André Comte-Sponville

J'essaie de revenir un peu, histoire de souffler dans ce difficile apprentissage du système OSX qu'est le monde Macintosch; en outre je ne sais pas si je poste dans la rubrique appropriée mais bon voilà j'ai commencé le dernier ouvrage du philosophe français (spinoziste entre autres) qui s'intitule L'esprit de l'athéisme. Bel ouvrage pour le moment qui vulgarise assez le problème inextinguible du choix entre la créance en quelque déité ou bien de l'inanité même de la question. Je vous en reparle bientôt .

Je mettrais bien le sujet dans histoire et documents puisqu'y figurent des essais historiques et de livres de psycho. Qu'en penses-tu ?

Oui, pour en reparler et si quelques grains ont lu le traité d'atheologie de Onfray, cela nourrira le débat.

J'ai lu d'André Comte Sponville, les Pensées sur l'athéisme, chez Albin Michel, collection carnets de philosophie. Mais c'est peut être une resucée du même texte. Comte Sponville, qui a certes une bonne culture philosophique et maîtrise parfaitement ses classiques, est connu pour beaucoup publier, parfois les mêmes textes.

On attend donc de te lire, toujours heureux de te retrouver.

Oui tu peux le mettre dans la rubrique dont tu parles; j'ai cherché un peu mais ne faudrait-il pas créer une section Essais: sociologie, psychologie et philosophie ? Enfin c'est comme tu veux A bientôt. :santa:

oxymoron44 a écrit:

mais ne faudrait-il pas créer une section Essais: sociologie, psychologie et philosophie ?

CRICRI écrit

Citation :

Je souscris.

Histoire et documents peut être rebaptisé en sciences humaines par exemple...

Cricri ! désolé, j'ai crit sur ton post parce que J'ai fait une fausse manoeuvre voici la solution proposée

Histoire et documents peut être rebaptisé en sciences humaines par exemple...

A propos de religion chez Comte-sponville, l'esprit de l'athéisme chez Albin Michel.
Je découvre réellement Comte-sponville avec cet ouvrage qui a visiblement très bien marché à la vente (comme souvent avec lui d'ailleurs).
D'abord j'ai trouvé que le livre était (assez) vulgarisé; ici peu ou pas de longues digressions philosophiques inutiles, tout est concis, argumenté et agrémenté de quelques exemples assez parlants et permettant d'avoir un angle abordable sur un sujet à priori austère, à savoir: Dieu existe-t-il et quels sont les succédanés permettant une spiritualité dénuée de Dieu ?

Comte-sponville nous éclaire ainsi sur la différence entre athéisme et agnostie, humanisme et nihilisme et permet (enfin!) de regarder la question de la déité au travers du prisme des différentes religions et époques traversées. Point de culpabilisation ni de fanatisme dans ce livre; les croyances des uns et des autres y sont respectées mais la prise de conscience du moi est omnipotente, pas de subordination, pas de moralisation mais juste la grande "expérience" chère à Comte-sponville qui permet à chacun de trouver en Dieu ou en une spiritualité quelconque la force de vivre et d'aborder les questions essentielles et métaphysiques de la mort, du commencement de tout, de l'après etc....

Bref un assez bon livre qui se lit facilement et apporte des réponses intéressantes sur le sujet de Dieu, sans sophismes ni conjectures douteuses.
J'ai juste regretté que l'auteur étale un peu trop à mon goût ses références à tout bout de page (et du Spinoza par ci, de l'Aristote par là, du Alain en re-veux-tu et du Leibniz en re-voilà), non pas que les références m'aient agacées mais juste que chaque pensée ou avis de l'auteur trouvait une confirmation chez un "Classique".
En outre on trouve une certaine redondance au fil des chapitres, quelques sujets reviennent ainsi mais sous un angle différent (enfin un peu); bref j'ai eu le sentiment quelquefois que l'auteur tombait dans la facilité qu'il tentait de noyer sous quelques pompeuseries lettrées sous couvert de philosophie.
Un livre qui éclaire en somme mais dont les fanaux ne me tromperont pas longtemps si j'y retrouve les mêmes codes ailleurs dans son oeuvre.

André Comte Sponville, Pensées sur l'athéisme, Albin Michel, collection carnets de philosophie.

Distinguons entre l'athéisme négatif - ne pas croire en Dieu, et l'athéisme positif, voire militant - croire que Dieu n'existe pas. Il y a aussi l'agnostique, celui qui ne se prononce pas, car il sait que dans ce domaine il n'y a pas de savoir. Le petit livre de Comte-Sponville rassemble quelques textes(1) - sans même donner les références précises !,de penseurs sceptiques ou athées.

(1)"Il serait certes très beau qu'il y eût un dieu créateur du monde et une Providence pleine de bonté, un ordre moral de l'univers et une vie future, mais il est cependant très curieux que tout cela soit exactement ce que nous pourrions nous souhaiter à nous-mêmes". (Freud)


Dans ce domaine, les croyants - et surtout les adeptes des religions, ont tendance à envahir le terrain, si bien que les agnostiques et les athées, pour se défendre, prennent position contre les prosélytes et passent pour intolérants.

Le "retour du religieux" est à l'ordre du jour, et les medias lui servent la soupe avec, par exemple, des livres comme
"Je crois moi non plus" : dialogue entre un évêque et un mécréant de Frédéric Beigbeder (celui-là, je ne l'aime guère), Jean-Michel Di Falco chez Calmann-Lévy.

