Pietro Marcello, La Bocca del lupo

selon les innrocks

La Bocca del lupo confirme de façon éclatante que c’est par le documentaire que le cinéma italien, moribond depuis des années – à l’exception de quelques maîtres incontestables (Bellocchio, Moretti) ou surprises inattendues (Gomorra) –, est en train de renaître




GDS* à l'heure italienne

l'article du Monde met en appétit !

La Gueule du loup orchestre un défilé d'images et de sons qui s'imposent en poème torrentiel.
Le film transcende le vécu primitif de ces persécutés, ces chats errants que la fatalité a, comme qui dirait, brûlés vifs, et qui survivent en disant la croix qu'ils ont portée. Montage de plans documentaires, d'archives et d'extraits de films, de séquences Super 8 et de déambulations, La Gueule du loup nous charrie le long des docks, des chantiers, près des grottes, devant les night-clubs, dans les ruelles à voûtes, les coupe-gorge, les impasses du Sottoripa où sèche le linge et tapinent les prostituées, des grosses assises sur une chaise. C'est Gênes, la nuit déserte, la foule, un rat qui rôde, le décor d'un film noir...

Tout l'article.

rotko a écrit:

La Bocca del lupo confirme de façon éclatante que c’est par le documentaire que le cinéma italien, moribond depuis des années – à l’exception de quelques maîtres incontestables (Bellocchio, Moretti) ou surprises inattendues (Gomorra) –, est en train de renaître

J'aimerais pouvoir te croire, car il est vrai que le cinéma italien n'est plus ce qu'il était jadis, même si quelquefois des films font exception.
Il faudra que je m'intéresse de plus près à La bocca del lupo

Je cite les critiques du film.

J'irai le voir, car bien que certains expriment des réserves(1), ce"documentaire" m'intéresse.

(1) Ces critiques craignaient un film de bons sentiments, vu qu'il résultait d'une commande des jésuites de la Fondation San Marcellino, qui assistent depuis 1945 les marginaux et les gens en difficulté de Gênes. Ils sont généralement revenus de leurs a-priori.

je l'ai vu

De Gènes sont partis les aventuriers à la recherche d'un nouveau monde, du temps de Christophe Colomb, et ceux qui vivent dans les bas quartiers peuvent faire éclore, de la misère et des abris de fortune, de vraies amours.

Le film joue sur la demi-obscurité, les scènes nocturnes, les visages qui ont vécu des existences turbulentes. L'amour réunit les coeurs maltraités et apaise les souffrances.

Certains pourraient reprocher au film une voix off monotone, d'autres seront sensibles au poème de la misère, des déchets industriels, des bas-fonds du port, des cafés mal famés, qui permettent des liens authentiques à de nouveaux - et inattendus, Philémon et Baucis.