Sélection par l'expo du livre de Genève consacrée à la Turquie, présidé par Nedim Gürsel et Sema Kaygusuz
Ahmet Hamdi Tanpinar
(Actes Sud, 2007). Tanpinar (1901-1962) est reconsidéré aujourd’hui comme l’un des précurseurs de la prose moderne turque. «L’Institut…» déploie avec fantaisie l’absurdité de la bureaucratie de la jeune république.
Nazim Hikmet (Parangon, 2002). Le plus grand poète turc (1901-1963), le plus connu aussi en Occident. Epopée en vers libres sur le pays en guerre, «Paysages humains» est son grand œuvre, écrit en prison.
Mèmed le Mince, de Yachar Kemal (Gallimard, 1975). Il s’est inventé une langue, splendide, qui emprunte aux chants des bardes d’Anatolie.
Un Homme inutile, Sait Faik (Bleu autour, 2007). Nouvelliste hors pair, Sait Faik (1906-1954) déambule ici dans les bas-fonds d’Istanbul.
D’Autres Chemins, Enis Batur (Actes Sud, 2008).
Penseur érudit, Enis Batur ne cesse d’écrire une autobiographie faite de commentaires et de pérégrinations fines.
Le Livre noir, Orhan Pamuk (Gallimard, 1995). Pourquoi ce roman-là du Nobel 2006? Parce qu’il décline sa ville Istanbul aujourd’hui et au temps des sultans, une mise en miroir centrale chez lui.
Vatandas, Tahsin Yücel (Editions du Rocher, 2004). Un condensé d’une œuvre qui reste à découvrir: ironie, univers kafkaïen, personnage écrasé par le destin.
Contes de la montagne d’ordures, Latife Tekin (Stock, 1995).
Réalisme magique dans un bidonville d’Istanbul. Une prose qui a ouvert la voie à la génération actuelle.
La Ville dont la cape est rouge, Asli Erdogan. Actes Sud,
Tol, Murat Uyurkulak (Galaade), parution cet automne.