Olivier Marchal, «MR 73»

Après Gangsters et "36 quai des orfèvres" un film très noir d'olivier Marchal
avec Daniel Auteuil

Citation :

MR 73, du nom du revolver qui a équipé la police au début des années 70, sent le vécu.

Dans le Nouvel Obs tous les détails en paquet cadeau, avec ficelles vrillées comme dans les patisseries

Disons d'emblée que le message ideologique est clair : les monstres criminels existent, et il faut les traiter comme des chiens méchants, pour préserver les innocentes victimes.

Citation :

les familles des victimes, on s'en fout !

dit un policier.

C'est donc pour la réalisation que ce film mérite l'intérêt : il est sombre, noir, pratique l'excès et l'outrance, respire le désespoir et la mort.

La musique surligne parfois des images qui nous tiennent scotchés au fauteuil.

Il y a des images de bonheur et de vie. Mais elles sont fragiles. Les personnages sont hantés par le drame qui a bouleversé leur existence.

C'est pourquoi il faut être impitoyable : l'amour du prochain et le pardon ? allons donc ! Le Christ et son message sont barbouillés de sang, et les moines se laissent abuser par des pervers sexuels qui jouent la carte du retour à la piété.

Daniel Auteuil, notamment, est remarquable en policier mal rasé et ivrogne - il boit rhum et whisky au goulot.

Ses collègues ont aussi de "belles trognes" et de sales mentalités.

Pour Olivier Marchal,r&alisateur du film,

Citation :

" Il ne faut pas voir MR 73 comme une suite à 36 Quai des Orfèvres, mais peut-être envisager ce film, comme le troisième volet d'un triptyque qui a débuté avec Gangsters. "

des scènes en noir et blanc au début du film mettent dans l'ambiance !

Je ne le verrais pas au ciné, dommage, j'aurais bien aimé le voir sinon, j'espère que d'autres iront et en parleront !

Je me demande par contre comment il peut être reçu par certains

« Lyonnais »

Citation :

J’avais envie de renouer avec la tradition du film de gangsters. Un peu dans l’esprit du Clan des Siciliens. J’ai aussi pensé à Alain Corneau à travers un voyou rangé des voitures qui est repris par les affaires. Et puis, j’ai rencontré Edmond Vidal et j’ai voulu défendre ses couleurs…

Historiquement, c’est vrai à 95 %. Les coups étaient majestueux mais pas spectaculaires. J’ai fantasmé les attaques de fourgons. Comme le film se passe à trois époques — les années 50, 70 et aujourd’hui — on pouvait jouer aussi sur les ambiances cinématographiques.

entretien avec l'auteur de "Braquo".