis d'accord avec toi Luca..mais bon dans le domaine littéraire lol j’ai l'impression que tous ceux enfin une grande partie ont tous des Bacs littéraire lol

pas moi, je l'ai raté et n'ai pas voulu le repasser

oui d'accord mais tu es une "littéraire"

Nicyrle a écrit:

Je viens de terminer la nouvelle L’assassinat. Un texte envoûtant et dérangeant qui mêle poétiquement le réel et l’imaginaire, sans doute parce que tout passe par la pensée et la vision de l’enfant.

C'est exactement ce que je pense. L'enfant ne fait pas la différence entre ce qu'il voit et croit. Il vit dans son univers, et un des aspects intéressants, à mon avis, chez serge pey est que le fantastique fait partie du quotidien, on passe facilement de l'un à l'autre.

Je ne connais pas la nouvelle "L'assassinat". D'après ce que je comprends, Rotko peut l'envoyer ? Est-il possible de l'avoir ?

oui oui ! tu lui demandes et il te l'envoie (donnes lui ton adresse e mail par MP).

ton Excellence ! quand allons nous recevoir le deuxième texte ????

Merci Rotko.

L'Assassinat.
Je n'éprouve pas la nécessité de lancer une explication ou interprétation de cette nouvelle. J'aurais l'impression de la détourner ou de la dénaturer.
Le texte est d'une force de frappe égale à ceux qui ont été écrits par des auteurs impliqués (ou sensibilisés à l'extrême) par une guerre ou la guerre, et par la cruauté. L'auteur vise juste. Chaque image percute de plein fouet. La poésie alterne avec la description sans fioriture. L'enfant à la fois décrit comme l'enfant de la guerre et l'enfant de l'enfance met en exergue les deux facettes ; mis très tôt devant la cruauté, et pourtant non débarrassé de ses rêves et de ses jeux.
L'adroit mélange des genres m'atteint et me bouleverse.

Je veux bien la nouvelle suivante !