Alison LURIE

Alison LURIE est née en 1926 à Chicago. Romancière et universitaire elle est publiée pour la première fois en 1962. Elle s'inspire largement de sa connaissance intime du milieu universitaire dans ses ouvrages (mais ne s'y enlise pas). Le parallèle avec David LODGE est aisé.
Elle a écrit une dizaine de romans et a été distinguée pour deux d'entre eux "Liaisons étrangères" (Foreign Affairs, 1984) et "La vérité sur Lorin Jones" (The truth about Lorin Jones, 1988).
"Liaisons étrangères" met en scène deux universitaires que leurs recherches respectives amènent au même moment à Londres. Elle suit en parallèle leurs itinéraires intellectuels et amoureux et taille en pièce avec humour les préjugés (positifs ou négatifs) de ces deux chercheurs sur leurs ancêtres anglais...et sur les américains eux-mêmes. Au fond, qu'est ce que la différence culturelle et quelle est sa réelle importance dans une relation inter-personnelle ?
"La vérité sur Lorin Jones" (mon préféré entre tous) aborde le sujet du nécessaire parti-pris du chercheur et notamment du biographe. On suit le parcours de Polly Alter aux prises avec un mystère : quelle est la vérité sur Lorin Jones, peintre douée disparue en 1969 dans ces circonstances troublantes ? Au travers de cette quête Polly Alter en apprendra presque plus sur elle-même que sur Lorin Jones qui livre "ses vérités" au fil des chapitres.

je conserve un bon souvenir de liaisons etrangères, avec cette comparaison de deux univers différents, anglais et americain, pourtant cousins par la langue.

Il me semble qu'en suite alison Lurie s'était interessée aux comptines pour enfants dans un roman plus récent, et que je n'ai pas lu.

Tout-à-fait d'accord pour le rapprochement avec David Lodge, et en particulier pour "hors de l'abri", récit fort savoureux où un jeune Anglais, le narrateur, découvre les Americains, en Allemagne.

un livre que je recommande.

Moi aussi...

Je garde un souvenir marquant de Liaisons étrangères. A la fois drôle et touchant, même s'il est un peu lourd dans ses dénouements.
Surtout, les deux liaisons parallèles me donnaient l'impression de lire deux nouvelles juxtaposées, et non un seul roman.

Pourtant, bien que je l'aie lu il y a de nombreuses années, j'en garde un souvenir assez clair et précis, signe que mon inconscient a apprécié?

Moi aussi, j'ai beaucoup aimé Alison Lurie et ai lu tout ce qui sortait d'elle.
Mon préféré me semblait aussi La Vérité sur Lorin Jones, mais j'ai fait une erreur : je l'ai relu et j'ai été très déçue. Je ne peux pas vraiment expliquer pourquoi, mais le roman n'a pas tenu le coup à la relecture... Dommage.

Je ne vais donc pas relire Liaisons étrangères Je reste sur une bonne impression

maïa a écrit:

Je ne vais donc pas relire Liaisons étrangères Je reste sur une bonne impression

Je l'ai relu et j'y ai découvert des choses que je n'avais pas vues la première fois. Il y a tant de pistes dans ce roman.

Ce que j'ai aimé d'ailleurs à la lecture des romans de Lurie, c'est de retrouver, d'un livre à l'autre, certains personnages. Le héros ou l'héroïne de l'un, devient un personnage secondaire dans une autre histoire. On en découvre une autre facette.

David Lodge a procédé de la même manière.

Ma pauvre Alison, David Lodge te colle à la peau !
Pour te démarquer, on pourrait préciser que tes personnages sont principalement féminins !

Personnellement, j'apprécie Alison Lurie, ça se lit bien (mais je ne les ai jamais relus !),
on se laisse emporter par ses histoires.

Elle ne se limite pas aux romans, elle a aussi écrit des nouvelles,
notamment "femmes et fantômes".
Dans le même style, Jane Smiley a, parfois, un univers assez proche.