Si on autorise publiquement et à tout va les services religieux de tout poil, instituera-t-on des services athée ? (rire)

Tu as raison pour les citations de Comte sponville, c'est agaçant, il donne toujours l'impression de faire sa dissert et de ne pas penser par lui-même ! c'est ce que lui reprochent les profs de philo.

une petite touche de vinaigre sur ce philosophe ? allons-y !

Dans ce petit livre, il rassemble quelques textes de penseurs sceptiques ou athées - sans même donner les références précises !

Compilons, compilons !

Dans un beau souci d'équilibre, notre penseur a aussi écrit dans la même collection ses "pensées sur Dieu" !

Pour moi, c'est un disciple de Bentham, le théoricien de l'utilitarisme

Jeremie Bentham

Citation :

Comte-Sponville, on peut toujours le convoquer dans une conversation, quel qu’en soit le sujet : c’est devenu un parleur professionnel dont les robustes propos frappés au coin du bon sens se récupèrent à l’ordinaire très facilement.

Etienne Liebig, comment draguer la catholique… La musardine. p. 41.

Certes André Comte-Sponville a les défauts de ses qualités. Accessible au commun, il est critiqué d'un sérail universitaire peut-être un peu jaloux de sa réussite. Je lui dois cependant mon arrivée en philosophie, il y a près d'un quart de siècle ( Traité du désespoir et de la béatitude). Et depuis, sachant les sommets m'être quasi inaccessibles, je me balade tranquillement en moyenne montagne. Les adrets champêtres, choisis pour mon pas, sont souvent bien jolis.

A noter qu'ACS a fait figurer une phrase de Diderot en exergue de " Présentations de la philosophie" : " Hâtons-nous de rendre la philosophie populaire". C'est dire qu'il sait parfaitement son registre ( à qui il adresse son discours).

Le sexe ni la mort chez Albin Michel est tout à fait accessible pour qui s'interesse aux conceptions de l'amour, à l'érotisme, à la pornographie, dans leurs définitions, avec les grandes théories philosophiques.

De Platon à Nietzsche, en passant par Schopenhauer, Comte-Sponville recycle dans ce livre des conférences prononcées ici ou là, sans index, avec de petites notes en bas de page, comme dans un manuel de philo qui ne dédaigne, ni Nougaro et la petite fille en pleurs, ni Houellebecq.

Le contenu est attendu avec la distinction entre Eros, philia et agapê, on revise donc des notions utiles.

Trois essais abordables aux lecteurs et lectrices de Elle. Pourquoi pas ? mais c'est tellement délayé que la paraphrase risque d'empêcher, chez le lecteur, une réflexion personnelle.

Le sexe ni la mort, par André Comte-Sponville,
Albin Michel,

La sexualité, c’est la part animale de l’humain. L’érotisme, c’est la rencontre, chez l’homme, entre sa part animale (la pulsion) et sa part humaine. D’où, précisément, l’idée de transgression. Pour qu’il y ait «transgression», il faut qu’il y ait «désir» et «animalité». Mais il faut qu’il y ait, également, «lois» et «humanité». L’érotisme se joue donc au croisement de ces dimensions.

un entretien sur bibliobs

J'ai lu il y a quelques années le Traité d'athéologie de Michel Onfray (Grasset 2005 ) !
Je suis un inconditionnel de Michel Onfray depuis longtemps. Lui aussi comme ACS veut rend la philosophie populaire .

Dans cette optique on doit signaler son " Antimanuel de philosophie ", un vrai délice d'humour !

Les trois monothéismes , selon lui , sont animés par une même pulsion de mort généalogique , partagent une série de mépris identiques : haine de la raison et de l'intelligence ; haine de la liberté ; haine de tous les livres au nom d'un seul ; haine de la sexualité , des femmes et du plaisir ...etc ...

Sa bibliographie à la fin du livre , justification indispensable , est très riche , MAIS je regrette qu'il ne fasse nulle part référence à l'un des meilleur en ce qui concerne l'histoire des religion , à savoir Ernest Renan .

mahiwan a écrit:

pulsion de mort

Il aurait fait du freudisme sans le savoir ???

Freud ? Pulsion ? Sexuel ? quel horreur !!

mahiwan a écrit:

Freud ? Pulsion ? Sexuel ? quel horreur !!

C'est bien le contenu de son bouquin au sujet du sus-nommé. Pourquoi avoir écrit tant de pages ?

Bonjour!


André Comte Sponville et Spinoza

Je viens de jardiner...je suis contente et.....Je suis décidée à me battre à nouveau!

Merci d'être là!

Je vous envoie un petit texte d'André Comte Sponville sur L'éthique de Spinozza:

" L'éthique de Spinozza est un traité de l'effort de vivre, donc aussi de la joie et de l'AMOUR, c'est pourquoi c'est un traité de résistance. Il s'agit de s'opposer à tout ce qui menace ou réduit notre existence"

Je fonce à la bibli!!! zut c'est fermé aujourd'hui. J'irai demain!


BON SOLEIL!javascript:emoticonp('')

A BIENTOT

merci Aeria je vais, de ce pas, m'opposer à tout ce qui menace et réduit mon existence !
cette phrase me plait !

citation a écrit:

Dans ce domaine, les croyants - et surtout les adeptes des religions, ont tendance à envahir le terrain, si bien que les agnostiques et les athées, pour se défendre, prennent position contre les prosélytes et passent pour intolérants.

j'aime beaucoup cette phrase ! oui, vraiment beaucoup !