Francisco Alberoni - L'Eros masculin et l'Eros feminin

L'érotisme par Francesco Alberoni chez Ramsay 1986

Citation :

L'érotisme féminin(continu), l'érotisme masculin(discontinu). Ce qui les différencie, les oppose parfois. La nature des fantasmes, des peurs, des rêves qui les constituent. La manière dont ils peuvent s'apprivoiser. Les malentendus, les incompréhensions qui, souvent, nuisent à leur épanouissement. La conviction de l'auteur est que leurs différences ne relèvent pas de la biologie mais de données culturelles et historiques.

J´ai trouvé ce commentaire sur un Forum, pour etoffer un peu la presentation de l´auteur, et la citation que vient d´indiquer Rotko:
"Ni manuel de sexologie, ni Kama Sutra", précise bien le petit résumé de ce livre. En effet, l'Erotisme ressemble plus à une étude sociologique de nos moeurs et comportements érotiques.

Cette analyse, Alberoni la fait en distinguant continuellement érotisme masculin et féminin, que recherche ou trouve l'homme à travers les manuels et films pornographiques, la femme dans les livres roses Arlequin, qu'est-ce qui pousse l'un et l'autre à se séduire, comment s'opère le jeu amoureux, etc... Autant de questions sur lesquelles s'est penché l'auteur, tout en passant en revue les domaines les plus divers de l'érotisme: littérature, cinématographie, autres formes artistiques, moeurs et croyances occidentales ou étranggères.

Ce livre est très facile d'accès et se lit d'une traite. Si parfois je le trouve un peu simpliste (la dichotomie hommes/femmes est parfois gênante), je le recommande vivement, chacun y retrouve une part de soi, ou découvre une part de l'autre

C'est un livre parfaitement convenable et qui peut convenir aussi à des ados

autres livres interessants :
le choc amoureux, l'amour naissant où on voit que l'amour n'est pas un fleuve tranquille mais nait dans la perturbation.

Les trois livres ci-dessus se lisent "relativement" facilement, et on y reviendra.
Pour commencer en douceur sur ce sujet je vous propose de jeter un coup d'oeil sur le vol nuptial ou L'imaginaire amoureux des femmes, de Francisco Alberoni, paru chez PLON.

C'est vrai que le livre est assez ancien et repose sur des enquêtes auprès d'adolescents et adolescentes, mais il pose le pb : on peut contester des affirmations : n'est ce pas le but d'un forum ? comme disait Fontelle

Le vol nuptial

Plus que les garçons de leur âge, les jeunes filles seraient attirées par un amour idéal, voire irréaliste, incarné notamment par les "stars" du spectacle et de la politique. Elles sauraient qu'auprès du prince, la plus humble d'entre elles, Cendrillon du courrier du coeur, aurait des chances de l'emporter, par le dévouement, la sincérité, et la fidélité notamment.

Quant aux vrais compagnons, ils seraient, parfois seulement, dira-t-on, de pauvres substituts à ces stars inaccessibles.

Les jeunes filles savent qu'au détour d'une rencontre avec un homme important, leur vie peut changer ; leur trésor, c'est leur personne même, espérons-le d'une manière durable, alors que les jeunes hommes sentent qu'ils ne font pas le poids : que peuvent-ils proposer à une femme qui a déja tout ? l'emmener au Mac Do ?

J'ai vu des enquêtes sur les agences matrimoniales et je complète :

Les jeunes filles savent éveiller le désir. En gros les femmes sont attirées par des hommes influents, fortunés et n'hesitent pas à se sevir du sexe pour arriver à leurs fins.

Dit comme ça, c'est un peu abrupt, mais c'est ce que j'ai retenu des témoignages d'hommes frequentant, pour des raisons diverses, les agences, et qui avaient de ce fait perdu beaucoup d'illusions.

A quoi rêvent les hommes ...

Citation :

Dans l’atelier chaque ouvrier épingle sur le panneau le plus proche de sa machine l’image de ce qui le hante ou de ce par quoi il croit ou veut être hanté ; pour la plupart c’est une pin-up, et Lollobrigida l’emporte sur toutes les autres; mais il ya de pudeurs qui faussent un choix qui peut rarement être interprété à la lettre ; Lollobrigida symbolise peut-être une petite maigrichonne dont on veut taire le nom à soi-même, et qui se trouve évoquée par l’excès même de ce qui lui manque.

Roger Vailland, 325 000 francs.

Personnellement je doute qu’on puisse voir un quelconque érotisme dans un « livre » de la collection arlequin… Il est vrai par contre, que le préjugé d’un érotisme masculin « imagé » et d’un érotisme féminin « textuel » est très ancré!
Je doute qu’il soit vrai mais, pour des raisons culturelles et historiques, la plupart des femmes et la plupart des hommes ne réagiront pas « favorablement » aux mêmes images ou textes ; l’attirance plus « textuelles » des femmes est due, à mon avis, à une pénurie d’images jugées érotiques par elles.

Ceci étant dit méfions nous des réalités statistiques, personne ne nous oblige à être conformiste… sans compter que la perception de ce qui est érotique varie énormément en fonction de ce que l’on vit (sans jeu de mots ).

Autre donnée culturelle bien ancrée : dans la relation sexuelle, la femme donne et l’homme prend…ce qui explique qu’un certain nombre, non négligeable, de femmes attendent des compensations à ce « magnifique » don…et qu’un certain nombre d’hommes, non négligeable également, soient prêts à le payer !

Ma première reaction etait de m'etonner que tu fasses allusion à la collection Harlequin. je comprends mal pourquoi ; mais il est vrai que le schéma developpé par les adolescentes dans les enquêtes d'Alberoni y ressemble beaucoup.
Autre point : ne va pas croire que tout est uniquement sentimental dans ces bouquins. Sans bien les connaître, j' avais été etonné dy trouver récemment des passages crus, inattendus pour moi. Si vous avez des tuyaux....

ah bon !

ce n'est pas ce qui m'avait frappé en lisant le livre sur l'érotisme.

Retour sur le concept du genre
 
Loin d’être une théorie, le genre est un concept. Il s’agit d’un outil d’analyse, qui permet aux chercheurs d’étudier divers phénomènes sociaux, et à tout le monde de mieux comprendre comment s’articulent notamment les identités d’homme et de femme.

On pourrait argumenter qu’une théorie spécifique est fausse, en avançant des preuves à son encontre, on ne peut pas dire de même d’un outil analytique.
 
Le concept de genre permet par exemple d’étudier les comportements individuels ou collectifs et des expressions culturelles qui ne sont pas imputables au sexe biologique.

Faire la distinction entre

•orientation sexuelle ;
•sexe biologique ;
•catégorie sexuelle ;
•et genre.
 
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